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Quelque chose ne va pas 😀, cela fait trois jours de suite que je sors de chez moi dans l'après midi pour aller me promener un petit peu ! Ma réputation de casanier en prend un sacré coup ! 😀Trêve de plaisanterie et de légèreté, parlons de quelque chose de plus triste 😀!

Parce que tout en observant que sortir me faisait du bien, je me suis aperçu aussi que je ressentais de la tristesse en réalisant que l'immense majorité des gens portaient bien sagement le masque qui leur était prescrit. 

Je me disais que le visage était le propre de notre identité et de notre humanité et qu'il était assez perturbant d'entrer en relation vraie avec une personne masquée.

Et puis je me suis souvenu d'une prof de yoga à qui je devais remettre un petit cadeau d'une amie et qui m'a fait comprendre que c'était mieux de ne pas se faire la bise.

Je me suis souvenu d'un ami qui m'a appris en se saluer en se tapant les chaussures ou le coude pour éviter de se toucher.

Toutes sortes de comportements induits par cette peur stupide et ignorante. 

Je me suis rappelé la célèbre parole d'Albert Einstein :

Il n'existe que deux choses infinies,

l'univers et la bêtise humaine...

mais pour l'univers,

je n'ai pas de certitude absolue.

Et je me suis rappelé Mère se plaindre régulièrement de la pensée des gens. Ce n'est pas le travail qui est fatigant disait-elle, c'est la pensée des gens. Ils pensent tous que je suis trop vieille etc.

Souvent, par dizaines de fois, j'ai remarqué que quelque heures à quelques jours avant ou après la lecture d'un passage de L'Agenda de Mère, je vivais une expérience proche de ce que je venais de lire ou allait découvrir plus tard. Non dans l'ampleur et la profondeur de Mère, évidemment, mais des micro expériences de même nature, par petites touches. 

En l'occurence, souvent j'ai ressenti très concrètement que la simple pensée des gens étaient fatigante. La sensation ressemble au passage dans un trou d'air quand nous sommes en avion ; cela fait une secousse. Ou alors, cela ressemble à tomber dans un trou, à passer instantanément d'une tension normale à 7 de tension. D'un seul coup, il y a deux tonnes sur les épaules. Ou alors, c'est comme si, dans l'ascenseur de la Tour Montparnasse, nous passions en une seconde du 27 ème étage au 10 ème. Et ça, c'est un phénomène vibratoire, dans l'apparence superficielle des choses, il ne se passe rien de particulier. 

Le corps devient sensible. Parfois, mieux vaut rester à la maison. 

Et puis j'ai pensé à tous les croyants, quelques soient leurs religions, leurs spiritualités, qui vont à la messe, au temple, qui chantent des cantiques ou un mantra, font des rituels.... et pourtant, n'ont aucune foi en la Présence divine à l'intérieur d'eux. Pour les protéger, ils ont davantage confiance en un ridicule morceau de papier qu'en la grâce divine. Ça, cette attitude-là, c'est tellement fatigant, tellement décourageant. Les gens ne se rendent pas compte. 

Je me suis souvent répété qu'il était bien difficile de vivre dans un monde si faux et si déprimant.

Non que je veuille me suicider, j'ai essayé bien des comportements autodestructeurs, sans succès. Cela m'a permis d'apprendre quelque chose de très-très important, que ma vie ou ma mort, ce n'était pas mon petit ego qui décidait de cela. 

Je me souviens souvent de la parole de Sri Aurobindo qui disait en substance : qui peut tuer celui que Dieu à décidé de sauver et qui peut sauver celui que Dieu a décidé de tuer ?

Au final, cela m'a donné, une foi, je suppose absolue, en tout cas très très forte, une conviction très intime et très profonde, que rien, absolument rien, ne pourrait me faire mourir si mon heure n'était pas venue et que rien ne pourrait me sauver si mon temps était terminé.

Ces choses, la vie, la mort, me dépassent et sont entre les mains d'un autre niveau de conscience que le mien.

Ça, c'est la première étape de mon cheminement sur ce sujet. Un aspect des choses. 

L'autre, est que j'ai toujours crû, sans discuter, que lorsque les  sages du Tao disent que mourir à 120 ans, c'était mourir jeune, c'était vrai. Je n'ai jamais douté un seul instant qu'il existait dans les pratiques corporelles, qi gong, yoga ou autre, des secrets de longévité très éloigné des conceptions étroites et balbutiantes de la science occidentale. 

Et je ne parle même pas des découvertes de Mère sur le sujet et qui sont abondamment évoquées dans L'Agenda. 

Alors, lorsque j'unifie ces deux aspects de la question, en ce qui me concerne, je suis en paix avec le fait de mourir demain si mon heure est venue, et cela sera sans grand regret, vu le déferlement de bêtise sur le monde, et si au contraire, il m'est proposé de rester très-très longtemps en vie pour avoir le temps d'accomplir quelque chose, cela me va aussi. 

L'utilité de suffoquer

Un autre aspect des choses me paraît assez important pour être souligné. La psychologie nous invite à sortir de la morosité, de la tristesse, de la dépression, et de toutes ces choses. Évidemment, c'est le bon sens et cela coule de source. Pourtant, Satprem a souvent fait remarquer qu'il fallait arriver à un point de suffocation dans ce monde pour aspirer à Autre chose. 

Tant que nous sommes content de notre petit concert, de notre sandwich au poulet, de notre série télé ou que sais-je, tant que nous sommes à peu près confortable dans nos vies, pourquoi en changer ? 

Le mystère de la superposition

Et puis, pour finir les confidences du jour, j'ai souvent remarqué que les sensations agréables et désagréables se superposaient. En même temps je ressentais le plaisir d'être dehors, de respirer du bon qi en marchant le long des canaux, en exposant mon visage au soleil et en même temps, je ressentais une profonde tristesse de voir tous ces gens masqués. Très souvent, j'ai remarqué cette superposition. Je crois que cette perception très modeste est la clef de quelque chose. 

À Suivre...

Après une nuit de sommeil, besoin de compléter cet article.

Un climat de peur

Ce n'est pas tant la tristesse que je ressentais en voyant les gens masqués, il y en avait certes, mais aussi, de la peur. La bêtise des gens me faisait peur. Les gens me faisaient peur. C'est ça que je ressentais aussi.

Il paraît que l'une des caractéristiques du système immunitaire est de reconnaître le soi et le non soi.

Un jour, j'étais accoudé sur un grillage dans un jardin public vers Aix en Provence et je regardais une sorte de marre, très jolie, avec des roseaux, des cailloux, des canards. Et tout à coup, un merle ou un corbeau je ne sais plus, est venu se poser à côté de moi sur le grillage, à un mètre. Et une chose très curieuse s'est passée : d'un seul coup, j'ai ressenti de la peur. Je suis resté immobile et je me suis dit que c'était tout de même très étrange d'avoir peur d'un oiseau. Alors j'ai compris que ce que je ressentais, ce n'était pas ma peur mais la sienne. 

Et ça, cela m'est arrivé des centaines de fois, ressentir quelque chose sans trop savoir d'où cela vient.

Ceci dit, il est important de se souvenir du corps poreux décrit par Mère dans le processus de transformation et qui concerne.... tous les corps. 

Et puis il y a le fait que nous sommes tous reliés dans une indissoluble unité et que nous sommes invités par les accords Toltèques à ne pas en faire une affaire personnelle, et par Mère le moins possible de notre petite personne.

Bref, je percevais une peur des gens mais ce n'était peut-être pas la mienne mais un climat de peur un peu généralisé qui pourrit l'atmosphère. C'est vraiment affreux de baigner là-dedans. L'inconscience des gens est leur protection - beaucoup ne sentent rien.

Ça va de mieux en mieux

Et indépendamment de cela, de ce moment, je ressens que la tendance générale au fil des jours est... l'allégement, l'amélioration. Un travail intérieur se fait et me donne l'impression que des choses lourdes sont en train d'être balayées, transformées, rectifiées, purifiées, éjectées.... Je ne sais quel mot convient. 

Je crois savoir comment cela fonctionne, enfin, je veux dire ce qui peut-être produit ce résultat. J'écrirai probablement un petit témoignage à ce sujet, bientôt. 

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