Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par pascalemmanuel

Quand je commence une "méditation", parfois il me vient l'idée de me concentrer sur une chose ou une autre et parfois, je ne décide rien et laisse venir en essayant de sentir une indication de la vérité de l'instant. Souvent, rien de très spécial ne se passe et quelquefois, c'est plus particulier, alors j'en prends note. Voici ce que j'ai écrit après cette méditation du 1er décembre :

Dans la nuit du premier décembre je me réveille angoissé après un cycle de sommeil. N'arrivant pas à me rendormir je me pose en méditation avec l'idée de voir ce qu'il y a derrière ce sentiment et aussitôt et il me vient cette drôle d'expression : voir sans regarder, sous entendu, ce sont les yeux qui regardent et c'est la conscience qui voit.

Aussitôt je vois des sortes de petits crochets dans l'abdomen, un peu la forme d'un doigt replié. Il y en a une dizaine, plutôt dans la zone autour du nombril. Je me rappelle un professeur du massage de ventre taoïste (le qi nei zang) qui avait dit que l'intestin grêle autour du nombril ressemblait vaguement à un plat de spaghettis.

Alors, je me mets en connexion conscience avec ces petits crochets, je ressens que ce sont des éléments figés, crispés, cristallisés... et je me dit qu'ils pourraient très bien représenter sur le plan symbolique des énergies bloquées. Alors je fais un travail pour amener la détente, la paix... et petit à petit certains petits crochets se dissolvent et d'autres se transforment en une sorte de petit carré gris-bleu pastel, presque transparent...

Et puis, ma méditation passe tout à coup à complètement autre chose, comme si ce travail-là était terminé. D'un seul coup, un point minuscule au milieu du front semble s'allumer. Je n'ai aucun souvenir d'une telle sensation. Et dans ce minuscule point lumineux, à la fois au milieu du front et à un ou deux mètre devant moi, je vois la tête de Ganesh. Je l'avais vu quelques semaines plus tôt dans une ou deux méditations, sans trop savoir, ni pourquoi cette vision était venue ni pourquoi je ne la voyais plus.

Et voilà que je le vois en face de moi, absolument clairement, une vision du troisième œil sans doute, assez particulière, comme si elle tenait dans une tête d'épingle. Pendant quelques minutes, je suis un peu troublé, je ne sais que faire, je me sens totalement ignorant, et finalement, Il rentre dans ma tête ou je le laisse rentrer, je ne sais pas trop.

Alors je sens des énergies travailler, mon effort se résume à essayer de ne pas faire d'effort, de rester bien calme, bien tranquille... sans trop faire marcher le mental avec ses commentaires et ses spéculations. La sensation la plus claire est l'impression que Ganesh est assis en moi, autour de moi, je ne sais comment dire. Je suis assis en tailleur et j'ai vision de Ganesh assis au même endroit que moi... Ou comme si j'étais assis dans ses énergies. Et cela me donnait une impression de grande stabilité, de force, de solidité et j'essayais consciemment et physiquement de me fondre, comme si je baignais dans ses énergies.

Et tout à coup je me suis mis à voir dans mes auras, dans mon énergie environnante, ce que Sri Aurobindo appelle le circumconscient. Il explique que c'est une zone importante qui fait l'intermédiaire entre nos énergies et les énergies du monde. Malgré tout, cela ne m'a jamais beaucoup intéressé et j'ai plus l'habitude de focaliser l'attention dedans, de tourner le regard vers l'intérieur. Là, je me suis mis à regarder autour de moi et, je voulais voir sans regarder et bien j'ai vu. Il y avait une scène très fortement marquée par l'Inde. On aurait dit une scène du Mahabarata ou de la Guîtâ... Avec des personnages, qui allaient et venaient, et un couple typique des divinités indiennes....

La scène était parfaitement claire mais n'avait aucun sens, si ce n'est que Ganesh avait du amener avec lui ces êtres... et puis, la scène semblait un peu figée, presque une photographie. De temps en temps en arrière plan, il y avait quelques mouvements, des gens qui apparaissaient, repartaient...

Cela a finit par me troubler et j'ai appelé Sri Aurobindo plusieurs fois et d'un seul coup il a jailli de moi «c'est Mère que je veux voir ». Alors j'ai vu Mère, mais cela m'a laissé un peu sur ma faim car c'était l'image d'une photographie connue, quand Elle incarnait successivement les 4 aspects de la Mère divine. C'était comme si je voyais au loin la distribution de fleur qu'Elle faisait. Cela aussi m'a agacé, une impression irréelle.

Alors c'est l'image du dernier darshan qui est venue et alors cela m'a calmé et c'était comme si j'étais assis en tailleur devant eux et que j'essayais d'être transparent devant eux, de me laisser traverser par Leur énergie. Et concrètement cela avait un effet, je sentais un travail énergétique se faire. Et puis au bout de quelques minutes, c'était sans doute assez et j'ai été fatigué et j'ai ressenti le besoin de m'allonger.

Alors, une étrange image est venue. Ma colonne vertébrale était un tube noir, mon bras gauche, ma jambe gauche étaient aussi un tube noir, la partie gauche du méridien de la vessie sur le dos était aussi un tube noir. Des gros tubes vides, d'un noir magnifique, tout propre, tout neuf, presque lumineux... et qui m'ont fait penser à du matériel de chantier.

La partie gauche du corps m'a souvent donné l'impression d'être éteinte, anesthésiée, nécrosée... cela pourrait expliquer la couleur noire. Pourtant, on dirait que tout à déjà été bien nettoyé, à l'intérieur, c'était tout clair, tout propre, mais qu'il reste les tuyaux eux-mêmes, les canaux énergétiques, la structure elle-même... C'est peut-être ça les sensations que je sens de façon si fréquente dans le corps.

Et mon corps, ce n'est pas la première fois, me semblait être d'une taille tout à fait disproportionnée....

Même si ce que j'ai vu, perçu, ressenti est  erronée, je me suis dit qu'il fallait noter l'expérience.

Après cette méditation, j'étais tout chamboulé, incapable de me rendormir jusqu'au lendemain matin. Je me suis dit que j'étais face à une difficulté que j'allais de nouveau rencontrer. Nous voulons nous transformer, changer de conscience, enfin c'est ce qu'on dit.... et quand quelque chose d'un peu nouveau arrive, voilà, nous sommes tout désorientés avec nos points de repères bousculés et on se met à grogner, à douter, à se demander ce qui se passe... Nous voulons changer et quand quelque chose change, ce n'est pas si simple, faudrait savoir ! ! ! 😃

Quoiqu'il en soit, continuons...

Ci-dessous, quelques extraits des réponses de Sri Aurobindo aux disciples à propos de la conscience environnante, qu'il appelait aussi le circumconscient. Ces extraits sont issus des Lettres sur le Yoga. 

L'individu ne se limite pas au corps physique — seule la conscience extérieure a cette impression. Dès que l'on dépasse ce sentiment de limitation, on sent d'abord la conscience intérieure qui est liée au corps, mais ne lui appartient pas, puis les plans de conscience au-dessus du corps, ainsi qu'une conscience qui entoure le corps mais fait partie de soi, fait partie de l'être individuel et à travers laquelle on est en contact avec les forces cosmiques et avec d'autres êtres. J'ai appelé cette conscience la conscience environnante.

*

Chaque homme a sa propre conscience personnelle retranchée dans son corps et n'entre en contact avec ce qui l'entoure qu'à travers son corps et ses sens, et à travers le mental utilisant les sens.

Et pourtant les forces universelles se déversent en lui continuellement sans qu'il le sache. Il ne perçoit que les pensées, les sentiments, etc., qui montent à la surface et ceux-là, il les prend pour siens. En réalité, ils viennent de l'extérieur par vagues mentales, vagues vitales, vagues de sentiments et de sensations, etc., qui prennent une forme particulière en lui et montent à la surface après être entrés à l'intérieur.

Mais ils n'entrent pas dans son corps tout de suite. L'homme transporte avec lui une conscience environnante (que les théosophes appellent l'aura) dans laquelle ils entrent en premier lieu. Si vous pouvez devenir conscient de votre moi environnant, alors vous pouvez attraper la pensée, la passion, la suggestion ou la force de maladie et l'empêcher d'entrer en vous. (1) Si vous rejetez des choses hors de vous, souvent elles ne s'en vont pas complètement, mais se réfugient dans cette atmosphère environnante, et de là essaient de s'introduire de nouveau; ou elles vont à une certaine distance au-dehors, mais traînent aux alentours ou même plus loin, attendant que se présente l'occasion d'une tentative d'incursion.

*

La conscience environnante n'est pas un monde, c'est une chose individuelle.

*

[Le subconscient et la conscience environnante] ce sont deux choses tout à fait différentes. Ce qui est entreposé dans le subconscient — impressions, souvenirs, etc. — s'élève de là vers les parties conscientes. Dans la conscience environnante les choses ne sont pas emmagasinées ni fixées, bien qu'elles s'y déplacent. Celle-ci est extrêmement mobile, c'est un champ de vibration ou un lieu de passage des forces.

*

Elle [la conscience environnante] peut devenir silencieuse quand la conscience s'élargit. On peut en devenir conscient et agir sur ce qui passe à travers elle. Sans elle, l'homme serait sans contact avec le reste du monde.

 (1) Remarque personnelle. :

Cette idée aussi que les pensées viennent de l'extérieur et que nous pouvons les empêcher d'entrer... est fichtrement intéressante si on aimerait bien avoir un peu plus de silence mental. 

Mais je reconnais que je n'ai jamais fais très attention à cette conscience environnante ; on nous a tellement dit que la Présence divine était dedans, que le Royaume des cieux étaient dedans, que l'étincelle du Bouddha était dedans... que ma foi, la conscience environnante, je m'en suis très-très peu occupé.

C'est peut-être une erreur car j'ai justement souvent une impression assez forte que les choses un peu désagréables que je perçois sont déjà entré en moi. J'ai même souvent eu l'impression un peu désespérante d'être envahi, harcelé par des petites énergies négatives, sans trop savoir comment me défendre... 

Cette conscience environnante a sans doute quelque chose à voir avec l'énergie défensive de la médecine chinoise, le Wai Qi. 

En tout cas, depuis, j'ai plusieurs fois posé l'intention, en prière, en méditation que ma conscience environnante, EXTERNE, soit purifiée, nettoyée et les effets énergétiques INTERNES sont immédiats et plutôt agréables, avec une sensation de soulagement, de sécurité...  

Les hommes en général sont encore très ignorants de ce genre de choses et à vrai dire, personne ne nous apprends ça. Même dans les écoles de qi gong, je n'ai aucun souvenir d'avoir appris comment se prémunir de ce genre de phénomènes énergétiques. Le point rassurant est qu'une simple prière, une simple demande, une intention sincère suffit pour qu'un ménage se fasse.

Ce n'est pas nous qui faisons, nous posons la demande, l'intention, et une Force intervient pour faire ce qu'il y a à faire.

J'évoque cela parce que je ne suis certainement pas le seul dans ce cas là. Ce partage pourra inciter  d'autres personnes à mettre plus de conscience, de force, de volonté, de lumière... autour de soi, dans leur circumconscient. Cela fait beaucoup de bien, cela aide, surtout dans les moments que nous traversons.

En ce monde particulièrement troublés, que nos auras soient fortes, pleines de lumière et de conscience... 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article