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Publié par pascalemmanuel

L'une des choses les plus savoureuses pour moi, c'est quand un enseignement spirituel... en démolit un autre 😊! C'est une façon de parler. Franchement, parfois, certains enseignants y vont cash. 

Comment dire ? De moi-même, souvent, je ne me sens pas trop légitime à critiquer d'augustes enseignements ni d'antiques traditions, question de respect, et pas envie de heurter les gens dans leurs. croyances. Enfin, quand je rencontre les gens dans la vie. Sur ce blog, c'est différent, j'écrit ce que je veux, ce que je crois juste et vrai. 

Par exemple, je me voyais mal ironiser sur les fameux 10 commandements ; c'est un monument ce truc-là... alors un jour, quand j'ai lu que Mère s'interrogeait sur ce dieu ayant pu dire de telles banalités, je suis tombé de ma chaise 😊. 

De même, les humains peuvent être émerveillés devant les pouvoirs occultes des grands yogis alors que Mère a raconté que cela lui faisait penser à des saltimbanques et que ce qu'il y avait à trouver et découvrir avec cette nouvelle conscience, ce n'était pas ça, que c'était... autre chose. 

De même avec Gandhi et sa non-violence, et j'étais moi-même fan pendant des années avant de découvrir certains écrits de Sri Aurobindo. Je vais prochainement en publier quelques-uns. 

Il y a des idées comme cela, politiquement correct, spirituellement correct, des sortes de notions toutes faites que nous ne remettons pas beaucoup en question, tellement elles semblent aller de soi. Une spiritualité de bisounours à la petite morale et à l'eau de rose... 

Je ne sais pas comment cela se passe pour les autres, mais moi, quand les enseignements spirituels secouent un peu les idées reçues, ça me fait du bien...

Or, dans ces deux courtes vidéos, Sadhguru exprime des choses sur la voie du milieu et sur la compassion qui à mon avis méritent d'être écoutée... car même si ce n'est qu'un point de vue qui peut d'être approfondi et complété, ça décoiffe un peu 😃 😃 😃

Franchement, qui oserait ne serait-ce qu'élever une réserve sur la noble voie du milieu. Or, voici un extrait de Sadhguru :

Vous êtes diplomates, vous croyez au juste milieu. Ça veut dire que vous ne voulez arriver nulle part. Les gens qui croient au juste milieu sont déterminés à n'arriver nulle part dans leur vie. Le juste milieu ne désigne que votre zone de confort : ni ceci, ni cela...

Cela me rappelle l'expression Dieu vomit les tièdes de L'Apocalypse 3.15 : "Ainsi, parce que tu es tiède, et que n'es ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche."

Je vois mal comment Dieu pourrait vomir qui que ce soit ! Mais mis à part cette nuance, cette parole forte indique sans doute qu'il est impossible d'avancer sur le cheminement spirituel avec indolence, paresse, nonchalance... et qu'une certaine intensité est indispensable.

Ces jours-ci, j'ai regardé et publié le film Vivante et une parole m'a frappé : quand les enfants jouent, ils jouent à 100 % et quand ils dorment, ils dorment à 100 %. Voilà, c'est peut-être ça le sens de cette parole : quoi nous fassions, faisons le à 100 %. 

Mais en matière spirituelle aucun dogme rigide n'est possible car il est dit aussi du Christ, qu'il était doux et humble de coeur (Matthieu 11.29) et le discours sur la Montagne des Béatitudes à promis que les doux recevront la terre en héritage. Ainsi, les paroles spirituelles se nuancent les unes avec les autres. 

Et puis cette autre vidéo, très courte, où il parle de la compassion en disant des choses, ma foi, assez peu conventionnelles... 

Extraits :

La véritable compassion, est de juste faire ce qui est nécessaire... S'enflammer d'une énorme quantité d'émotions et tendre la main à quelqu'un n'est pas de la compassion, c'est juste de l'auto satisfaction, des moyens détournés pour se combler...

La compassion authentique est possible quand il n'y a rien a combler en vous, quand vous faites juste ce qui est nécessaire...

Mais toujours, si vous plongez dans une émotion profonde et que vous faites quelque chose, vous pensez que c'était un moment de grande compassion. Non ! vous recherchez l'accomplissement personnel...

La façon dont tu distribues des cadeaux et des bénédictions aux autres gens, ne va pas apporter de bien-être ni à toi, ni aux personnes à qui tu les donnes. Ça peut t'apporter beaucoup de problèmes...

Il ne s'agit pas de priver le monde de recevoir quelque chose, ni de priver la personne d'avoir le plaisir de donner quelque chose. C'est que, au lieu d'aider les gens à évoluer vers où ils vont naturellement recevoir la générosité de la vie, une personne non évoluée, si tu lui donne quelque chose, tu ne vas que l'accabler. Tu vas seulement détruire sa vie. Toi, si tu te préoccupes du bien-être ultime de quelqu'un, tu dois lui faire subir le processus laborieux d'évolution vers une possibilité élevée, où il va recevoir des dimensions de vie plus élevées, ou recevoir lui arrive simplement parce qu'il le mérite.

Si tu donnes une tonne d'or à une fourmi, ça va seulement écraser la fourmi, ça ne va pas rendre la fourmi riche, ça va seulement écraser la fourmi. Donc, ce que tu donnes, comment tu donnes est très important. Tu ne donnes pas juste parce que quelqu'un te le demande.

*

Cela m'a rappelé ces aphorismes de Sri Aurobindo :

Aphorisme 184 — Exalter indûment une vertu — même la compassion — par-dessus toutes les autres, c’est couvrir de sa main les yeux de la sagesse. Dieu avance toujours vers une harmonie.

Aphorisme 225 — Sacrifice, sacrifice et encore sacrifice — mais pour l’amour de Dieu et de l’humanité, non par amour du sacrifice.

Aphorisme 226 — L’égoïsme tue l’âme — détruis-le. Mais prends garde que ton altruisme ne tue pas l’âme des autres.

Aphorisme 227 — Le plus souvent, l’altruisme est seulement la forme la plus sublime de l’égoïsme.

Question de Satprem : Douce Mère, Comment l’altruisme peut‐il tuer l’âme des autres ?

Réponse de Mère : En aidant les autres matériellement (altruisme), si tu veux en même temps leur imposer ta manière de voir, tu tueras leur âme, parce que les règles morales et sociales ne peuvent d’aucune façon remplacer la loi intérieure que chacun doit recevoir de son âme.

Agenda du 13 décembre 1969

Et cela m'a rappelé Mère qui a dit quelque part que si nous prenions le fardeau de quelqu'un sur nos épaules, nous le privions d'une possibilité d'évoluer. Cela va tellement à l'encontre des idées habituelles, qu'au minimum, cela mérite d'être entendu... 

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