Silence radio

Silence radio, aucune envie de parler...

Moments un peu pénibles ces jours-ci qui m'ont rappelé Sri Aurobindo et son Labeur d'un Dieu à creuser dans une horreur de fange et de boue. Je ne suis ni un dieu et mon horreur à moi et évidemment à ma mesure mais en tout cas, cela donne des moments distrayants...

Je ne pense pas être un homme plus mauvais que les autres et pourtant, dedans, il y a des voix d'une méchanceté qui pourrait sûrement en terrasser quelques-uns. Une fois de plus, j'ai été bien près de les écouter et d'effacer ce blog, avec une profonde intime conviction de 99 % de mon être que tout cela ne sert strictement à rien. 

Sur le fil ténu de ce 1 % restant, je marche, funambule.

J'ai regardé, vite fait, quelques messages dans ma boite mail, sans pouvoir répondre, encore sous l'emprise de l'Elfe gris, incapable  de supporter le toucher de la douceur et la beauté...

Je les connais bien ces voix-là, depuis l'adolescence, et dans des circonstances particulières que j'ai identifié, elles se déchainent. Cela ressemble au procès accablant de l'être avec une légion de procureurs assassins et pour défense un avocat commis d'office aveugle, sourd et muet. 

Mais cette fois, je me suis senti invités à m'asseoir devant les yeux de Mère, darshan personnel...

...alors j'ai senti que c"était une attaque et, que faire d'autre, j'ai attendu que ça passe, avec l'aide de ce regard qui ne vacille pas. Après, cela allait mieux.

Un ami bien inspiré m'envoie

cette image.... de circonstance. 

Et puis, dans ma méditation, je me souviens aussi d'un moment si douloureux que, d'un seul coup, c'est comme si je plantais de toutes mes forces un pieu dans le sol, un comme dans la scène ou Gandalf dit : "vous ne passerez pas !"

4 minutes d'une scène d'anthologie...

À la différence que  je faisais ce geste pour planter de toute mes forces, comme un cri, le flambeau de la Lumière éternelle.

Je me disais que notre corps devait bien avoir quelques connexions avec le corps de la terre et sans savoir dans quelle caverne de l'être je me trouvais, je me disais que là au moins, désormais, il y aurait une lumière qui ne s'éteint pas.

Mental de Lumière agissant dans la Matière

Plusieurs images sont venues, plusieurs actions posées, je ne m'en souviens plus, pourtant, c'était très vivant, très réaliste.

L'idée générale : j'ai continué à me concentrer pour descendre au fond, à inspecter les bas-fonds et, ici et là, je plantais mes flambeaux de Lumière. Non plus avec la violence passionnée et désespérée évoquée plus haut mais avec la foi que l'être Divin est dedans, avec la calme détermination liée au prénom que je porte, Pascal, c'est le porteur de Lumière lié à la Lumière de Pâques, le passage de la mort à la vie. Alors j'ai joué à avancer dans la Nuit avec la protection de la Lumière que je porte.

"Nul ne peut atteindre les cieux s’il n’est passé par l’enfer." Savitri

Et puis, j'ai arrêté d'avancer, je me suis immobilisé de longues minutes dans une sorte de méditation - prière - appel à la fin de la Nuit, la fin des Ténèbres, l'aube du Jour éternel...

25 septembre 1965

Non, parce que ce n'est pas manifesté, c'est en dehors de la manifestation. Mais ce que Sri Aurobindo veut, c'est qu'on le fasse descendre ici. C'est ça, c'est ça la difficulté. C'est ça. Et i...

http://mother-agenda.narod.ru/French/65/1965-09-25.htm

Quelques heures plus tard, j'ajoute un élément oublié. Quand les moments sont un peu difficiles, je me rappelle souvent ce passage de L'Agenda du 25 septembre 1965 : "ceux qui veulent rester forts... ne peuvent rien faire pour la terre." 

Et je me disais aussi, que les leçons de tout ça, pour moi,  les apprentissages concernaient :

- la foi...

-la patience et l'endurance...

- l'humilité...

C'est surtout l'invitation à faire preuve de patience et l'endurance qui venait....

Patience, comme s'il fallait s'attendre à lutter mille ans avant qu'une seule bataille soit vraiment gagnée. Si l'on n'est pas prêt à ça, autant ne pas commencer... 

Agenda du 25 septembre 1965

Justement hier, je regardais ce corps, et il n'y avait... vraiment, les réactions que l'on pourrait appeler «personnelles» étaient réduites à un minimum imperceptible, c'est-à-dire que c'était un sens, je ne peux pas dire universel parce qu'il n'est pas sûr que la Matière dans les autres univers soit soumise à la même loi, je n'en sais rien (je n'en sais rien – j'ai su : il y a un moment où j'étais en rapport avec ceci et cela et je pouvais dire, mais maintenant je ne veux pas m'en occuper : je ne m'occupe que de la terre).

Parce qu'il y a toujours cela aussi : la possibilité d'échapper en allant ailleurs. Beaucoup de gens ont fait cela aussi : ils sont partis ailleurs, dans un autre monde plus ou moins subtil. N'est-ce pas, il y a des millions de manières de s'enfuir ; il n'y en a qu'une de rester, c'est vraiment d'avoir du courage et de l'endurance, d'accepter toutes les apparences de l'infirmité, les apparences de l'impuissance, les apparences de l'incompréhension, l'apparence, oui, d'une négation de la Vérité.

Mais si l'on n'accepte pas, ce ne sera jamais changé ! Ceux qui veulent rester grands, lumineux, forts, puissants, et patati-patata, eh bien, qu'ils restent là-bas, ils ne peuvent rien faire pour la terre.