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Publié par pascalemmanuel

Agenda du 21 janvier 1962

N'essayez pas d'être vertueux. Voyez à quel point vous êtes uni, UN avec tout ce qui est anti-divin, prenez votre part du fardeau, acceptez d'être, vous-même, impur et mensonger, et, comme cela, vous pourrez prendre l'Ombre et la donner. Et dans la mesure où vous êtes capable de la prendre et de la donner, alors les choses changeront (1).

N'essayez pas d'être parmi les purs. Acceptez d'être avec ceux qui sont dans l'obscurité, et dans un amour total, donnez tout ça.

(1). Lorsque nous avons publié partiellement cette conversation dans le Bulletin de l'Ashram, en avril 1962, Mère nous a fait modifier (malgré nos protestations) cette phrase : au lieu de «N'essayez pas d'être vertueux», Elle a mis : «N'essayez pas d'avoir l'air vertueux», et Elle a ajouté : « Il y a un inconvénient. Les gens ne comprennent jamais rien, ou plutôt ils comprennent à leur manière. Ils prendraient ça pour un encouragement à faire des bêtises, à être mauvais, à avoir de mauvais sentiments, et ils diraient : « Nous sommes les préférés du Seigneur ! »... Tu le souviens, il y a une lettre de Sri Aurobindo comme cela, à des gens qui voulaient faire sortir tout ce qu'il y a de mauvais en eux – il leur a dit que ce n'était pas du tout la manière ! » 

 

Agenda du 12 janvier 1961

Il n’est pas un seul péché qui ne soit notre péché...

On a cette expérience quand, pour une raison quelconque (cela dépend des cas), on se met en rapport avec l’état de conscience universel (non dans son essence illimitée mais sur n’importe quel plan de la Matière).

Il y a une conscience atomique, n’est-ce-pas, il y a une conscience purement matérielle, et il y a, beaucoup plus encore, une conscience psychologique générale.

Quand, par une intériorisation, une sorte d’abstraction de l’ego, on entre en contact avec cette zone de conscience, disons psychologique terrestre, ou humaine collective (il y a une différence : «humaine collective» est une diminution, tandis que «terrestre» inclut beaucoup de mouvements des animaux et même des plantes ; mais dans le cas présent, comme la notion morale de faute, de péché, de mal, appartient exclusivement à la conscience humaine, nous dirons simplement la conscience psychologique collective humaine), quand on entre en contact avec cela, naturellement par cette identification, on se sent ou on se voit, ou on se sait capable de n’importe quel mouvement humain, n’importe où.

Ça, c’est dans une certaine mesure une Conscience-de-Vérité : ce sens égoïste de ce qui vous appartient et ne vous appartient pas, de ce que vous pouvez faire et ne pouvez pas faire disparaît à ce moment-là ; on se rend compte que la construction fondamentale de la conscience humaine rend n’importe quel être humain capable de faire n’importe quoi.

Et comme on est dans une conscience-de-vérité, on a en même temps la notion que les jugements ou les dégoûts, ou le rejet, sont des absurdités : tout est potentiellement là.

Et si certains courants de force (que d’habitude on ne peut pas suivre : on les voit arriver et partir, mais leur origine et leur direction, généralement on ne les connaît pas), si n’importe lequel de ces courants vous pénètre, il peut vous faire faire n’importe quoi.

Si l’on restait toujours dans cet état de conscience, au bout d’un certain temps, si on garde en soi la flamme d’Agni, la flamme de purification et de progrès, on serait capable non seulement d’empêcher ces mouvements de prendre une forme active en soi et de s’exprimer matériellement, mais on serait capable d’agir sur la nature même du mouvement et de le transformer.

Mais bien entendu, à moins d’être arrivé à un très grand degré de réalisation, il est pratiquement impossible de garder cet état de conscience pendant longtemps.

Presque tout de suite on retombe dans la conscience égoïste du moi séparé, et alors toutes les difficultés reviennent : le dégoût, la révolte contre certaines choses, l’horreur qu’elles vous causent, etc.

Il est probable (il est même certain) que jusqu’à ce qu’on soit, soi-même, complètement transformé, ces mouvements de dégoût et de révolte sont nécessaires pour que l’on fasse en soi-même ce qu’il faut pour fermer la porte – car, après tout, le problème est de ne pas les laisser se manifester.

Dans un autre aphorisme, Sri Aurobindo a dit (je ne me souviens plus exactement de ses mots) que le péché est simplement quelque chose qui n’est pas à sa place.

Dans ce perpétuel Devenir, jamais rien ne se reproduit, et il y a des choses qui, pour ainsi dire, disparaissent dans le passé ; et au moment où leur disparition devient nécessaire, ces choses deviennent, pour notre conscience si limitée, mauvaises, repoussantes.

Et nous nous révoltons contre elles parce que leur temps d’existence est passé.

Mais si nous avions la vue d’ensemble, si nous étions capables de contenir en nous le passé, le présent et l’avenir d’un seul coup (comme c’est quelque part là-haut), nous verrions la relativité de ces choses, et que c’est surtout la Puissance d’évolution progressive qui met en nous cette volonté de rejet, et que là où elles étaient à leur place, elles étaient tout à fait tolérables.

Seulement, il est pratiquement impossible d’avoir cette expérience à moins que l’on n’ait une vision totale, c’est-à-dire la vision qu’a seul le Suprême !

Par conséquent, il faut d’abord s’identifier au Suprême, puis, après, avec l’identification, on peut revenir à une conscience suffisamment extériorisée et voir les choses telles qu’elles sont.

Mais c’est cela le principe, et dans la mesure où on est capable de le réaliser, on arrive à un état de conscience où on peut tout regarder avec le sourire d’une certitude totale que tout est comme ça doit être.

Naturellement, les gens qui ne pensent pas assez profondément dirons : «Ah! mais si nous voyons que tout est «comme ça doit être», plus rien ne bougerait.» – Mais non ! Il n’y a pas une fraction de seconde où cela ne bouge ! C’est une transformation continue et totale, un mouvement qui ne s’arrête jamais. C’est parce qu’il nous est difficile de sentir comme cela que nous pouvons nous imaginer qu’en entrant dans certains états de conscience quelque chose ne changerait pas. Même si nous entrions dans une inertie apparemment totale, ça continuerait à changer – et nous avec !

Au fond, le dégoût, la révolte, la colère, tous ces mouvements de violence sont nécessairement des mouvements d’ignorance, de limitation, avec toute la faiblesse que représente la limitation. La révolte est une faiblesse – c’est le sentiment de la volonté impuissante, par conséquent c’est une faiblesse.

On sent, on voit que les choses ne sont pas comme elles doivent être et on se révolte contre ce qui n’est pas conforme à ce que l’on voit ; mais si vous étiez tout-puissant et si votre volonté était toute-puissante et que votre vision était toute-puissante, il n’y aurait aucune occasion de se révolter ! vous verriez toujours que toutes les choses sont comme elles doivent être. Ça, c’est la toute-puissance. (1) Et ces mouvements, tous les mouvements de violence, deviennent non seulement inutiles mais profondément ridicules.

Par conséquent il n’y a qu’une solution : par aspiration, concentration, intériorisation et identification, s’unir à la Volonté suprême. Et ça, c’est à la fois la toute-puissance et la parfaite liberté. Et ça, c’est la seule toute-puissance et la seule liberté – tout le reste, c’est des à-peu-près. On peut être en route, mais ce n’est pas la Chose totale.

Et alors, si on fait l’expérience, on s’aperçoit qu’avec cette suprême liberté et ce suprême pouvoir, il y a aussi la paix totale et une sérénité qui ne se dément plus. Donc, si on éprouve quelque chose qui ne soit pas cela, une révolte, un dégoût, quelque chose qu’on n’arrive pas à admettre, c’est qu’il y a EN SOI une partie qui n’est pas touchée par la transformation, qui est encore en cours de route, quelque chose qui a gardé la vieille conscience, c’est tout.

(1). Interrogée plus tard sur le sens de cette phrase un peu elliptique, Mère a répondu : «Il y a deux étapes.

L’une est une vision mentale (et qui peut être intuitive) de ce qui sera (peut-être dans un futur immédiat), et c’est cela que nous appelons voir les choses «comme elles doivent être.»

L’autre, c’est une identification avec la Volonté suprême et la perception qu’à chaque instant tout est exactement comme le Suprême le veut : c’est l’expression exacte du Suprême.

L’une est une vision qui est en avance, et alors qui dit : «Mais c’est comme cela que ça doit être.» Mais nous négligeons de voir le chemin entre ce qui est maintenant et ça.

Tandis que si nous allons tout en haut et que nous nous unissons à la Conscience de la Volonté suprême, nous voyons à chaque seconde, à chaque instant de l’univers, que tout est exactement comme ça doit être – exactement comme le Suprême veut que ce soit. Ça, c’est la Toute-Puissance.»

​​​​​​Commentaire :

Dans le combat final contre l'agent Smith, comment s'y prend Néo pour gagner ? Non pas en se mettant dans une bulle de lumière protectrice mais en acceptant de perdre. 

Cela rappelle Mahashivaratri, le jour où Shiva avale le poison pour le transformer en nectar. 

Je me souviens d'un autre passage de l'Agenda dans lequel Mère racontait que lorsqu'Elle marchait en faisant son japa des prières de la conscience des cellules, loin de se couper des vibrations universelles, au contraire, elle prenait tout ce qui venait afin de l'offrir pour que cela soit transformé.

Regardons le monde autour de nous, avec la guerre en Ukraine, l'écroulement financier, les menaces de pénuries alimentaires et énergétiques, d'explosion sociale, les taux de mortalités et de maladies qui explosent, la tentation totalitaire des gouvernements, le déferlement de mensonges dans les médias, le trafic des êtres humains et la pédocriminalité, sans oublier, le voisin qui continue de mettre son masque, même quand il est tout seul dans la rue, la petite dernière qui décidément croit encore que le gouvernement fait de son mieux... 

Alors, quand les vibrations de ce pire deviennent un peu trop envahissantes, j'aime bien les mettre en contact avec le meilleur et pratiquer la grande prière de la manifestation divine.

Et à partir de l'aspiration profonde de notre coeur, nous nous tournons avec cette prière vers la Suprême réalité, tout en restant grand ouvert, tout à fait un et consciemment relié avec les vibrations du monde qui nous traversent. Aucune tentation ni volonté de se couper du monde et au contraire, il y a une sorte d'appel intérieur pour offrir au Divin tout ce qui nous traverse. Cette prière est un outil simple... 

Et moins nous en faisons une affaire personnelle, plus l'on parvient à effacer nos réactions personnelles et à nous oublier, plus nous restons neutres... mieux c'est. 

*

Om, Seigneur Suprême, Dieu de bonté et de miséricorde 

Om, Seigneur Suprême, Dieu d’amour et de félicité 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ta Volonté 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ta Vérité 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ta Pureté 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ta Perfection 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ton Unité 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ton Eternité

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ton Infinité 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ton Immortalité 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ton Silence 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ta Paix 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ton Existence 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ta Conscience 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ta Toute-Puissance 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ta Félicité 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ta Connaissance 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ton Omniscience 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ta Sagesse 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ton Egalité 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ton Intensité 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ta Lumière 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ton Harmonie 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ta Compassion 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ta Beauté 

Om, Seigneur Suprême, manifeste Ton Amour 

Om, Seigneur Suprême, remporte Ta Victoire.

Gloire à Toi, Seigneur triomphateur suprême (X12)

*

C'est cela, plus le monde devient noir, plus l'aspiration du coeur devient intense. Que le Divin se manifeste partout sur la terre...

Que chaque conscience, chaque être, chaque coeur, chaque corps puisse être ouvert et réceptif, jusque dans les tréfonds du subconscient, jusqu'à la moindre cellule...

*

Accepter – Offrir – Renoncer

On ne peut pas transformer quelque chose que l'on refuse. Cette parole de Sri Aurobindo, de mémoire, m'avait beaucoup interpellée. C'est toujours resté comme un point de repère.

Quelque soit ce qui se présente à notre conscience, surtout si c'est négatif, désagréable, cela ne sert à rien du tout de tenter de le rejeter ou de le nier. Au contraire, le mieux est de complètement l'accepter.

Alors on peut l'offrir, le mettre en contact avec une Conscience supérieure, aspirer à ce que le Divin le purifie, le transforme.

Et enfin, nous devons y renoncer intérieurement. Dans la Guîtâ, Sri Aurobindo parle de ce renoncement intérieur et pendant 20 ans, cela m'est passé à des kilomètres au-dessus et depuis un mois où deux, c'est comme si je commençait enfin à comprendre un peu, et à sentir la puissance du truc. Cela ressemble à un lâcher prise intérieur qui amène une légèreté

Maintenant je peux dire que d'expérience, quand on se dit à soi-même : je renonce à ceci, cela... ça a une effet. Évidemment, il faut que cela soit vrai, être sincère. Mais même quand l'être est divisé, avec une partie sincère qui veut renoncer à quelque chose et une autre partie qui est encore attachée, cela a un effet de se le dire, de le poser en pensée, en parole. 

Accepter, offrir, renoncer... une formule aidante que je me suis trouvé, d'autant que ces mots contiennent encore bien davantage que ce que j'en ai dit là. L'acceptation, l'offrande, le renoncement concernent à la fois tous les plans de l'être et contiennent différents niveaux de profondeur, d'amplitude et d'intensité.

*

Le corps de la terre - le corps universel

Parmi les milliers d'expériences de Mère dans les 6000 pages de l'Agenda, je suis loin de toutes les avoir retenues. Pourquoi est-ce que nous en retenons certaines et oublions les autres ? Qui est-ce qui décide que notre mémoire va retenir ceci ou cela ? 

Je me souviens de différentes choses, que nous étions tous nés avec un bourbier à nettoyer, que chaque difficulté dans le corps était la représentation symbolique de quelque chose de plus vaste, qu'il n'y avait rien de personnel... En recherchant les sources plus précises, j'ai par exemple retrouvé cet Agenda du 13 décembre 1969 :

Mère : Je suis convaincue que chaque difficulté est un problème spécial. On ne peut pas faire une règle générale.

Satprem : Alors je voudrais savoir quelle est la clef de la guérison SANS REFOULEMENT? Parce que, justement, d'habitude, on met la Lumière, et puis le faux mouvement s'enfonce en dessous.

Ah ! ça, oui, c'est la règle générale. C'est le contraire qu'il faut ! au lieu de repousser, c'est de l'offrir. C'est de mettre la chose, le mouvement lui-même, de le projeter dans la Lumière... Généralement, il se tortille et il refuse ! Mais... (riant) c'est la seule façon.

C'est pour cela que c'est si précieux, cette Conscience... N'est-ce pas, ce qui a produit le refoulement, c'est l'idée du bien et du mal – une espèce de mépris, de honte de ce qui est considéré comme mal –, et alors, on fait comme cela (geste de repousser), on ne veut pas le voir, on ne veut pas le laisser être. Il faut...

La première chose – la première chose à réaliser, c'est que c'est l'infirmité de notre conscience qui fait cette division, et qu'il y a une Conscience (maintenant j'en suis sûre), il y a une Conscience où ça n'existe pas, où ce que nous appelons «mal» est aussi nécessaire que ce que nous appelons «bien», et que si nous pouvons projeter notre sensation – ou notre activité ou notre perception –, la projeter dans cette Lumière-là, c'est ça qui guérit (1).

Au lieu de refouler ou de rejeter comme une chose que l'on veut détruire (ça ne peut pas se détruire !), il faut le projeter dans la Lumière.

Ça, j'ai eu plusieurs jours d'une expérience très intéressante à cause de cela ; justement, au lieu de vouloir rejeter loin de soi certaines choses (que l'on n'admet pas, qui produisent un déséquilibre dans l'être), au lieu de cela : les accepter, les prendre comme une partie de soi-même et... (Mère ouvre les mains) les offrir – elles ne veulent pas être offertes, mais il y a un moyen de les obliger. Un moyen de les obliger : la résistance est diminuée d'autant que nous pouvons diminuer en nous le sens de désapprobation. (2) Si nous pouvons remplacer ce sens de désapprobation par une compréhension supérieure, alors on arrive. C'est beaucoup plus facile.

(1). Lorsque nous avons publié cette partie de la conversation dans les Notes sur le Chemin, Mère a ajouté le commentaire suivant :

«Dans cette Conscience où les deux contraires, les deux opposés, sont joints, tous les deux changent de nature. Ils ne restent pas ce qu'ils sont. Ce n'est pas qu'ils soient joints et qu'ils restent les mêmes : tous les deux changent de nature. Et ça, c'est tout à fait important. Leur nature, leur action, leur vibration sont tout à fait différentes, de la minute où ils sont joints. C'est la séparation qui en fait ce qu'ils sont. Il faut supprimer la séparation, et alors leur nature même change: ce n'est plus le "bien" et le "mal", mais quelque chose d'autre, qui est complet. C'est complet.»

(2) Commentaire personnel :

Mère a souvent fait la remarque que tout n'était qu'une question de vibrations, que cela soit au niveau individuel ou universel, pour les toutes petites choses du quotidien que pour les grandes affaires entre pays. 

Où est-ce que je veux en venir ? 

Ces extraits de l'Agenda, me semble t-il, nous donnent des indications sur la façon de regarder la situation actuelle dans laquelle, apparemment, le mal se déchaine.

Et puis, dans une intériorisation très longue et très profonde dans le corps, il m'est à nouveau venu cette impression si forte que le corps, ce n'est pas ce qu'on croit. Tout à l'heure, je parlais de renoncer. Cela peut aussi être renoncer à nos croyances erronées. Sri Aurobindo lui-même, a raconté qu'il avait 4 fois complètement changé sa vision des choses. 

Il se pourrait bien que le corps individuel soit la représentation symbolique du corps de la terre, du corps de l'univers.

Alors bien sûr, des philosophies de toutes sortes ont parlé de cela et des mystiques ont raconté toutes sortes d'expériences plus ou moins extraordinaires de ces choses. Je n'ai ni étudié ces philosophies ni l'expérience de ces extases... et pourtant, en regardant comment la conscience travaillait sur quelques points douloureux dans le corps...

Je suis parti de là, l'envie d'aller voir pourquoi à cet endroit-là, il y avait souvent une sensation désagréable.

Les pratiques les plus simples sont souvent les plus efficaces. Allongé dans mon lit au réveil, frais et reposé, j'ai posé ma main à cet endroit. Et puis j'ai commencé à répéter le mantra donné par Mère, om namo bhagavaté, avec l'intention qu'il commence à vibrer sous la main. Que sous la main, cela se donne, s'abandonne, s'ouvre à la vibration du mantra, à l'influence divine, à la conscience divine... 

Alors j'avais tout à fait cette impression évoquée par Mère que nos difficultés sont la représentation symbolique de quelque chose de plus vaste et que notre corps et que, relié au corps de la terre et, comme le dit Sri Aurobindo, que nous sommes des êtres universels.

La notion d'offrande prenait un sens bien plus intense, le corps s'offrait à l'expérience, ou tentait de s'offrir car il y avait des résistances... 

Pour le dire autrement, la conscience me semblait très vaste et le corps me semblait une toute petite chose flottant dans une immensité et me donnait l'impression d'être très différent de ce que l'on imagine habituellement. On aurait dit que c'était un "atelier" dans lequel se déroulait une expérience énergétique. L'image que l'on a en général du corps, ce qu'on en dit, et l'expérience qui s'y déroulait ne collaient pas. 

C'était tout à fait clair, cela paraissait tellement évident, et pourtant les images et sensations qui venaient sont restées incompréhensibles. 

Plonger sa conscience dans les profondeurs du corps, notamment dans ces endroits qui couinent un peu... 😊 est l'occasion de faire quelques découvertes.  C'est comme amener la lumière dans les endroits sombres, la conscience dans des endroits inconscients, l'unité dans des endroits divisés... 

À suivre...

Que la Mère divine nous bénisse et bénisse tous les êtres... 

🪷

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