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Publié par pascalemmanuel

Dans le chemin proposé par Sri Aurobindo-Mère, la relation avec l'être psychique et le travail dans le corps sont deux éléments importants. Alors, en guise de bilan aussi bref et factuel que possible, voici quelques impressions psychiques et les sensations corporelles les plus fréquentes.

Une façon de faire le point où j'en suis...

Impressions psychiques

Qu'est-ce que je retiens des heures de médiations au centre de la poitrine ? 

Sur le plan "physique", désormais il y a une sensation presque constante d'avoir une sorte de cratère de volcan dans la poitrine... 

L'image de la porte de bronze proposée par Mère dans une méditation psychique ne fonctionne pas trop bien avec moi, plus spontanément c'est l'image du puits qui vient, avec une échelle pour y descendre...

De même, je n'ai encore pas eu consciemment l'expérience de la flamme blanche si souvent évoquée par Mère, mais une fois il y a eu la vision-sensation d'une flamme crépitante qui ressemble aux petites flammes d'une mèche d'explosif. 

Sur le plan du sentiment, par le passé, il y a eu quelques fois la perception de "quelque chose" de très profond qui aimant la Mère divine et tout récemment, toujours du tréfonds de la poitrine il y a eut le sentiment très fort, très intense, que ça ADORAIT Sri Aurobindo. Cela ne ressemblait à rien de mental ni même à la sentimentalité émotive. C'est une adoration inconditionnelle qui a jaillit des profondeurs, pendant quelques secondes, très intense...

Il m'a été dit que dans d'anciennes vies, j'avais beaucoup travaillé les chakras supérieurs et inférieurs, beaucoup travaillé sur le corps aussi, mais que j'avais délaissé le travail du chakra du coeur. Alors, dans cette vie, je commence à m'y intéresser davantage...

L'humilité de la petite voix...

Ce qui me parait bizarre, ce n'est pas d'entendre des voix, c'est de ne pas en entendre. En soi, à peu près tout le temps ça cause... et à force, on commence à reconnaître les voix du mental, les voix du coeur, du vital et même à sentir d'où la parole vient. Quelque fois cela vient d'en haut, tout droit au-dessus de la tête ou un peu décalé à droite, à gauche, quelque fois, la parole émerge dans la tête, dans le coeur, dans le ventre, ou de n'importe quelle partie du corps...

Et aussi clairement que nous reconnaissons la voix de nos amis, il est une petite voix qui jaillit du coeur qui a un ton bien particulier... jamais elle ne juge, jamais elle n'est en colère, jamais elle ne critique, jamais elle n'emploie de mots compliqués, jamais elle ne s'énerve, jamais elle ne s'impose... au point que je me suis dit qu'il fallait beaucoup-beaucoup d'humilité pour entendre cette petite voix, qu'il fallait que les voix du mental commence par accepter de se taire...

On comprends alors pourquoi le Christ a pu dire qu'il était était humble et doux de coeur...

Les voix du mental, en comparaison, donne l'impression d'un jeune sot qui ne peut s'empêcher de parler, parler, parler alors qu'il est en présence d'un vieux sage silencieux encore que cette voix  me donne plutôt l'impression d'être... sans âge...

Je ne peux affirmer que cette petite voix EST la voie du psychique mais elle ne doit pas être très loin..

Ainsi, petit à petit, les méditations-concentrations dans le coeur finissent tout de même par entrainer quelques expériences...

Sensations corporelles

Une densité extraordinaire
Depuis l'enfance, de temps en temps, il arrive une extraordinaire densité qui m'a toujours donné la sensation que si on me tirait dessus, la balle ne pourrait pas rentrer. Ou alors, je pensais au Bibendum de Michelin, gonflé à bloc.

Dans l'enfance, c'est arrivée une dizaine de fois, peut-être plus. Je crois qu'à peu près toujours j'étais couché, souvent au réveil après une sieste quand j'étais bien reposé.

Enfant, je ne ressentais cette densité que dans les quatre membres et le buste me paraissait alors chétif, aussi fin qu'une épingle.  Désormais, quand cette densité arrive, je la sens aussi dans le tronc.

Parfois, quand je choisis de méditer de telle ou telle façon, cela a un effet et d'une certaine façon, je peux induire telle ou telle phénomènes, alors que cette expérience de la densité, je n'ai jamais pu la faire venir volontairement. 

Tout ce que j'ai pu remarquer c'est qu'il semble y avoir un rapport avec la l'immobilité et l'unité. Il me semble que si l'on parvient a être très immobile et relié au tout, à l'un... alors que cette densité peut venir.

Encore que, cela me semble un peu laborieux car quand parfois, cette densité semble être venue tout de suite, d'un seul coup : on y est où on y est pas. 

Cette sensation reste assez occasionnelle et apparemment incontrôlable...

Un ami m'a partagé avec déjà senti cette extraordinaire densité. C'est un élément intéressant car cela contredit l'idée fréquente que le travail spirituel nous amènerait vers une conscience de plus en plus éthérée. Au contraire, il semble ne rien exister d'aussi compact. 

Fils

Par contre, depuis des mois, il y a toutes sortes de sensations avec des fils à l'intérieur du corps. Est-ce qu'il s'agit de la multitude de circuits énergétiques ou des fibres musculaires, nerveuses ou autres, c'est difficile à dire.

En tout cas, d'un seul coup, il y a une sensation dans deux, trois endroits dans le corps et qu'une ligne relie ces points. 

Le plus souvent, c'est arrivé des centaines de fois, il y a la sensation que ces lignes sont tirées par le sommet de la tête, comme si quelque chose en haut, une force, voulait les retirer du corps.

Souvent aussi, il y a des sensations de torsions, d'essorage, et de lumière comme si ces lignes étaient aussi des canaux dans lesquels circule des informations que l'on peut voir, ressentir...

Fraîcheur et brulure

Quand nous mangeons un bonbon à la menthe, il y a une sensation de fraîcheur dans la gorge et même dans l'œsophage. Cette sensation très reconnaissable, je l'ai eu des centaines de fois, une fraîcheur qui se déverse dans les membres, dans ces fameux fils... 

À l'inverse, très souvent aussi il y a des sensations d'aiguilles de feu qui brûlent de minuscules points dans le corps.

Les deux sensations ne sont pas très agréables, la première car nous sommes en hiver et je préférerais avoir chaud et la seconde parce que le point minuscule brûle et ça fait un peu mal. Pour moi, ce sont des points de purification... 

Colonne vertébrale

C'est un peu moins fréquent ces temps-ci, mais il y a quelques semaines j'avais très souvent des sensations assez fortes sur la colonne vertébrale alors que j'étais assis immobile en méditation, donc a priori en ne faisant rien.

Des craquements aussi nets que lorsque nous allons chez l'ostéopathe. Le plus souvent sur la sphère des cervicales.

Plusieurs fois aussi des sensations d'écartements des vertèbres dorsales, aussi claire et nette que si un ami posait ses mains dans notre dos, à droite et à gauche de la colonne et lissait la peau sur les côtés en appuyant assez fortement. Une sensation très précise.

Une seule fois, il y a eu la sensation que toute la colonne se gonflait, doublait de volume. Cela m'a fait penser à un ballon gonflable en forme de saucisse, comme si une force m'avait soufflé par le sommet de la tête et que cela avait gonflé la colonne vertébrale. Une sensation tellement concrète.

Espaces intérieurs

Très fréquemment aussi, il apparait des sensations d'espace à l'intérieur du corps. Souvent cela vient quand la méditation où la pratique de qi gong est assez longue et qu'intervient un phénomène de passage. Par exemple, j'observe quelque chose à l'intérieur du corps et c'est dur, opaque, crispé, tendu... et puis tout d'un coup, il y a la sensation de traverser et qu'à cet endroit-là, il n'y a plus de corps, seulement de l'énergie, de l'espace. Cela devient clair, lumineux, transparent...

Alors, souvent il apparait des images tout à fait banales de la vie ordinaire. Un ami m'a suggéré que c'était des réminiscences de vies antérieures. C'est très possible car souvent les gens sont dans des costumes d'époques... bien que cela ne me rappelle rien de personnel et que les scènes soient tout à fait ordinaires et sans intérêt. 

Ce qui m'intéresse plus, car c'est à la fois agréable et fascinante, c'est cette sensation que ces espaces intérieurs qui s'ouvrent sont immenses. Jamais grand comme l'univers car je sentais encore un univers autour de moi,  mais avec un corps qui faisait des centaines de mètres... Mais jamais tout le corps, comme si seulement une partie du corps avait fondu, s'était dissous dans le Ciel.... 

Cette immensité, cet Infini, je suis sûr qu'il est partout. On peut se concentrer-concentrer... dans le petit doigt, traverser, et trouver cette immensité...

Quelques fois j'ai eu tout à coup l'image de ces bouddhas couchés, immenses... 

Le bain du Seigneur

Mère parlait souvent qu'Elle faisait prendre un "bain du Seigneur" au gens, c'est-à-dire qu'Elle faisait descendre autour d'eux l'atmosphère divine. Certes, nous ne sommes pas Mère et nous ne pouvons pas faire descendre ce que nous voulons. N'empêche que le Divin est partout, toujours, tout le temps. Alors, à n'importe quel moment de notre vie nous pouvons nous relier avec CE QUI EST LÀ, derrière toute chose, toujours, toujours, toujours... et nous ressentir entouré, baigné dans un bain d'énergie, de conscience, de lumière, de force, d'amour.... Et pour ça, pas besoin de méditer, dans notre vie quotidienne la plus ordinaire, cela marche très bien, c'est intéressant, cela a des effets... 

Quelques sensations diverses

Et encore quelques sensations fréquents mais moins fortes : sensation de fourmis qui marchent sur la peau, de picotements dans la gorge au point de tousser, d'eau qui coule dans le front et le nez au point de devoir tout à coup me moucher des dizaines de fois, sensation d'ostéopathie divine avec des pressions opposées dans tel ou tel endroit du corps, sur telle ou telle articulation...

Substance

Un mois sans internet m'a offert l'opportunité de méditer davantage et trois expériences différentes sont venues, elles n'étaient pas comme d'habitude et semblaient davantage en lien avec la substance même.

Dans la première, au niveau de la tête, il y avait la sensation qu'il n'y avait plus le cerveau, les yeux, le nez, les oreilles... mais que toute la substance était une et la tête me semblait un ovale blanc, une substance un peu plâtreuse...

Dans la seconde, j'avais commencé ma pratique avec l'idée de méditer sur la fusion des organes. En médecine chinoise, nous parlons de l'énergie du Coeur, de la Rate-Pancréas, des Poumons, des Reins, du Foie etc... À nouveau, au bout d'un certain temps, cette sensation que toute la substance est une est venue. C'est comme si mon idée s'était matérialisé et que j'étais passé de la fusion à l'immobilité et de l'immobilité à l'unité et de l'unité à une densité qui ressemblait à la densité que j'évoquais plus haut. À la différence près que, pour la première fois, cela venait après un travail conscient.

Dans la troisième, à nouveau cette sensation de plâtre blanc dans le corps... mais je ne me souviens plus des circonstances. Sensation que le corps devenait friable comme du plâtre et blanc. 

Physique subtil...

Les sensations sont si concrètes que je me suis souvent demandé si elles avaient lieu dans la substance corporelle ou dans le corps énergétique. Un ami m'a rappelé, je l'avais complètement oublié, que les sensations dans le physique subtil pouvait être extrêmement concrètes. Je n'y avais jamais pensé, cela a semé une graine dans ma conscience, fait naître quelques méditations...

Le plus fort...

Tout évolue, tout change, le travail dans le corps passe à un point, puis un autre, sans méthode apparente. Pour le moment, en conclusion, voici la dernière choses qui m'a laissé une plus forte impression...

Connexion de lumière à lumière...

J'ignore pourquoi, je trouve cet extrait de L'Agenda du 10 juillet 1968 extraordinaire, peut-être parce qu'il explique la relation entre le point et le tout, nous donne une clef de l'unité indissoluble de l'univers ;  plus que l'unité, l'identité... Et cela change quelque chose à nos méditations...

 «Où se fait la liaison entre la volonté centrale de l'être physique et les cellules ? Comment se fait-elle ?»

(long silence)

Les cellules ont une composition ou une structure intérieure correspondant à la structure de l'univers.

Alors le rapport se fait... (on est arrêté tout de suite par l'imbécillité des mots : ce n'est pas «extérieur», mais c'est extérieur pour l'individu), se fait entre les états identiques extérieurs et intérieurs, c'est-à-dire que la cellule, dans sa composition interne, reçoit la vibration de l'état correspondant dans la composition totale.

Les mots sont idiots.

.../...

Et la connexion était de lumière à lumière. 

Pour 2022,

je nous souhaite

toute la paix et la force,

la lumière et la joie possible. 

🙏 ❤️ 😊

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