Sacrifice védique, science du Mot et délice de l'existence
Je suis en train de terminer ma lecture du Secret du Véda de Sri Aurobindo et d'e nombreux éléments m'ont touché car cela parle du processus universel du chemin de l'humain vers le divin. Puisque j'ai déjà publié plusieurs articles sur la pratique du sacrifice, voici ce passage issu du dernier chapitre, résumé et conclusions.
Sri Aurobindo – Le secret du Véda – Page 284
Le sacrifice, c’est ce don que l’homme fait à la Nature supérieure ou divine de ce qu’il possède en son être, avec pour résultat l’enrichissement supplémentaire de son humanité que lui prodigue la générosité des dieux. La richesse ainsi acquise constitue un état d’abondance, prospérité, félicité spirituelles, qui donne lui-même le pouvoir de voyager et la force de lutter. Car le sacrifice est un voyage, un cheminement ; le sacrifice lui-même voyage, conduit par Agni sur la voie divine montant vers les dieux, avec pour modèle l’ascension jusqu’au monde divin de Svar (1) effectuée par les ancêtres Angiras (2) .
Leur sacrifice itinérant est aussi une bataille, car les Panis (3), Vritras (4) et autres pouvoirs du mal et du mensonge s’y opposent, et le combat d’Indra et des Angiras contre les Panis est un épisode majeur de cet affrontement.
Les notes de cet article sont issues du glossaire du Journal du Yoga :
(1) Svar : "le monde lumineux" ; le monde de l'intelligence lumineuse dont Indra est le Seigneur. Il comprend les plans situés au sommet de la conscience mentale.
(2) Angiras : un ancien clan de Rishis dans le Véda, les "Pères humains" qui ont découvert la Lumière. Ils sont dépeints également dépeints comme des voyants célestes ou des pouvoirs d'Agni, "des pouvoirs de la lumière et de la Flamme symbolique". Avec les Bhrigus, ils sont assimilés dans le Journal, aux "séraphins" judéo-chrétiens, l'ordre le plus élevé des anges.
(3) Panis : une catégorie de démons védiques dont le chef est Vala, "les trafiquants dans la vie des sens, les voleurs et les receleurs de la Lumière supérieure et de ses illuminations".
(4) Vritra : démon védique, "celui qui recouvre, le Dissimulateur qui intercepte et retient le flot des eaux de l'être ; un pouvoir hostile qui entrave le yoga.
Vritas : "ceux qui recouvrent" ; l'une des deux grandes divisions de dasyus. Ils interceptent les eaux de l'être et de la lumière, et sont plus particulièrement associés à la rétention des eaux. Ce sont les forces de Vritra.
Dasyus : (dans le Véda) un ennemi, pilleur ou destructeur ; n'importe lequel des pouvoirs d'obscurité et d'ignorance qui s'opposent au chercheur de Vérité et d'immortalité. Il existe deux grands groupes de dayus : les panis et les vritras.
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Allumer la Flamme divine, offrir le ghrta et le vin de Soma et chanter la Parole sacrée, voilà ce qui caractérise essentiellement le sacrifice.
L’hymne et l’offrande font grandir les dieux ; on considère qu’ils naissent, sont créés ou manifestés en l’homme, et que leur croissance et leur puissance ici-bas développent la terre et le ciel, autrement dit l’existence physique et mentale, autant qu’il est permis puis, les transcendant, créent à leur tour les mondes ou plans supérieurs.
L’existence supérieure est le divin, l’infini, symbolisés par la Vache brillante, la Mère infinie, Aditi ; l’existence inférieure est régie par sa forme obscure, Diti.
Le sacrifice a pour objet de conquérir l’être supérieur ou divin, et avec lui de posséder et de soumettre à sa loi et à sa vérité l’existence inférieure ou humaine.
Le ghrta du sacrifice, don de la Vache lumineuse, représente la clarté ou brillance de la lumière solaire dans la mentalité humaine.
Le Soma est le délice immortel de l’existence, caché dans les eaux et les plantes et qui, une fois extrait, devient le breuvage des dieux et des hommes.
Le Mot ou Verbe est la parole inspirée, exprimant l’illumination de la Vérité dans la pensée, qui, jaillie de l’âme, prend forme dans le cœur avant d’être façonnée par le mental.
Agni, que le ghrta accroît, et Indra, revigoré par la force lumineuse et la joie du Soma, grandi par le Verbe, aident les Angiras à recouvrer les troupeaux du Soleil.
Dans la Guitâ et dans le Yoga des œuvres, j'avais compris que le sacrifice constituait à offrir au Divin toutes nos pensées, toutes nos émotions, toutes nos actions. Et puis il y a cette idée de Mère évoquée si souvent dans l'Agenda que nous pouvons offrir toutes nos difficultés, toutes nos blessures, toutes nos noirceurs... pour que celles-ci soient purifiées, transformées.
Or, dans le sacrifice védique, le point de vue est différent et il est ici question :
- d'offrir notre clarté, notre lumière... Rappelons que Satva qui régit le mental est un principe de lumière, même si c'est une "demi-lumière". Dans d'autres passages du Secret du Véda, il est question d'offrir en sacrifice notre intellect et notre mental sensoriel.
- d'offrir le délice de l'existence, nos joies...
- et d'offrir le Mot, ces paroles qui jaillissent du cœur comme un Véda, pour reprendre l'expression de Mère.
Et puis il y a cette idée à peine évoquée dans cet extrait que le sacrifice fait grandir le "monde des dieux" et qu'en retour, il faut aussi grandir le Divin, les pouvoirs divins dans "le monde des hommes". C'est un élargissement-accroissement mutuel. Si nous offrons notre lumière et notre joie aux pouvoirs divins, à la Mère divine, au Divin, alors cela pourra nous être rendu au centuple, et la lumière et la joie pourront se répandre sur terre. Ce n'est pas de nous, petite personne égoïste limitée et séparée, qu'il s'agit, c'est de la terre et de l'humanité tout entière. Le pouvoir multiplicateur, c'est entre les mains du Divin qu'il est, et c'est donc à lui que nous devons offrir lumière et joie afin que celles-ci se répandent davantage sur la terre.
Soit dit en passant, séparé, c'est râpé...
Un autre point a retenu mon attention. Dans le Véda, les forces adverses sont celles qui gardent la lumière et les richesses pour elles-mêmes, et sont souvent appelées les Voleurs de lumière. Ce sont aussi celles qui refusent le sacrifice et détestent le Mot.
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Les Panis qui dissimulent les troupeaux, les maîtres de la caverne infernale, forment chez les Dasyus une catégorie à part qui dans le symbolisme védique représente le contraire des dieux aryens et des voyants et artisans aryens.
L’Aryen est celui qui exécute la tâche sacrificielle, trouve la Parole sacrée de l’illumination, désire les (ou, aspire aux) dieux et les fait grandir, et, grandi par eux, entre dans l’immensité de l’existence vraie ; c’est le soldat de la Lumière et le pèlerin de la Vérité.
Le Dasyu est l’être non-divin qui refuse d’accomplir le sacrifice ; qui thésaurise et ne sait quoi faire de son bien, car il est incapable de proférer le Verbe et de mentaliser la Vérité superconsciente ; qui hait le Verbe, les dieux et le sacrifice ; et qui ne donne rien de lui-même aux existences supérieures, mais dépouille l’Aryen de ses richesses et se les accapare.
C’est le voleur, l’ennemi, le loup, le dévoreur, celui qui divise, bloque, confine. Les Dasyus sont les pouvoirs de l’Obscurité et de l’Ignorance qui s’opposent au chercheur de la Vérité et de l’Immortalité. Les dieux sont les pouvoirs de la Lumière, les enfants de l’Infini, aspects et personnalités de la Divinité Une, dont l’aide, la croissance et l’intervention humaine en l’homme lui permettent de se hisser jusqu’à la Vérité et l’Immortalité. (Page 287)
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Pareillement, si ces Dasyus qui refusent le don et le sacrifice et haïssent le Verbe et les dieux, et avec qui les Aryens sont perpétuellement en guerre, si ces Vritras, Panis et consorts ne sont pas des êtres humains hostiles mais des pouvoirs de l’obscurité, du mensonge et du mal, alors tout ce concept des guerres aryennes et des rois et des peuples aryens commence à revêtir l’aspect d’un symbole et d’un apologue spirituels. (Page 288)
Et j'ai aussi été particulièrement impressionné, interpellé, touché... par cette "science du mot", dont voici un résumé magistral en quelques paragraphes (page 302 à 304).
Pour le système des Mystiques, qui a partiellement survécu dans les écoles du Yoga indien, le Mot est un pouvoir, le Verbe crée. Car toute création est expression, tout existe déjà dans la demeure secrète de l’Infini, et il suffit, pour le manifester, que la conscience active lui donne une apparence formelle. Certaines écoles de pensée védique estiment même que les mondes ont été créés par la Déesse du Verbe et que le son, vibration initiale de l’éther, a précédé leur formation. Quelques passages dans le Véda lui-même font des cadences poétiques des mantras sacrés, le symbole des rythmes présidant au mouvement universel des choses.
Donc exprimer, c’est créer, on va même jusqu’à dire que les hommes créent en eux-mêmes les dieux à l’aide du mantra. En outre, ce que nous avons, par le Verbe, créé dans notre conscience, nous pouvons, par le Verbe, l’y fixer, pour que cela fasse partie de nous-mêmes et agisse non seulement dans notre vie intérieure mais sur le monde matériel extérieur. L’expression constitue, l’affirmation établit.
Gih ou vacas désigne ce pouvoir d’expression de la parole, stoma son pouvoir d’affirmation.
Dans les deux cas, elle est appelée manma ou mantra, expression de la pensée dans le mental, et brahman, expression du cœur ou de l’âme — car tel semble avoir été le premier sens du mot brahman (3), avant de qualifier l’Âme suprême ou Être universel.
(3) On le trouve aussi sous la forme brh (Brihaspati, Brahmanaspati) ; et il semble qu’il y ait eu des graphies plus anciennes, brhan et brahan. C’est de brahan (génitif : brahnas) qu’est très probablement issu le grec phren, phrenos, qui signifie mental. (Note du Secret du Véda)
Le deuxième vers décrit comment se forme le mantra, ainsi que les conditions de son efficacité. Agastya (1) offre aux Maruts (2) le stoma, hymne à la fois d’affirmation et de soumission.
Façonné par le cœur, il reçoit sa juste place dans la mentalité une fois confirmé par le mental.
Même s’il exprime la pensée dans le mental, le mantra n’est pas essentiellement un produit de l’intellect.
Pour devenir parole sacrée et se réaliser, il faut qu’il vienne comme une inspiration du plan supramental, nommé dans le Véda ritam, la Vérité, et soit capté par la conscience frontale, en passant soit par le cœur soit par l’intelligence éclairée.
Le cœur, pour la psychologie védique, n’est pas seulement le siège des émotions ; il inclut toute cette vaste zone de la mentalité spontanée, à la limite de notre subconscient, d’où remontent les sensations, émotions, instincts, impulsions et toutes ces intuitions et inspirations qu’ils véhiculent avant d’arriver à prendre forme dans l’intelligence. Voilà ce que Véda et Védanta appellent le « cœur », ou brahman. Au stade actuel de l’humanité, c’est là, estime-t-on, qu’est centré le Purusha.
À proximité de l’immensité du subconscient, c’est là, chez l’être humain ordinaire — l’homme qui ne s’est pas encore hissé à un plan supérieur où le contact avec l’Infini est lumineux, intime et direct — que les inspirations de l’Âme universelle peuvent le plus facilement accéder et le plus rapidement investir l’âme individuelle. C’est donc le cœur qui permet au mantra de se constituer.
Mais celui-ci doit être reçu et maintenu dans la pensée de l’intelligence aussi bien que dans les perceptions du cœur ; car, tant que l’intelligence ne l’a ni adopté ni même médité, cette vérité de la Pensée qu’exprime la vérité du Verbe ne pourra pas être durablement acquise ou produire l’effet escompté. Façonné par le cœur, le mantra est confirmé par le mental.
(1) Agastya : l'auteur de l'hymne (note personnelle)
(2) Maruts : les dieux védique de la tempête, "dieux lumineux et violents de la tempête et de l'éclair". Dans l'interprétation ésotériques des Védas, ils représentent "les pouvoirs de la Pensée, lesquels, par le mouvement puissant et apparemment destructeur de leur assauts, brisent ce qui est établi et aident les nouvelles formations à se réaliser".
Mais un autre consentement est également nécessaire. Le mental individuel a accepté ; les pouvoirs efficients du Cosmos doivent en faire de même. Les paroles de l’hymne conservées par le mental servent de base à la nouvelle attitude mentale d’où partiront les futures énergies de pensée. Les Maruts doivent s’en approcher, prendre appui sur elles, le mental de ces Pouvoirs universels approuver et s’unir aux formations du mental de l’individu. Ainsi seulement notre action intérieure ou extérieure pourra-t-elle devenir suprêmement efficace.
Il est peut-être tout à fait navrant de rabaisser ces hautes connaissances a un plan pratique et utilitaire. D'un autre côté, nous avons ici les indications nécessaires pour l'efficacité de ces prières qui peuvent jaillir spontanément de notre cœur. Pour notre vie, celle de nos semblables et pour la terre, si nous apprenions à utiliser cette science du Mot, des biens inépuisables pourraient s'écouler sur la terre.
Pour conclure cet article, Le Secret du Véda affirme aussi que toute existence cache en elle-même un pur délice. Si nous appelions ça, si nous nous relions à ça, si nous trouvions ça... alors, sans doute, le secret des secrets de l'existence serait trouvé. L'expression est employée 9 fois et les passages ci-dessous nous montrent que ce délice représente infiniment plus que ce à quoi nous pensons habituellement.
Délice de l'existence :
Ce qu’il cherche à exprimer, en clair, c’est que des profondeurs de notre subconscient monte une vague du miel de l’Ananda ou pur délice de l’existence, et que cet Ananda est ce qui nous permet d’atteindre à l’immortalité ; cet Ananda est l’être secret, la réalité secrète derrière l’action du mental empli de brillantes clartés. Soma, le dieu de l’Ananda, ajoute le Védanta, est ce qui est devenu le mental ou perception des sens; autrement dit, toute sensation mentale porte en elle un délice caché d’existence et s’efforce d’exprimer ce secret de son être propre. L’Ananda est donc cette langue divine qui permet aux dieux de savourer le délice de l’existence, c’est le lieu de rassemblement où convergent toutes les activités de l’état immortel ou existence divine. (Page 126)
Quittant l’océan du subconscient, l’Un commence par émerger dans le cœur sous la forme du désir ; il se meut là, dans l’océan du cœur, comme un désir inexprimé du délice de l’existence, et ce désir est l’embryon de ce qui plus tard deviendra le mental sensoriel. Les dieux découvrent ainsi un moyen de bâtir l’existant, l’être conscient, à partir de l’obscurité subconsciente ; ils le découvrent dans le cœur et le manifestent par le progrès de la pensée et par l’impulsion motivée, qui désigne le désir mental, distinct du premier désir vague jailli du subconscient dans le mouvement purement vital de la Nature. (Page 130)
L’expression consciente en nous du délice de l’existence divine et de l’activité divine, qui a pour emblème le vin de Soma, soutient et augmente l’activité de l’Intelligence pure illuminée. Plus l’Intelligence s’en nourrit, plus son intervention devient ivresse extasiée d’inspiration, permettant aux rayons de déferler joyeusement en nous. « Donneuse de lumière en vérité est l’euphorie de toi-même en ton ivresse ». (Page 314)
Et là, au sacrifice, les dieux boivent à la Coupe quadruple (1), les coulées de nectar. Car initialement Tvashtri (2), le grand Artisan, n’avait donné à l’homme, pour offrir aux dieux le délice de l’existence, qu’une seule coupe, la conscience physique, le corps matériel. Tvashtri l’ayant par la suite retravaillée et améliorée, les Ribhus (3), pouvoirs de connaissance lumineuse, s’en emparent et préparent chez l’homme, à partir des matériaux des quatre plans, trois autres corps, vital, mental et causal ou idéal. (Page 390)
(1) Allusion aux 4 ordres, aux 4 personnalités...(Note personnelle)
(2) Tvashtri : dieu védique, "le Façonneur des choses" ; le Deva universel qui imprègne tout ce qu'il façonne à la fois en sa qualité d'"Artisan qui demeure en toute chose, le Seigneur", et comme "le matériau de ses propres œuvres".
(3) Ribhus : le nom des trois dieux ou demi-dieux védiques, "les artisans de l'immortalité" ; ils "sont représentés comme des êtres humains ayant atteint l'état de divinité par le pouvoir de la connaissance et par la perfection de leurs oeuvres", ils agissent comme "des énergies formatrices, forces ascendantes de progrès qui aident les dieux à diviniser l'homme".
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Vishnu
Tous les trois baignent dans le vin miellé du délice de l’existence. Ce Vishnu les remplit tous de sa divine joie d’être. C’est elle qui, éternellement, les maintient et, empêchant qu’ils déclinent ou périssent, fait que dans l’harmonie spontanée de leur mouvement naturel ils continuent de goûter l’extase intarissable, l’inépuisable ivresse de leur existence vaste et illimitée. Vishnu les maintient sans faillir, les préserve sans périr. Il est cet « Un », Lui seul existe, c’est Lui l’unique Divinité, et il contient dans son être le triple principe divin qui est nôtre quand nous atteignons le monde de béatitude, la terre qui nous sert de piédestal et le ciel aussi que touche la personne mentale en nous. Il soutient tous les cinq mondes. (Page 400)
Une fois pressé et devenu le délice de l’existence, il faut purifier le Soma à l’aide d’un filtre, pavitra, d’où il coule immaculé dans une sorte de coupe ou hanap, camu, pour être ensuite porté au sacrifice, ou bien conservé dans des jarres, kalasa, comme breuvage pour Indra. (Page 406)
Soma, seigneur de l’Ananda, est le véritable créateur qui, possédant l’âme, en tire une création divine. Pour lui, le mental et le cœur, illuminés, sont devenus un outil de purification; libérée de toute mesquinerie, affranchie des dualités, la conscience de l’instrument s’est largement déployée pour recevoir de plein fouet le flot de la vie sensorielle et de la vie mentalisée, et le changer en pur délice de l’existence vraie, le divin, l’immortel Ananda. (Page 407)
Jusque-là le Rishi a parlé du Soma qui se manifeste de façon impersonnelle comme Ananda ou délice de l’existence divine dans l’expérience consciente de l’être humain. Il passe maintenant, comme ont coutume de le faire les Rishis védiques, de la manifestation divine à la Personne divine, et aussitôt en Soma se dévoile la Personnalité suprême, le sublime et universel Déva : « Le Un suprême multicolore, c’est lui qui fait resplendir les aurores, lui, le Taureau, qui soutient les mondes, en quête de plénitude. (Page 409)