Bénédictions - EMDR - Discrétion
Bénédictions
Avant hier, avant de manger, je me suis assis devant mon assiette en intériorisation pour me relier, à la nourriture, méditer sur l'acte de manger, ce genre de chose.
Je ne sais plus où, peut-être dans La vie divine, Sri Aurobindo écrit :
La Guîtâ parle de se nourrir comme d'un sacrement matériel, d'un sacrifice, d'une offrande du Brahman, au Brahman, par le Brahman.
Mère quant à Elle a évoqué que la nourriture était liée à une multitude de vibrations et c'est cela qui a tout à coup inspiré ma méditation...
Je m'étais juste fait des crêpes et j'ai pensé à ce qu'il avait fallu pour avoir les ingrédients : la farine de blé moulu à l'ancienne, l'huile de tournesol biologique, du sucre de canne intégral, les oeufs, le lait d'amande...
Rien que pour avoir cela, combien de personnes ont été nécessaires ?
Et puis, il a fallu fabriquer la poêle à crêpes, les instruments de cuisine, les plaques de cuisson, construire la maison où j'habite.
Et cette pension retraite qui m'est versée qui me permet de me nourrir, de payer mon loyer, elle aussi implique de nombreuses autres personnes...
En fait, avant de manger ma crêpe, j'essayais de me relier avec tout ce qu'elle impliquait, tout ce qui avait permis que, cela soit, y compris la nature qui avait fait pousser le blé, le tournesol, les poules qui avaient pondus les oeufs, les routiers qui ont transporté les produits, les magasiniers qui les ont rangés, les commerçants qui les ont vendus...
En fait, c'est immensément vaste et tout d'un coup, j'étais très ému et j'ai eu envie que le Divin bénisse tous ces gens qui sans le savoir, m'avait tant donné .
C'était juste une expérience très partielle de l'unité, une sorte d'ouverture à la compréhension mentale et émotive, qui m'a cependant permis de toucher du doigt une parole spirituelle qui dit que pour la plus minuscule chose dans l'univers, le Divin est là tout entier.
Qu'est-ce qu'il a fallu comme éléments pour que je sois là, assis devant mon assiette ? Une multitude. Si nous prenons conscience de ça, c'est l'émerveillement assuré. Et ça ne me paraît pas très compliqué, faut juste s'ouvrir, prendre les éléments un par un, les inclure et s'élargir...
Ce qui était plus difficile, c'était de toucher mon ingratitude...
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Scabiosa atropurpurea – Scabieuse – Bénédictions sur le monde matériel
Nous bénéficions de tant de choses, sans même nous en rendre compte, comme si c'était normal, comme si tout nous était dû, sans même penser à cette gratitude élémentaire...
Si bien sûr, cela nous habite et nous traverse tous de temps en temps... mais est-ce que cela nous habite ?
Alors j'ai fais le lien avec deux autres éléments que j'ai reliés ensembles :
- le passage du témoignage de Mickaël publié récemment où il évoque la conscience d'unité, le corps de la terre avec lequel il se sent relié et lui permet de percevoir la souffrance de la personne à l'autre bout du monde qui travaille dans la misère pour la richesse de l'occident...
- un passage des Paroles d'Autrefois dans lequel Mère parle des vibrations de convoitises, partout dans Paris...
Vous vous rendez compte maintenant de ce que peut être l’atmosphère mentale d’une ville comme Paris où des millions d’êtres pensent, et quelles pensées ! Vous vous représentez cette masse grouillante et mouvante, cet enchevêtrement inextricable. Eh bien, malgré toutes les tendances, toutes les volontés, toutes les opinions contradictoires, il s’établit une sorte d’unification, d’identité entre toutes ces vibrations, car toutes, à d’infimes exceptions près, toutes expriment la convoitise, la convoitise sous toutes ses formes, tous ses aspects, dans tous les plans.
Toutes les pensées des mondains qui n’ont pour but que les jouissances et les divertissements matériels expriment la convoitise.
Toutes les pensées des producteurs intellectuels ou artistes assoiffés de considération, de renommée et d’honneurs, expriment la convoitise.
Toutes les pensées des gouvernants et des fonctionnaires aspirant à plus de pouvoir et plus d’influence expriment la convoitise.
Toutes les pensées des milliers d’employés et d’ouvriers, de tous les opprimés, les malchanceux, les écrasés, luttant pour une amélioration de leur triste existence expriment la convoitise.
Et tous, riches ou pauvres, puissants ou faibles, privilégiés ou infortunés, intellectuels ou inintelligents, savants ou ignorants veulent de l’or, toujours plus d’or pour satisfaire toutes leurs convoitises.
Si de place en place jaillit parfois l’étincelle d’une pensée pure et désintéressée, d’une volonté de bien faire, d’une recherche sincère de la vérité, elle est bien vite engloutie dans ce flot matériel qui roule comme une mer de vase...
Et pourtant il nous faut allumer les étoiles qui l’une après l’autre viendront éclairer cette nuit.
Mais pour le moment nous vivons là-dedans, nous absorbons cela, car dans le domaine mental comme dans le domaine physique nous sommes en perpétuel échange avec le milieu.
C’est vous dire si nous sommes contaminées chaque jour, à chaque minute.
Laquelle d’entre nous peut dire qu’elle n’a jamais éprouvé de convoitise et qu’elle n’en éprouvera plus ? Et comment d’ailleurs ne pas éprouver de convoitise quand l’atmosphère qu’on respire est saturée de convoitise ? Comment ne pas sentir monter en soi la foule des désirs quand toutes les vibrations qu’on reçoit sont faites de désirs ?...
Et pourtant si nous voulons que notre pensée soit bien- faisante et efficace, il faut nous libérer de cet esclavage-là.
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- un passage de L'Agenda de juin 1958 ou où Mère avait été écoeuré par le gros ventre d'une femme dans lequel Mère avait vu l'avidité perverse. Ça parle de la situation actuelle sur terre, j'ai trouvé intéressant de le partager :
Je vais te dire une expérience qui m’est venue et qui t’aidera à mieux comprendre. C’était peu de temps après l’expérience supramentale du 3 février et j’étais encore dans cet état où les choses du monde physique semblaient si loin, si absurdes.
Un groupe de visiteurs avait demandé la permission de me saluer et ils sont venus un soir au Terrain de Jeu. C’étaient des gens riches, c’est-à-dire qu’ils avaient plus d’argent qu’il ne leur en fallait pour vivre. Parmi eux, il y avait une femme en sari ; elle était très grosse, son sari était arrangé de manière à cacher son corps. Quand elle a voulu se pencher pour recevoir mes bénédictions, un coin du sari s’est ouvert, découvrant une partie du corps, un ventre nu. Un ventre énorme. J’ai reçu cela comme un choc...
Il y a des gens obèses qui n’ont rien de répugnant, mais j’ai vu tout à coup la perversion, la pourriture que cachait ce ventre, c’était comme un énorme abcès qui exprimait l’avidité, le vice, la dépravation du goût, le désir sordide et qui se satisfait comme aucun animal ne le ferait, avec grossièreté, et surtout avec perversité.
J’ai vu la perversion d’un mental dépravé mis au service des appétits les plus bas. Alors tout d’un coup, quelque chose a jailli de moi, une prière, comme un Véda: «O Seigneur, c’est cela qui doit disparaître!»
On comprend très bien que la misère physique, l’inégalité de la répartition des biens de ce monde, pourrait être changée, on imagine des solutions économiques et sociales qui pourraient y remédier, mais cette misère-là, la misère mentale, la perversion vitale, c’est cela qui ne peut pas changer, qui ne veut pas changer. Et ceux qui appartiendront à cette sorte d’humanité, d’avance ils sont condamnés à la désintégration.
C’est cela, le sens du péché originel : la perversion qui a commencé avec le mental.
La partie de l’humanité, de la conscience humaine, qui est capable de s’unir au supramental et de se libérer, sera complètement transformée : elle avance vers une réalité future qui n’est pas encore exprimée dans sa forme extérieure ; la partie qui est toute proche de la simplicité animale, de la Nature, sera réabsorbée dans la Nature et étroitement assimilée. Mais cette partie corrompue de la conscience humaine, qui par son mauvais usage du mental permet la perversion, sera abolie.
Cette sorte d’humanité fait partie d’un essai infructueux – à supprimer. Comme il y a eu d’autres espèces avortées qui ont disparu au cours de l’histoire universelle.
Certains prophètes du passé ont eu cette vision apocalyptique, mais comme d’habitude les choses ont été mélangées, et ils n’ont pas eu, en même temps que leur vision de l’apocalypse, la vision du monde supramental qui viendra soulever la partie consentante de l’humanité et transformer ce monde physique.
Alors, pour donner un espoir à ceux qui sont nés là-dedans, dans cette partie pervertie de la conscience humaine, ils ont enseigné la rédemption par la foi : ceux qui ont foi en le sacrifice du Divin dans la matière seront automatiquement sauvés, dans un autre monde – la foi toute seule, sans la compréhension, sans l’intelligence. Ils n’ont pas vu le monde supramental, ni que le grand Sacrifice du Divin dans la matière est celui de l’involution qui doit aboutir à la totale révélation du Divin dans la matière elle-même.
Alors, j'ai repensé à quelques paroles très dures de Sri Aurobindo sur la "civilisation occidentale" et son effondrement. Et là, devant ma crêpe, j'ai été d'accord et je me suis dit : oui, si notre richesse, notre petit confort matérialiste. d'occidental repose sur l'exploitation des autres pays et la misère des autres peuples, c'est profondément injuste et il faut que ça cesse. Tant pis pour notre niveau de vie et notre cher petit confort et advienne que pourra.
J'en suis venu à me dire : si nous devons être ruinés, c'est pour notre salut. Vivement l'accomplissement de cette autre promesse d'un jour où toutes les richesses se tourneront spontanément vers le divin, l'Oeuvre divine...
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La Signification Spirituelle des Fleurs, Scabieuse = Scabiosa atropurpurea, Dipsacaceae
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Fleur et citation : "Bénédictions sur le monde matériel"
EMDR
À un autre moment, allongé sur le dos sur mon tapis en relaxation intériorisation, j'ai tout à coup eu l'envie de faire les mouvements oculaires d'un côté à l'autre de la méthode EMDR...
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EMDR : les bienfaits de la méthode EMDR
Dans cet article, vous découvrirez en quoi consiste l'EMDR, quels sont ses principes, son histoire, ses bienfaits mais également comment se former à l'EMDR, comment se passe une séance ainsi qu...
https://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=emdr_th
Normalement, un thérapeute extérieur guide la séance. Alors j'ai demandé à mon thérapeute intérieure, la Présence divine dans le coeur, au-dessus de la tête, partout, de guider la séance et sans réfléchir, j'ai laissé mes yeux osciller de droite à gauche de gauche à droite...
Parfois l'orientation changeait un peu et cela devenait presque des diagonales...
Mentalement, je ne faisais rien de spécial, juste poser de temps en temps des intentions positives : tranquille, relax, calme, laisser partir, lâche prise, confiance, paix, ça va aller, tout va bien, laisse la Conscience divine, la Grâce divine entrer... ce genre de chose, naturel, comme ça vient...
Et pendant une bonne vingtaine de minutes, j'ai laissé faire les mouvements oculaires, naturels, spontanés...
Et c'était très intéressant parce qu'il y avait de temps en temps des profonds soulagements dans le corps, tout à fait comme on lâche quelque chose, quand on ressent un poids intérieur en moins...
Sans même savoir ce que c'est, d'ailleurs je ne cherchais pas à savoir...
Je me suis dit qu'il fallait partager ça parce que c'était simple, facile, gratuit, autonome, qui ne dépend de personne, et que cela pouvait donner l'idée à quelqu'un...
Discrétion
Une personne me laisse un commentaire sur mon blog pour me demander de lui donner la référence d'une citation que je retrouve dans L'Inde et la Renaissance de la terre. Et au passage, je tombe sur cette parole qui a retenu mon attention parce que le 17 mai est le jour de ma fête.
Il n’y a aucune nécessité à révéler ses plans et ses mouvements à ceux qui n’ont pas à les connaître, qui sont incapables de comprendre, ou dont la mise au courant aurait pour effet qu’ils agiraient en ennemis ou feraient tout rater...
Aucune loi morale ou spirituelle ne nous ordonne de nous découvrir aux yeux du monde ou d’ouvrir nos cœurs et nos cerveaux à l’inspection publique.
Gandhi a parlé du secret comme d’un péché, mais c’est là une de ses nombreuses extravagances.
Sri Aurobindo - On Himself - 17 mai 1936
Mince ! Moi qui ait tendance à raconter des tas de trucs... 😊
Et justement, je ne peux décidément pas m'en empêcher, par exemple, avec l'idée de rejeter toutes les idées, toutes les conceptions... je commençais à ressentir, par moment, une sorte de vide idiot dans la tête, et je trouvais intéressant et même plutôt reposant...
Et puis, dans la nuit d'hier soir, allongé sur mon lit, il y a eut immobilisation du corps, presque le corps était comme empêché de bouger, mais la conscience observatrice très présente. C'est la première fois que cela m'arrivait.
Cela m'a fait penser à ces drogues qui anesthésient complètement le corps, l'empêchent de bouger alors que le mental peut rester tout à fait conscient de ce qu'il perçoit. Sauf que je pouvais bouger. À un moment donné, une larme à coulé de l'oeil droit et cette sensation était désagréable et j'ai bougé le bras droit pour m'essuyer.
Ensuite, le corps est resté immobile comme dans une relaxation très profonde... sauf qu'il y avait vraiment l'impression de quelque chose d'extérieur qui immobilisait le corps, une force, une conscience qui exerçait une pression pour que le corps reste immobile.
D'habitude, c'est moi qui essayait de me calmer, de me relaxer, d'entrer dans l'immobilité, là, j'étais immobilisé...
Très curieux et très agréable en ce sens qu'il n'y avait plus d'effort à faire...
Pendant un temps, je me suis demandé si ce n'était pas le nouveau sommeil dont Mère a parlé... Je n'ai perçu aucune indication me permettant de répondre.
Et puis s'est enclenché un travail au niveau du coeur physique, un peu à gauche dans la poitrine, pas très agréable, mais avec une absence totale de peur, une confiance absolue, et ça a duré peut-être une heure et demi en tout.
C'était intéressant même si je n'ai aucune idée de.... à quoi ça rime, d'autant qu'il n'y avait aucune indication au niveau émotionnel, intellectuel. De toute façon, je n'ai pas demandé à savoir et mon attitude spontanée c'était de toucher mon aspiration vraie qui m'invitait à m'ouvrir, me donner, me laisser faire...
Un oui constant à ce qui se passait, dans une confiance totale sans aucune place pour le doute ou la peur...
Tout ce que je demandais, de temps en temps, c'était l'endurance, la capacité de traverser, parce que ce n'était pas très agréable...
Mère l'a dit quelque part dans L'Agenda, pour la transformation du corps, l'une des conditions est d'être dans une totale indifférence aux sensations du corps. Si nous refusons le moindre inconfort, je crains qu'aucune transformation intérieure ne soit possible. Et si nous refusons d'expérimenter l'inconfort, c'est inévitablement ce que nous allons vivre. L'inconfort, c'est encore quelque chose de l'ego qui refuse de se donner. Et si cela refuse de se donner, c'est que cette partie là n'est pas encore dans l'amour.
Il y avait une indifférence totale à ce qui pouvait arriver : si je devais avoir une attaque cardiaque, cela m'était complètement égal, une indifférence complète, je m'en fiche : ce que Tu veux, ce que Tu veux, ce que Tu veux, très calme, sans émotion, posé, déterminé...
Et puis tout de même, au bout d'une heure et demi d'immobilité, à vue de nez, il y avait besoin que ça s'arrête alors j'ai commencé à bouger...
Une expérience très dépouillée de toutes nos poésies spirituelles... 😊
À la bonne heure...