Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par pascalemmanuel

Punica granatum – Grenadier – L'Amour Divin

Une fleur qui a la réputation de s'épanouir même dans le désert.

L'Amour n'est pas les relations sexuelles. L'Amour n'est pas les attractions et les échanges vitaux. L'Amour n'est pas le besoin d'affection du cœur...

L'Amour est une vibration toute-puissante émanée directement de l'Un.

Et seul, le très pur et le très fort est capable de la recevoir et de la manifester.

Être pur, c'est être ouvert seulement à l'influence du Suprême et à nulle autre.

Mère – Agenda du 25 septembre 1963

🪷

À la différence de l'amour humain qui s'adresse à certains et pas à d'autres, mon amour va seulement au Seigneur Suprême, mais comme le Seigneur Suprême est tout, mon amour est pour tous également.

L'Amour du Seigneur est égal, constant, embrasse tout, il est immuable et éternel.

Mère – Agenda du 22 juillet 1964

🪷

Je continue la lecture de Savitri et voici quelques extraits du Livre 5, le Livre de l'Amour.

Extrait du chant 3 – Satyavane

Sur la poitrine muette de ce globe amnésique

Nous semblons nous rencontrer comme des êtres inconnus

Mais nos vies ne sont pas nouvelles venues

Ni ne se joignent comme des étrangères

Poussées lune vers l’autre par une force sans cause.
 

L’âme peut reconnaître l’âme qui lui répond

À travers la séparation du Temps, et sur les routes de la Vie

Le voyageur absorbé sous sa capuche se tourne

Et il retrouve un éclat familier dans un visage inconnu ;

Touché par le doigt prescient de cet amour soudain

Il tressaille à nouveau à une joie immortelle

Qui a revêtu un corps mortel pour ce délice.
 

Il y a un Pouvoir dedans qui sait plus loin que nos savoirs ;

Nous sommes plus grands que nos pensées

Et parfois la terre dévoile cette vision ici.
 

Vivre, aimer sont les signes de l’infini,

L’amour est une gloire venue des sphères de l’éternité.
 

Dégradé, défiguré, imité par des forces plus viles

Qui volent son nom, sa forme et son extase,

Il est toujours le Dieu qui peut tout changer.
 

Un mystère se réveille dans notre substance inconsciente,

Une félicité naît qui peut refaire notre vie.
 

L’amour habite en nous comme une fleur close

Attendant un rapide moment d’âme,

Ou il erre dans son sommeil enchanté parmi des pensées et des créatures ;

Le dieu-enfant s’amuse, il se cherche lui-même

Dans bien des cœurs et des pensées et des formes vivantes :

Il s’attarde, il attend un signe qu’il connaît

Et quand vient le signe, il s’éveille aveuglément à une voix,

Un regard, un contact, à l’expression d’un visage.
 

Mais son instrument, l’obscur mental corporel

A oublié maintenant ses perceptions divines,

Et le dieu-enfant se saisit de quelque signe d’un charme extérieur

Pour se guider parmi la cohue des suggestions de la Nature,

Il lit des vérités célestes dans les semblances de la terre,

Désire des images qu’il prend pour l’amour de Dieu,

Devine une immortalité dans les formes

Et prend le corps pour une sculpture de l’âme.
 

Tel un voyant mystique, l’adoration de l’Amour

Regarde l’invisible à travers la vision,

Et dans l’alphabet terrestre découvre un sens Divin,

Mais le mental pense seulement: “Voici, enfin,

Celui-là que ma vie vacante a si longtemps attendu,

Voici le soudain souverain de mes jours.”

Le cœur cherche un cœur à tâtons, le corps réclame un corps qui réponde;

Tout cherche à imposer l’unité que tout est.
 

Trop loin du Divin, l’Amour est en quête de sa vérité

Et la vie est aveugle et les instruments se leurrent

Et des Forces sont à l’œuvre pour avilir.
 

Pourtant, la vision peut venir, la joie arriver.
 

Rare est la coupe qui peut tenir le vin de nectar de l’amour,

Rare aussi le vaisseau qui peut contenir la naissance de Dieu ;

Une âme préparée par un millier d’années

Est le creuset vivant d’une suprême Descente.

Extraits du chant 3 – Satyavane et Savitri

(Savitri, l'incarnation de la Mère divine, rencontre Satyavane, le symbole de l'âme de la terre descendue dans le royaume de l'Ignorance et de la Mort. Le Divin enfoui dans la matière. Cette fois-ci, demande Satyavane, Savitri délivrera t-elle la Matière de son hypnose et le corps de l'antique Loi de la Mort ?)

J'ai senti une mai secrète, j'ai entendu un appel,

Mais je n’ai pas pu embrasser le corps de mon Dieu

Ni tenir entre mes mains les pieds de la Mère des mondes.
 

Dans les hommes, j’ai rencontré d’étranges morceaux d’un Moi

Qui poursuivaient des fragments et vivaient dans les fragments :

Chacun vivait en soi et pour soi seul

Et avec le reste nouait seulement des liens fugitifs ;

Chacun se passionnait de sa joie dehors et de son chagrin

Nul ne voyait l’Éternel dans sa maison secrète.
 

J’ai conversé avec la Nature, médité avec les étoiles inaltérables,

Feux de bivouac de Dieu dans la Nuit ignorante,

Et vu tomber sur le grandiose visage des Ténèbres

Un rayon prophétique du soleil de l’Éternel.
 

Je me suis assis avec les sages de la forêt dans leur extase,

J’ai senti couler les torrents résurrecteurs de la lumière diamantine,

J’ai perçu la présence de l’Un en tout.
 

Mais toujours manquait l’ultime pouvoir transcendant

Et toujours la Matière dormait, vide de son Seigneur.
 

L’esprit était sauvé, mais le corps, perdu et muet,

Vivait toujours avec la Mort et l’antique Ignorance ;

L’Inconscient était sa base, le Vide son destin.
 

Mais tu es venue, alors sûrement tout va changer :

Je sentirai la Mère des Mondes dans tes membres dorés

Et j’entendrai sa sagesse par ta voix sacrée.
 

L’enfant du Vide renaîtra en Dieu.
 

Ma Matière s’évadera de l’hypnose de l’Inconscient,

Mon corps, comme mon esprit, sera libre :

Il sortira de la Mort et de l’Ignorance.”

…/...

Jadis, mes jours étaient comme les jours des autres hommes :

Penser et agir était tout, jouir et respirer,

Tel était le large et le haut de l’espoir mortel ;

Pourtant, venaient des aperçus d’un moi plus profond

Qui vit derrière la vie et fait de la vie la scène de ses actes.
 

Une vérité se sentait qui masquait sa forme derrière l’écran mental,

Une Grandeur à l’œuvre qui marchait vers un but caché,

Et, vaguement, derrière les formes de la terre, il y avait un regard

Un quelque chose que la vie n’est pas encore mais qui doit être.
 

À tâtons j’allais vers le Mystère avec la lanterne de la Pensée.
 

Ses lueurs éclairaient avec des mots abstraits

Un terrain pénombreux et, mètre par mètre,

Faisaient la carte d’un système du Moi et de Dieu.
 

Je n’arrivais pas à vivre la vérité que la lanterne disait et pensait.
 

Je voulais saisir la vérité dans ses formes visibles

Espérant fixer son code par le mental mortel,

J’imposais l’étroite structure d’une loi du monde

À la liberté de l’Infini,

Un squelette de Vérité extérieure, solide et rigoureux,

Un schéma mental d’un Pouvoir mécanique.
 

Cette lumière montrait davantage encore les ténèbres impénétrées ;

Elle rendait plus occulte encore le secret originel.
 

Elle ne pouvait pas analyser son voile cosmique

Ni entrevoir la main cachée de l’Ouvrier des Prodiges

Ni retrouver la trace et la trame de ses plans magiques.
 

Je me suis plongé dans la voyance d’un Mental interne

Et j’ai su les lois secrètes et les sorcelleries

Qui font de la Matière l’esclave hébété du mental.
 

Le mystère n’était pas résolu, mais il s’approfondissait davantage.
 

J’ai essayé de trouver sa piste par l’Art et la Beauté,

Mais la Forme ne peut pas dévoiler le Pouvoir qui l’habite,

Elle jette seulement ses symboles sur notre cœur.
 

Elle évoquait un état d’âme du moi, invoquait un signe

De toute cette gloire qui couve et cache son sens :

Je vivais dans un rayon mais ne voyais pas le Soleil en face.
 

J’ai regardé le monde et manqué le Moi,

Et quand j’eus découvert le Moi, j’ai perdu le monde,

Perdu mes autres moi et le corps de Dieu,

Le chaînon entre le fini et l’Infini,

Le pont entre les apparences et la Vérité,

Le but mystique pour lequel ce monde fut créé,

Le sens humain de l’Immortalité.
 

Mais maintenant, le maillon d’or vient à moi avec tes pas

Et Son soleil d’or a rayonné sur moi par ta face.
 

Car, maintenant, avec toi, un autre règne approche

Et, maintenant, des voix plus divines emplissent mon oreille,

Un étrange monde nouveau coule vers moi par tes yeux

Et s’approche comme une étoile venue de cieux inconnus ;

Un cri des sphères vient avec toi

Et un chant des dieux de flamme.
 

Je respire un air plus riche,

Les moments marchent à un rythme plus brûlant.
 

Transfiguré, mon mental est saisi de l’ivresse du Voyant.
 

Une cascade de joie bondissante à traversé les ondes

Légère comme l’écume,

Et changé mon cœur, et changé la terre autour :

Tout est rempli par ta venue.
 

L’air, la terre, les rivières ont mis leurs robes de noces

Pour s’apprêter à toi

Et la lumière du soleil est devenue une ombre de ta couleur

Car ton regard a tout changé en moi.
 

Viens plus près, descends de ton char de lumière

Sur cette prairie verte, ne dédaigne point notre sol.
 

Il y a ici des espaces secrets faits pour toi

Et leurs grottes d’émeraude rêvent d’abriter ta forme.
 

Ne veux-tu pas faire ta sphère de cette joie mortelle ?
 

Descends, ô Félicité, pose tes pas de lune dorée,

Féconde les fonds de la terre endormie sur laquelle nous gisons.
 

Ô ma lumineuse princesse de beauté, Savitri,

Pour mon délice et par ta propre joie contrainte

Entre dans ma vie, ta chambre, ton sanctuaire.
 

Dans la grande paix où les esprits se rencontrent,

Conduite par mon silencieux désir dans mes forêts,

Permets que les hautes voûtes bruissantes se penchent sur toi ;

Une avec le souffle des choses éternelles, vis ici,

Tes battements de cœur unis aux miens,

Jusqu’à ce que jaillisse, enchanté par la fragrance des fleurs,

Un moment dont tous les murmures se rappelleront

Et chaque oiseau se souviendra dans son cri.”

…/...

Et il a serré Savitri tout entière dans ses bras.

Cette embrasse autour d’elle devenait le signe

D’une union scellée pour de lentes années intimes,

Un premier sommet tendre du délice à venir,

Une seconde intense de toute une longue vie.
 

Dans ce vaste moment où deux âmes se joignent

Savitri sentait son être couler en lui comme se verse un fleuve

Vague par vague dans une puissante mer.
 

De même qu’une âme se fond en Dieu

Pour vivre en Lui à jamais et connaître Sa joie,

Sa conscience maintenant savait lui seulement

Et tout son moi séparé était perdu dans le sien.
 

Comme le ciel étoilé encercle la terre heureuse

Il l’embrassait en lui dans un cercle de bonheur

Et embrassait le monde et elle en lui.
 

Une île sans bornes faisait un seul corps ;

Il savait qu’elle l’enveloppait

Et en même temps, elle l’imprégnait jusqu’à l’âme

Tel un monde qui s’emplit de l’esprit du monde,

Tel le mortel qui s’éveille à l’Éternité,

Tel le fini qui s’ouvre à l’Infini.
 

Ainsi se perdirent-ils l’un en l’autre pendant un temps,

Puis, se retirant de leur longue transe extatique

Ils entrèrent dans un moi nouveau et dans un monde nouveau.
 

Chacun, maintenant, faisait partie de l’unité de l’autre.
 

Le monde était seulement la scène de leur découverte jumelle

Ou le corps plus vaste de leur propre être marié.
 

Sous la haute coupole ardente de ce jour-là

Le destin tissait un nœud avec les fils de l’auréole matinale;

Alors, sous les auspices d’une heure faste,

Unis par le cœur devant le soleil, ce feu sacrificiel de leurs noces,

Le mariage du Seigneur éternel et de son Épouse

Eut lieu de nouveau sur la terre et dans une forme humaine :

Dans un nouvel acte du drame cosmique

Les Deux-en-Un ouvraient un âge plus noble.
 

Parmi le silence et le murmure de ce monde d’émeraude

Et le balbutiement des versets sacrés du prêtre des vents,

Parmi le choral bruissant des feuilles nouvelles

Les deux de l’Amour étaient réunis et devenus un.
 

Une fois de plus, le miracle naturel s’accomplissait :

Dans l’immuable monde de l’idéal

Un moment humain devenait éternel.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Très beau psaume
Répondre
P
Content que cela vous ai touché... <br /> Et encore, ce ne sont que quelques extraits ici et là...