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Publié par pascalemmanuel

Extraits du chapitres 3

"Elle continue sur le même sujet. Elle parle d'une autre sorte d'union à laquelle l'âme peut arriver avec la grâce de Dieu, et de l'importance de l'amour du prochain pour atteindre ce but. Cette doctrine est très utile."

"Je suis persuadée, en effet, que Dieu ne veut pas qu'une faveur aussi haute que celle de l'union soit donnée en vain, et que, si elle ne sert à l'âme qui en est l'objet, d'autres au moins puissent en profiter."

Ensuite, Thérèse d'Avila explique que même après avoir été unie à Dieu, une âme peut retomber et continuer néanmoins d'être utile en faisant "connaître les grâces que Dieu prodigue à ceux qui l'aiment et qui le servent". Elle ajoute qu'afin d'éviter cette chute : "le moyen sûr est de se tenir dans l'obéissance et de ne point s'écarter de la loi de Dieu. Cette réflexion s'adresse non seulement à ceux qui reçoivent ces hautes faveurs, mais encore à tout le monde."

"Malgré ce que j'ai déjà dit de cette Demeure, elle reste encore, ce me semble, quelque peu obscure. Aussi, comme il y a tant de profit à y entrer, il sera bon de montrer que ceux que le Seigneur n'enrichit pas de grâces d'un ordre si surnaturel ne doivent pas perdre tout espoir d'y arriver. Car la véritable union peut très bien s'obtenir, avec l'aide de Notre-Seigneur, quand nous nous efforçons dans ce but de n'avoir plus de volonté propre et de nous attacher à tout ce qi est exigé par la volonté de Dieu.

Oh ! combien n'y en a-il-pas qui disent et s'imaginent qu'ils ne veulent autre chose que cette volonté, et sont prêts à sacrifier leur vie pour elle, comme je crois, ce me semble l'avoir dit.

Or, je vous l'assure et ne cesserai de le répéter, si vous êtes dans ces dispositions, vous avez obtenu de Notre-Seigneur la grâce de l'union ; ne vous préoccupez plus de cette autre faveur pleine de délices dont j'ai parlé ; car ce qu'il y a de plus précieux dans celle-ci, c'est qu'elle procède de celle dont je traite en ce moment ; on ne peut d'ailleurs, obtenir ces faveurs pleines de délices s'il n'y a pas une véritable union, c'est-à-dire si notre volonté n'est pas complètement soumise à celle de Dieu. Oh ! c'est bien là l'union qu'il faut désirer. "

"Or, quelle est, d'après vous, sa volonté ? C'est que nous soyons absolument parfaites, pour n'être qu'une même chose avec Lui et avec son Père, comme il nous a prié. Considérez donc tout ce qui vous manque pour en arriver là."

"Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait"

(Matthieu 5, 43-48)

"Dans le cas présent, Dieu ne demande de nous que deux choses : que nous l'aimions, et que nous aimions notre prochain, voilà quel doit être le but de nos efforts. Si nous nous y conformons d'une manière parfaite, nous accomplissons sa volonté, et nous lui sommes unis. Mais je le répète, que nous sommes loin de remplir ce double précepte comme nous le devrions au service d'un Dieu si grand !"

"La marque la plus sûre, à mon avis, pour savoir si nous avons ce double amour, consiste à aimer véritablement le prochain ; car nous ne pouvons avoir la certitude que nous aimons Dieu, bien que nous en ayons des indices très sérieux ; mais nous pouvons savoir sûrement si nous aimons le prochain.... Plus vous découvrirez en vous de progrès dans l'amour du prochain, plus vous serez avancés dans l'amour de Dieu." 

"Puisque c'est là une chose d'une telle importance, appliquons-nous bien à voir peu à peu jusque dans les moindre détails à quel point nous en sommes.

Ne faisons aucun cas de certaines pensées élevées qui nous arrivent en foule à l'heure de l'oraison, quand nous nous imaginons ce que nous ferions ou pourrions entreprendre pour le prochain et pour le salut d'une seule âme ; car si ensuite les œuvres n'y répondent pas, il n'y a nul motif pour croire à l'efficacité de ces résolutions. 

Il faut en dire autant pour l'humilité et de toutes les vertus. Les artifices du démon sont des plus perfides ; il remuera tout l'enfer pour nous persuader que nous avons une vertu, quand nous ne l'avons pas ; et il a raison. Car une telle illusion est très nuisible à l'âme et il n'y a jamais de ces fausses vertus sans quelque vaine gloire ; elles portent la marque de leur origine, tandis que les vertus qui viennent de Dieu sont exemptes de vaine gloire et d'orgueil."

Commelina – Comméline – Charité – Simple et douce, attentive aux besoins de tous.

"Oui, il est une charité sublime, c'est celle qui provient d'un cœur heureux, d'une âme sereine. Celui qui a conquis la paix intérieure est, partout où il passe, un annonciateur de la délivrance, un porteur d'espoir et de joie. N'est-ce pas de toutes choses celle dont la pauvre humanité souffrante a le plus besoin ? Oui, il est certains hommes dont toutes les pensées sont amour, qui rayonnent l'amour, et la présence seule de ces êtres est une charité plus active, plus réelle que toute autre.

Sans qu'ils prononcent une parole ou qu'ils fassent aucun geste, les malades sont soulagés, les inquiets sont apaisés, les ignorants sont éclairés, les méchants sont adoucis, ceux qui souffrent sont consolés . . . Ces êtres qui, par amour, se donnent à tous, se font serviteurs de tous, sont les vivants symboles de la suprême Charité." La Mère – Paroles d'autrefois

Extraits du chapitres 4

"Elle poursuit sur le même sujet et donne de nouvelles explications de cette sorte d'oraison. Elle dit combien il nous est important d'être sur nos gardes, parce que le démon travaille beaucoup pour que l'âme abandonne l'œuvre qu'elle a commencé."

"Vous avez entendu dire souvent que Dieu épouse les âmes d'une manière spirituelle. Bénie soit sa miséricorde qui l'incline à s'humilier de la sorte ! Cette comparaison est grossière sans doute ; mais je n'en trouve pas d'autre qui puisse mieux vous faire comprendre ce que je veux dire que le Sacrement de mariage. 

L'alliance dont je parle en est, en effet, bien différente et bien éloignée : elle ne présente jamais rien qui ne soit spirituel, les joies et les goûts que le Seigneur y accorde sont à mille lieues des satisfactions de ceux qui sont unis ici-bas. 

Tout est amour réciproque, et les opérations de cet amour sont très pures, très délicates et suaves ; on ne saurait même les exprimer, mais Notre-Seigneur sait très bien les faire sentir.

Il me semble que l'union n'arrive pas encore jusqu'aux fiançailles spirituelles. Lorsque deux personnes doivent se marier, elles examinent si elles se conviennent, si elles se désirent ; elles en viennent à une entrevue pour qu'elles soient plus satisfaites l'une de l'autre. Or il en est de même ici.

Nous supposons que le projet est déjà fait ; l'âme sait très bien quel honneur lui est réservé ; elle est résolue à accomplir la volonté de son Epoux en tout et de toutes les manières qu'elle croira être agréable à Sa Majesté. 

De son côté, l'Epoux divin, qui voit parfaitement la sincérité de ses dispositions est content d'elle : voilà pourquoi dans sa miséricorde il veut le lui faire comprendre davantage, en venir, comme on dit, à une entrevue avec elle et se l'unir.

Nous pouvons dire qu'il en est vraiment ainsi et que l'entrevue est de très courte durée. L'âme ici n'a qu'une chose à faire, celle de voir par un moyen mystérieux quel est cet Epoux à qui elle doit s'unir. 

En quelques instants elle a l'intelligence de ce que les sens et les puissances n'auraient nullement pu lui faire comprendre après un millier d'années. Mais l'Epoux étant si parfait, a voulu qu'elle fut rendue par cette seul vue plus digne de lui donner sa main, comme on dit.

Elle est devenue alors tellement embrasée d'amour qu'elle ne néglige rien de ce qui est en elle pour qu'il n'y ait aucun obstacle à ces divines fiançailles.

Mais si elle se néglige et porte son affection à quelque chose en dehors de son Epoux, elle perd tout ; et sa perte est d'autant plus lamentable que les grâces qu'elle recevait de lui étaient plus précieuses et par conséquent beaucoup plus grandes qu'on ne saurait l'exprimer."

Vision de fiançailles ? 

La lecture de ce passage m'a fait dressé l'oreille et rappelé une expérience de la semaine passée dont je n'ai pas encore parlé.

J'étais dans le recueillement, une écoute calme et silencieuse du centre de la poitrine, et il est venu l'invitation de me concentrer sur le fait de rassembler tout son être autour de l'être psychique. Rien de nouveau, Mère a évoqué ce point. J'ai donc posé cette intention... comme je l'ai déjà souvent fait.

Sauf que cette fois, je ne m'attendais à rien de spécial, il est venu l'image d'un couple de fiancés sur le point de se marier. Le jeune homme en costume noir, la jeune femme dans sa robe de mariée toute blanche. Ils semblaient avoir la trentaine et étaient d'une joyeuse humeur, manifestement très heureux et très amoureux l'un de l'autre.

Le décalage saisissant entre les costumes noirs et blancs m'ont rappelé le symbole du tai ji. 

Le fiancé portait sa fiancée dans les bras et montait un escalier en colimaçon. J'ai souvent eu la sensation de cet escalier à intérieur...

C'était curieux, je ne voyais pas l'escalier, mais je sentais le mouvement de monter des marches et la scène semblait se situer au niveau du sternum, comme s'il montait des marches, je sentais un mouvement d'ascension, mais le décor général ne semblait pas se déplacer.

Et tout à coup, le couple de fiancés s'est retrouvé vers le centre de la tête. Alors, quelque chose comme si la substance cérébrale a commencé à s'agiter, comme si, quelque chose dans la tête commençait à s'agiter, se troubler... et la vision a disparu.

J'ai essayé de la faire revenir "de force" non seulement dans cette méditation-là, mais dans quelques-unes les jours suivants, sans y parvenir.

Sur le moment, la première chose que je me suis dit est que cette vision signifiait l'union du mental avec le psychique, mais évidemment sans en avoir la preuve.

Après coup, comme souvent après certaines expériences, il y a le sempiternel sentiment d'avoir loupé le coche, une expérience arrive, apparemment, et la même incapacité de la laisser aller au bout, et encore moins de la comprendre...

Ce sont des images, qu'est-ce qui est vraiment vécu en fait, je n'en sais rien, si ça se trouve, c'est une illusion... 

Rêve de la chambre présidentielle - Palais de l'Elysée

Je me souviens très rarement de mes rêves, or cette nuit, j'ai fais un rêve très étonnant.

Je me suis retrouvé dans une immense salle carrée, peut-être vingt ou trente mètres de coté et de haut, pleine de lumière, avec des vitraux magnifiques. 

Au milieu, il y avait une religieuse assise derrière un bureau, et qui expliquait qu'il s'agissait de chambre du Président du Palais de l'Elysée. Elle semblait être historienne et parlait à la façon des guides dans les musées et racontait que le Président du Japon avait dormi dans ce lit, tel autre dans celui-ci...

Cela ne m'intéressait pas du tout et c'est comme si je lui avait demandé de déguerpir et elle a disparu...

En tout cas, cette pièce était extraordinaire par sa hauteur et ses vitraux, par sa taille et par la richesse de son mobilier. On se serait crû effectivement dans un musée. Il y avait plusieurs lits et entre chaque, des fauteuils, des canapés, des tables basses... tout à fait le mobilier que l'on voit lorsque l'on visite des châteaux. Etait-ce une pièce du château de l'âme que je suis en train de lire ? Comment le savoir ? 

J'ai déjà évoqué dans un article précédent que si nous lisons avec un certain était d'esprit... c'est plus qu'un état d'esprit, c'est un état de grande tranquillité dans le mental, le vital, et même dans le corps, alors, certains éléments du livre semblent s'imprimer en nous, et plus tard, se transformer en expérience. Mère nous a expliqué cela. 

Même dans le rêve, je comprenais que cette vision ne pouvait pas représenter la "vraie" chambre du palais de l'Elysée, que je n'ai jamais vue, alors je me suis dit que la clef de ce rêve était peut-être dans le symbole de l'Elysée, dont j'ignore à peu près tout. 

Je suis donc allé regardé la fiche Wikipédia... qui n'explique pas grand chose à commencer par le fait que ce lieu mythique est censé à la fois accueillir les justes après leur mort, les bienheureux et se situer... dans un enfer... qui connaît un éternel printemps. Bref, on n'y comprend rien... 

Cette courte page web clarifie la question. 

"Le plus souvent, dans les mythologies, le séjour des bonnes âmes est séparé de celui des mauvaises. Mais dans la mythologie grecque, tous les défunts se trouvent aux Enfers, le royaume des morts. Ainsi, les Juges des Enfers  envoient les âmes dans les prisons ou dans différentes régions des Enfers selon leurs crimes, alors que les héros et toutes les bonnes âmes accèdent à l’Élysée. C’est un lieu de félicité, aucun crime n’y est toléré pour en préserver la pureté. Homère est le premier à le décrire, mais il existe d’autres variantes selon les auteurs."

Un point intéressant est que c'est un "lieu frappé par la foudre". Or, dans Le secret du Véda, la foudre est l'un des attributs d'Indra, et c'est entre autre avec cette arme qu'il fracasse les ennemis... 

Si cette piste de la mythologie ne mène à rien, c'est possible, la chronologie de ma vie intérieure offre peut-être une autre interprétation à ce rêve. 

Il y a d'abord eu depuis quelques semaines un approfondissement de ma concentration, de mon écoute du centre de la poitrine ; mes médications sont devenues  plus calme, plus silencieuse... et aussi, plus constantes. 

Et puis il y a eu la semaine dernière cette vision des fiancés...

Et puis la lecture de Thérèse  d'Avila qui ne parle que d'une chose finalement, la rencontre et l'union de l'âme avec Dieu, qu'elle appelle parfois Notre-Seigneur et parfois, le Roi, ou Sa Majesté...

Et le lendemain, ce rêve d'une chambre extraordinaire, vraiment majestueuse, donnée par la religieuse du rêve, comme celle du Président du Palais de l'Elysée. Or, dans notre culture politique, il a souvent été dit que le Président était un peu le Roi...

Est-il possible que tout cela ait quelque chose à voir avec une union de l'âme avec le Divin ? 

Après quelques paragraphes sur certains dangers qui peuvent guetter l'âme, voici un dernier extrait de ce chapitre 4 qui clôt l'enseignement de Thérèse d'Avila sur les cinquièmes demeures.

"Enfin, pour conclure nos réflexions sur ce sujet, il faut travailler à réaliser sans cesse de nouveaux progrès. Sans cela, nous devons être remplis de crainte, parce que le démon se prépare à nous livrer quelque assaut. Il est impossible, en effet, qu'une âme, arrivée à un si haut état, cesse d'avancer dans la vertu, car l'amour n'est jamais oisif ; s'il l'était, ce serait un très mauvais signe. L'âme qui a prétendu devenir l'Epouse de Dieu lui-même, qui a déjà eut des entretiens avec intime avec Sa Majesté et qui est parvenue aux termes dont nous avons parlé, ne doit pas demeurer endormie."

Le chapitre sur les sixièmes demeures comprend 11 chapitres et comme avec Sri Aurobindo, le même étonnement me vient : nous avons déjà approché des sommets, et manifestement, ces sommets ne sont encore que des étapes préliminaires de notre union avec le Divin.

Le lendemain de cet article :

Cette pièce majestueuse, aussi richement meublée soit-elle, m'est apparue finalement bien trop grandiloquente pour abriter les amours intimes de l'âme et du Divin. Il s'agissait peut-être d'un lieu du mental supérieur. 

Ce travail intérieur pour inactif qu'il paraissent, peut pour autant être très fatigant, la nuit de ce rêve, j'ai pratiquement dormi 14 heures, presque d'affilée, alors que je n'avais pas spécialement de sommeil en retard...

Et encore quelques jours plus tard :

Les jours passent et je m'aperçois que cette pièce m'a laissé une certaine impression car je la ressens encore, et elle semble descendre dans la zone de la poitrine, comme si elle cherchait à s'intégrer à la zone du cœur. Qu'est-ce que cela veut dire ? Je n'en sais rien... 

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