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Publié par pascalemmanuel

Quelques épisodes du chemin de la période écoulée. 

La semaine dernière, pendant ma méditation, tout à coup je me suis dit : "je ne connais pas le chemin." Comment est-ce possible, cela fait des années que tu étudies Sri Aurobindo-Mère-Satprem et tu ne connais pas le chemin ? Non, parce que ce yoga est tellement immense, tellement vaste que l'on ne sais par quel bout le prendre. (*)

Et puis presque tout de suite après, je me suis dit : "je ne sais pas ce qu'il faut faire." En fait, dans une méditation, nous pouvons prendre beaucoup d'attitudes, nous pouvons observer beaucoup de phénomènes sans savoir si nous devons nous concentrer comme ceci ou comme cela.

Alors il y a eut une sorte de lâcher prise et immédiatement j'ai eu la vision d'un troupeau de chevaux, sur ma droite, qui franchissait une barrière et se ruait sur moi, en moi. 

Beaucoup plus que sur cette photo, des centaines de chevaux. Cela donnait vraiment l'impression qu'ils étaient dans un enclos, très serrés les uns contre les autres et que tout à coup, la barrière avait lâché. 

Parfois, les images que je vois sont dans le corps, en face, comme celles avec l'éléphants que j'ai raconté dans un article précédent, ou en haut de la tête. Là, ils déboulèrent de la droite de mon corps, tout près, à la hauteur de la poitrine. Et ils sont entrés en moi à une vitesse fulgurante et ont été engloutis dans mon corps.

J'ai immédiatement pensé aux chevaux védiques, symboles d'énergie. Sauf que, je ne me sentait pas spécialement traversé par une énergie ni après coup rempli d'énergie. Je n'ai même pas ressenti d'émotion particulière, sauf la surprise de voir cette image si nette. Après tout, ce n'est pas si souvent que ça. Par rapport à un médium qui verrait tout le temps des images, moi, cela reste occasionnel.

N'empêche que, le lendemain, des noirceurs des tréfonds de l'être ont commencé à ressurgir et me hanter pendant 3 jours. Je croyais en avoir finit avec ces choses-là car cela faisait des mois que je n'en avais eu aucune manifestation.

Et puis cette crise s'est poursuivie avec depuis hier, un double torticolis, presque incapable de bouger la tête, sauf de micro mouvements. Pendant cette crise, je suis resté des heures et des heures derrière l'ordinateur la tête dans une seule direction. J'ai bien senti des tensions arriver et j'ai continué et voilà le résultat. 

Bilan, je n'ai pratiquement pas dormi de la nuit car je n'arrive pas à m'endormir autrement que sur le ventre et cette position était trop douloureuse. Cela m'a permis de réaliser l'esclavage dans lequel nous pouvons être parfois. Un tout petit rien et nous voilà incapable de faire ce que nous avons à faire. Je repensais à ses indiens capables de s'endormir pratiquement n'importe où et dans n'importe quelle position. J'ai rendez-vous tout à l'heure avec ma thérapeute en MTC, je pense qu'elle va réussir à me soulager. 

Avec un peu de recul, je me suis rappelé Mère expliquant que l'un des premiers effets d'une descente d'énergie était de faire remonter... la crasse. Finalement ces chevaux fougueux sont allés tout droit, à mon avis, dans le subconscient et l'inconscient. Et le lendemain, voilà le travail. 😃

Connexion avec Satprem :

N'empêche qu'en commençant la lecture du tome 3 des Carnets d'une Apocalypse, je découvre que, lui aussi, ne connaissait pas le chemin, ne savait pas quoi faire. Et puis, je me suis bien reconnu quand il explique, dans deux lettres, son besoin de s'isoler pour faire le travail dans le corps. Et d'autres choses encore, poignantes, tellement fortes dans ces Carnets, que je voudrais les partager, mais ce n'est pas possible, je passerais mes journée à retranscrire des extraits et encore des extraits, qui finalement, ne concernent que moi, dans le chemin qui est le mien. 

Dire ou ne pas dire :

Et puis, je me souviens avoir lu un passage de Mère qui expliquait que lorsque nous racontions une expérience à une autre personne que notre gourou, les fruits de cette expérience étaient perdus. Mince ! 😊 Avec tout ce que je raconte sur ce blog, sans parler de tous les précédents, je ferais peut-être mieux de me taire. D'ailleurs, des amies seraient sans doute de cet avis. Mais d'autres m'ont assuré que cela les aidait de lire mes témoignages. Alors quoi faire ?

Solaris

À la fin du mois ou au début du mois prochain, je vais faire une présentation de l'oeuvre évolutive de Sri Aurobindo-Mère à la cellule Solaris d'Alès Nord. Cela me travaille beaucoup, j'y pense souvent, je la prépare dans ma tête mais je me sens très paresseux pour écrire toutes les idées qui me viennent. Si j'avais une shakti à côté de moi pour me botter le cul cela aiderait sans doute... 😊

Cette présentation sera enregistrée et si je n'ai pas dit trop de bêtise, je la diffuserai.

De Mère à Ma mère...

C'était a semaine dernière, pendant une autre méditation, je me suis dit : "Mère, la Mère, ça fait un peu lointain..." Alors je me suis concentré sur Ma mère, je l'ai reconnue comme Ma mère, je me suis reconnu comme son enfant... alors... ce tout petit changement a changé quelque chose. D'un coup, c'est devenu très émouvant. Et puis dans ma poitrine il est venu plusieurs fois dans ma poitrine l'image de Mère, dans cette situation-là, allongée sur cet espèce de canapé...

Sauf que, cela ne se passait ni sur le plan mental car je ne comprenais rien de particulier, ni sur le plan émotionnel...  

Et moi, j'étais comme assis par terre à côté d'Elle et j'essayais de rester bien tranquille, ce qui n'était pas une mince affaire : toujours des trucs qui bougent, qui s'agitent, des pensées, des émotions, des sensations... 

Même les jours suivants, cette image de Mère es revenue dans ma poitrine, comme d'ailleurs celle des chevaux, beaucoup moins nombreux, et cette fois-ci, au lieu de se ruer dans les profondeurs, ils restaient dans la poitrine. Pour faire quoi ? Je n'en sais rien. Des expériences arrivent mais nous n'avons pas toutes les explications mentales.

Et puis, pour terminer, je ne sais pas ce qu'il se passe en moi, ce qui se prépare, ce qui se trame... mais c'est assez fort, comme si un nouveau cap avait été franchi, je ne sais pas, comme si l'intériorisation était plus profonde, plus constante et que, dans les profondeurs de l'être, quelque chose était en préparation, comme si j'allais entrer dans une nouvelle phase. Nous savons très peu de choses de la vraie vie telle qu'elle se déroule dans les profondeurs 

Cela se traduit, entre autre, par une saturation des informations. Il y a quelques mois, j'ai été en panne d'internet presque un mois et... cela me fit le plus grand bien. Désormais, internet fonctionne bien, mais je ressens la nécessité d'une prise de distance pour rester concentré sur le travail intérieur. 

Et dans la foulée, une autre parole m'a traversé : "j'accepte d'être dans la nuit". Alors, un soulagement est venu aussitôt et cela a enclenché des mouvements d'énergie à l'intérieur... 

Cela fait 20 ans que je me sens un peu perdu dans cet immense yoga, à lutter contre cette nuit intérieure, on a foi en ce que Sri Aurobindo-Mère ont annoncé, cela va de soi. Mais pour soi-même on ne sait rien. Et puis je me suis rappelé un verset de Sri Aurobindo qui dit que lorsque l'on approche de Dieu, la nuit se fait plus épaisse. Alors c'est OK, traversons cette nuit, acceptons de ne rien comprendre ou pas grand chose... 

(*) Quelques jours plus tard, je retrouvais cet extrait des Carnets d'une Apocalypse en date du 28 septembre 1982

 

Comme on ne sait pas le chemin, on ne peut pas essayer de l'imaginer. Il n'y a qu'à ouvrir les mains et s'offrir à Eux. On peut imaginer les immensités là-haut, mais dans le corps on ne peut imaginer : il faut être.

Ô Mâ, prends-moi par la main et conduis-moi.

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