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Publié par pascalemmanuel

Hier je publiais une lettre sur le Yoga de Sri Aurobindo dans laquelle il y avait ceci :

"Nul ne peut avoir l'activité libre et intégrale de la Nature divine supérieure s'il n'est pas arrivé au silence et à la solitude immobile du Moi éternel. Car l'action se fonde sur le silence et par le silence elle est libre."

Or, dans le livre sur les méthodes du Zhi Neng Qi Gong, page 381, j'ai trouvé cette méditation assise...

Méditation assise naturelle

"L'assise naturelle consiste, comme son nom l'indique à s'asseoir de manière naturelle et décontractée, sans penser à rien, c'est tout. Nous appelons cette méthode d'assise "s'asseoir en silence dans le calme". (316) C'est la base du travail assis du Zhineng Qigong.

Posture

Nous nous asseyons dans n'importe quelle position :

- Le corps est relaxé, la tête baissée penche en avant avec naturel.

- La bouche est fermée et les dents se touchent légèrement.

- La langue peut être dans une position naturelle, ou bien touchant le palais supérieur ou les incisives.

- La poitrine est légèrement rentrée, le bas du dos légèrement courbé vers l'arrière d'une manière relaxée et naturelle.

- Nous pouvons faire le mudra du "sceau du Hunyuan" (317), ou bien mettre nos mains où nous voulons.

 

Activité de la conscience

Nous effectuons la fusion de l'esprit avec le vide, sans penser à rien. 

Quand l'esprit pense au vide, il ne s'agit pas de mettre toute la concentration à l'extérieur de nous-mêmes, mais de nous concentrer en partie sur le "palais du Hunyuan" (318), comme si nous faisions voler un cerf volant.

(ou au niveau du point Zhong Wan, (12 Ren Mai)

(La concentration est évidemment à l'intérieur du corps, vers le centre, en profondeur, et non à la surface de la peau. Et puis, comme le dit Mère à propos du psychique, cela ne se trouve pas sur notre plan matériel mais sur un plan subtil qu'elle nomme la quatrième dimension)

Notre esprit, que nous envoyons fusionner avec le vide, est comme un cerf-volant qui flotte dans le ciel. Notre concentration sur le "Palais du Hunyuan" est la ficelle attachée au cerf-volant. Cette métaphore signifie que bien que nous ne pensions à rien d'autre qu'au vide, notre conscience ne doit pas oublier le "Palais du Hunyuan". 

Lors de la pratique, le vide est vague et indistinct, tout comme me "Palais du Hunyuan", qui est le centre du vide. 

Description de ce mudra (Page 235) 

Les paumes face-à-face, la main gauche est au-dessus de la main droite (paume de la main droite en direction du ciel, paume de la main droite en direction de la terre) mais ne se touchent pas.

Le bout de chaque majeur touche la base de l'annulaire de l'autre main.

Ensuite, fléchissons les doigts pour les enrouler.

Les pouces sont placés entre la base de l'index et la base des auriculaires. 

C'est le mudra de la "Paume de Hunyuan" autrefois appelé "Hunyuan des mains entre-serrées". 

Effets de la pratique

Cette pratique assise est la méditation calme et naturelle du Qigong traditionnel. En pratiquant cette méditation, nous ne rencontrons aucun aspect négatif. 

Ceux qui ont de bonnes capacités innées peuvent atteindre directement la "Source originelle" (319) et progresser jusqu'à de hauts niveaux.

Ils peuvent s'apercevoir que le "Palais du Hunyuan" est vide, sans limites, et que l'esprit, la clarté et l'harmonie s'étendent à l'infini.

Quand nous ne sommes pas distraits, nous pouvons apercevoir le Hunyuan Qi externe entrer dans le "Palais du Hunyuan".

Si nous pouvions à volonté faire venir le Hunyuan Qi externe par l'effet de notre conscience, et le faire fusionner avec notre Qi et notre esprit qui sont déjà dans le "Palais du Hunyuan", alors nous atteindrions directement de hauts niveaux de Qigong !

D'une manière générale, lorsque le corps est détendu et l'esprit concentré, le Qi interne devient plus abondant et circule mieux.

Peu de temps après le début, la gorge se détend de plus en plus et nous pouvons nous mettre à ronfler. Cependant, nous ne sommes pas dans un état de somnolence, nous sommes simplement dans un état vague. 

Même en ronflant, nous nous sentons l'esprit vif, si nous pouvions nous y concentrer et le retenir sans le perdre (les anciens disaient : "Gardons-le avec respect, sans le perdre" (320), alors nous pourrions ainsi atteindre des niveaux supérieurs de Qigong. 

La plupart des gens ont tendance à ne pas saisir ce moment-là, il leur échappe. Mais ils en reçoivent tout de même des bienfaits car peu de temps après avoir pratiqué, le Qi interne devient plus abondant. Alors, pendant la méditation, sans en être conscients, leur corps se redresse, ainsi que leur tête ; et après avoir pratiqué un certain temps, ils s'asseyent naturellement bien droit.

A partir de ce moment-là il est possible de commencer la pratique de la méditation assise du Hunyuan.

Fermeture

Notre conscience commande en silence : "fin de la pratique, fin de la pratique" (321). A ce moment, n'ouvrons pas les yeux tout de suite, mais observons notre corps entier les yeux encore clos, avant de les ouvrir puis de nous relever."

 

La recherche du vide peut interroger, troubler et même inquiéter car l'expérience du vide serait l'une des peurs  fondamentales. Ces lettres sur le yoga de Sr Aurobindo devrait nous éclairer sur la nature de cette expérience. 

Le vide que vous décrivez dans votre lettre d'hier n'était pas mauvais en soi ; souvent, dans le yoga, ce vide intérieur et extérieur se transforme en un premier pas vers la nouvelle conscience. La nature humaine est comme une coupe remplie d'eau sale ; il faut jeter l'eau, alors la coupe est propre et vide pour que la liqueur divine vienne l'emplir.

La difficulté est que la conscience physique de l'homme a du mal à supporter ce vide, elle a l'habitude d'être occupée par toutes sortes de petits mouvements mentaux et vitaux qui sans arrêt l'intéressent et l'amusent ou qui, même si ce sont des ennuis ou des chagrins, la maintiennent en activité. Lorsque cette activité cesse, elle a du mal à le supporter, commence à s'ennuyer, à s'agiter et à souhaiter ardemment le retour des intérêts et des mouvements du passé. Mais par cette agitation, elle trouble la tranquillité et fait revenir ce qui avait été rejeté.

C'est ce qui crée la difficulté et l'obstruction que vous éprouvez en ce moment. Si vous pouvez admettre que ce vide est un passage vers la vraie conscience et les vrais mouvements, alors il vous sera plus facile de vous débarrasser de cet obstacle.

Tous dans l'Ashram ne souffrent pas de ce sentiment d'ennui et de manque d'intérêt, mais beaucoup l'éprouvent parce que la Force qui descend cherche à éliminer les anciens mouvements du mental physique et du mental vital qu'ils appellent la vie, et ils n'ont pas l'habitude d'accepter d'y renoncer ou de laisser entrer la paix ou la joie du silence.

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L'état de vide n'est pas mauvais en soi, si ce n'est pas le vide triste et agité du vital mécontent. Dans la sâdhanâ, le vide est très souvent un passage nécessaire entre un état et un autre.

Quand le mental et le vital se tranquillisent et que cessent leurs mouvements, leurs pensées et leurs désirs agités, alors on se sent vide. Souvent c'est d'abord un vide neutre qui ne contient rien, rien de bon ni de mauvais, rien d'heureux ni de malheureux, aucune impulsion, aucun mouvement. Cet état neutre est fréquemment ou même en général suivi de l'ouverture à l'expérience intérieure.

Il y a aussi un vide fait de paix et de silence, lorsque la paix et le silence sortent du dedans, du psychique, ou descendent de la conscience supérieure.

Ce vide n'est pas neutre : il contient souvent un sentiment de paix, souvent aussi un sentiment d'élargissement et de liberté.

Il existe également un vide heureux accompagné du sentiment que quelque chose, qui n'est pas encore là, est proche, ou s'approche, par exemple la présence de la Mère ou toute autre expérience préparatoire.

Ce que vous décrivez, c'est la tranquillité neutre. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Quand cet état vient, on n'a qu'à rester tranquille, ouvert et tourné vers la Mère jusqu'à ce que quelque chose se développe du dedans.

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Être un réceptacle vide est une très bonne chose, si l'on sait comment se servir de ce vide.

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Si ce n'est que du vide, il n'y a pas de mal. Les alternances de vide et de plénitude sont tout à fait normales dans la sâdhanâ.

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Le vide (si par là vous voulez dire le silence et l'absence de pensées, de mouvements, etc.) est l'état de base dans lequel peut couler la conscience supérieure.

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Le vide est l'état le plus approprié à une pleine réceptivité.

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Le vide peut venir de n'importe où : du mental, du vital ou d'au-dessus.

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Le vide est en général l'effet d'un déblaiement complet ou partiel de la conscience. La conscience devient, tout entière ou en partie, comme une coupe vide dans laquelle peut se déverser quelque chose de nouveau. Le vide le plus élevé est la pure existence du moi où toute manifestation peut se produire.

(Est-ce à cela que Docteur Pang fait référence lorsqu'il dit : "Ceux qui ont de bonnes capacités innées peuvent atteindre directement la "Source originelle" et progresser jusqu'à de hauts niveaux" ?)

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Le vide, en tant que tel, n'est pas caractéristique de la conscience supérieure, bien que le vital humain, lorsqu'on a la pure réalisation du Moi, trouve qu'elle y ressemble parce que tout est immobile : pour le vital, tout ce qui n'est pas plein d'activité paraît vide. Mais le vide qui vient au mental, au vital ou au physique est quelque chose de spécial ; son but est de faire de la place pour ce qui doit descendre

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Un vide dans le mental ou le vital peut être spirituel sans que le vide soit une caractéristique essentielle de la conscience supérieure. S'il l'était, il ne pourrait y avoir ni Force, ni Lumière, ni Ânanda dans la conscience supérieure. Le vide n'est qu'un effet produit par une certaine action de la Force supérieure sur l'être, afin que la conscience supérieure puisse y pénétrer. C'est un vide spirituel, par opposition au vide engourdi et inerte du tamas complet qui n'a rien de spirituel.

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L'état de vide est un état tranquille du mental, du vital ou de toute la conscience, où aucun mouvement mental ou vital ne fait intrusion, qui est ouvert à la Pure Existence et prêt à devenir celle-ci, ou encore qui tend à devenir cette Pure Existence ou l'est déjà devenu, mais ne l'a pas réalisée avec le plein pouvoir de son être. Quant à savoir duquel de ces états il s'agit, cela dépend de chaque cas particulier. L'état du Moi ou l'état de pure existence est aussi appelé parfois un vide, mais seulement au sens où il est un état de repos purement statique de l'être, sans aucun contact avec la Nature mouvante.

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Le néant (1) Cela n'existe pas. Par vide, on entend une vacuité dépourvue de tout contenu si ce n'est l'existence pure et simple. Sans cela on ne peut pas réaliser le Brahman silencieux.

(1) En français dans le texte

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Le vide est l'état du Moi : libre, vaste et silencieux. Il paraît vide au mental, mais en réalité, il est simplement un état de pure conscience et de pure existence, Sat et épreuves accompagnés de Shânti.

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Le vide peut être de diverses sortes : une certaine forme de vide spirituel, ou le vide qui prépare une expérience nouvelle. Mais l'épuisement de l'énergie vitale est quelque chose de très différent. Cela peut venir de la fatigue, de quelque chose ou de quelqu'un qui épuise la force vitale, ou d'une invasion de tamas. Mais je ne vois pas pourquoi cela devrait être lié à l'étude de l'anglais et ne se produire qu'à cette occasion.

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Le vide a généralement pour effet de calmer toutes les perturbations vitales ; il n'arrête cependant pas l'action mécanique et répétitive du mental, à moins qu'il ne soit complet.

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Si c'est un véritable vide, on peut s'y reposer pendant des années ; c'est parce que le vital est agité et plein de désirs (et non vide) qu'il est ainsi. Le mental physique, lui non plus, n'est nullement au repos. Si les désirs étaient rejetés au-dehors, si l'ego était moins actif et que le mental physique restait immobile, la connaissance d'en haut remplacerait les stupidités du mental physique, le mental vital pourrait se calmer et se tranquilliser ; la Force de la Mère pourrait se charger de l'action et la conscience supérieure commencer à descendre. C'est la conséquence normale du vide.

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Je n'ai pas pu écrire que vous êtes seul à ressentir le silence comme un vide, puisque quantité de sâdhak le ressentent de la même façon au début. On le sent vide parce qu'on a coutume d'associer l'existence à la pensée, aux sentiments et aux mouvements, ou à des formes et à des objets, alors que le silence ne contient rien de tout cela. Mais il n'est pas vraiment vide.

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Vous m'avez écrit que la Force descendait et même parfois qu'elle emplissait toutes les parties de l'être, alors pourquoi ce "jamais"? Je n'ai nullement voulu dire qu'il y a un processus automatique par lequel chaque fois qu'il y a vide, vient un remplissage complet. Cela dépend du stade de la sâdhanâ. Le vide peut venir souvent ou persister longtemps avant qu'il y ait la moindre descente ; ce qui le remplit peut être du silence, de la paix ou de la Force, ou de la Connaissance, et ils peuvent remplir le mental seul, ou le mental et le cœur, ou le mental, le cœur et le vital, ou tout. Mais ces deux processus n'ont rien de fixe ni d'automatique.

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Le silence de l'être est le premier objectif naturel du yoga. X et quelques autres n'y trouvent pas de satisfaction parce qu'ils n'ont pas surmonté le mental vital qui veut toujours une certaine activité, un changement, faire quelque chose, que quelque chose se passe. L'immobilité éternelle du Brahman silencieux est une chose qu'il n'apprécie pas. Aussi quand vient le vide, il le trouve terne, inerte, monotone.

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Le vital ne peut certes trouver aucun intérêt à un état neutre. Si vous prenez appui sur votre vital, vous ne pouvez pas prolonger cet état. C'est l'esprit qui ressent une libération dans le silence vide de toute activité mentale ou autre, car dans ce silence il devient conscient de lui-même. Pour que l'état soit vraiment neutre, il faut être entré dans le Pourousha ou Conscience-Témoin. Si vous le contemplez avec votre mental ou votre vital, alors l'état n'est pas neutre: même s'il n'y a pas de pensées distinctes, il y a forcément une attitude mentale ou des vibrations mentales, par exemple le manque d'intérêt que vous ressentez.

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Il n'y a pas de raison que le vide soit un état monotone ou malheureux. C'est l'habitude ordinaire du mental et du vital de n'associer le bonheur ou l'intérêt qu'à l'activité ; la conscience spirituelle n'a pas ces limitations.

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Je ne vois vraiment pas quelle sorte de joie vous voulez Toutes les expériences ne s'accompagnent pas de joie. L'intérêt, c'est autre chose.

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Le physique a tendance à substituer au vide sa propre inertie. Le vrai vide est le commencement de ce que j'appelle, dans l'Ârya, śama — repos, calme, paix du Moi éternel — qui doit en fin de compte remplacer le tamas, l'inertie physique. Le tamas est une dégradation de śama, tout comme le radjas est une dégradation de tapas, la Force divine. La conscience physique essaie toujours de substituer sa propre inertie au calme, à la paix et au repos de la vraie conscience, tout comme le vital essaie toujours de substituer son radjas à l'action vraie de la Force.

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Le physique ne se fatigue pas de l'état neutre. Il peut se sentir tamasique à cause de sa propre tendance à l'inertie, mais d'ordinaire il n'a pas d'objection contre le vide. Évidemment il peut s'agir du physique vital. Vous n'avez qu'à rejeter cela comme un résidu des anciens mouvements.

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Au cours de la sâdhanâ, un état neutre, un "calme neutre" comme celui-ci apparaît souvent, surtout lorsque la sâdhanâ se situe dans la conscience physique. Ce n'est pas parce que l'aspiration est partie, c'est parce qu'elle ne se manifeste pas pour le moment, car tout est devenu d'une tranquillité neutre. Cet état est éprouvant pour le mental et le vital humains qui ont l'habitude d'être toujours en activité et considèrent que cet état est sans vie. On ne doit cependant pas se sentir troublé ni déçu quand cela se produit, mais rester calme et pleinement confiant que ce n'est qu'une étape, un espace qu'il faut traverser dans la sâdhanâ. Quel que soit l'état, on doit garder présentes à l'esprit la foi et l'idée constante de la consécration. Quant aux brefs mouvements d'agitation, ils s'apaiseront si l'on garde cette attitude; le mental et le vital tranquilles s'imposeront à nouveau rapidement.

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L'état neutre n'est rien d'autre qu'un état dans lequel la réalisation doit venir. Si l'aspiration est nécessaire pour cela, il faut l'utiliser ; si la réalisation vient d'elle-même, l'aspiration n'est évidemment pas nécessaire.

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L'"état" dont je parlais n'était pas un état neutre, mais autre chose ; je vois en relisant ce passage de votre lettre qu'il s'agissait d'un état "dans lequel l'aspiration n'est pas nécessaire". Ce n'est pas un état neutre, mais un état où la force de la Mère est présente à la conscience et fait tout.

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Chaque forme de réalisation: moi infini, conscience cosmique, Présence de la Mère, Lumière, Force, Ânanda, Connaissance, réalisation du Satchidânanda, niveaux divers de conscience jusqu'au supramental, tout cela peut venir dans le silence qui persiste, mais cesse d'être neutre.

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Le silence peut subsister quand l'état neutre a disparu. Toutes sortes de choses peuvent se déverser et pourtant le silence demeure : si vous devenez plein de force, de lumière, que, de connaissance, etc., vous ne pouvez plus dire que vous êtes neutre.

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Si le vide est spirituel, on n'aura pas l'impression qu'il: contrecarre le sâdhanâ.

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L'état neutre que vous décrivez est le même que celui que vous aviez auparavant. C'est un état de transition dans lequel l'ancienne conscience a cessé d'être active alors que la nouvelle se prépare derrière une tranquillité neutre. Il faut l'accepter tranquillement et attendre qu'il se transforme en un état de paix spirituelle et de bonheur psychique qui n'a rien à voir avec la joie et le chagrin du vital. N'avoir ni joie vitale, ni chagrin vital est considéré par les yogis comme une libération très souhaitable ; ainsi l'on peut passer des sentiments vitaux ordinaires de l'homme à la vraie paix, à la vraie joie ou au vrai bonheur intérieurs permanents. Je suppose que vous n'avez pas le temps de méditer en ce moment. Le besoin impérieux de dormir est un besoin de s'intérioriser et si l'on a l'habitude de méditer, on peut transformer le sommeil qui vient ainsi en une sorte de samâdhi de sommeil où l'on est conscient de diverses expériences et de divers progrès de l'être intérieur.

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L'état que vous ressentez est bien connu dans la sâdhanâ. C'est une sorte de passage ou de transition, un état intériorisé qui se développe, mais n'est pas encore achevé ; à ce moment-là, parler ou se projeter dans l'activité extérieure est pénible. Ce qu'il faut, c'est être très tranquille et rester en soi-même tout le temps jusqu'à ce que ce mouvement soit terminé ; on ne devrait pas parler, si ce n'est très peu et à voix basse et tranquille, ni concentrer le mental sur des choses extérieures. Vous ne devez pas non plus prêter attention à ce que disent les gens ou à leurs questions ; bien qu'ils pratiquent la sâdhanâ, ils ne savent rien de ces états et si l'on devient tranquille et intériorisé, ils croient que l'on est triste ou malade. La Mère ne vous a pas trouvé ainsi, triste ou malade ; c'est simplement une phase, un état temporaire dans, la sâdhanâ dont elle a l'expérience et qu'elle connaît fort bien.

Cet état dure souvent plusieurs jours, parfois longtemps, jusqu'à ce que commence quelque chose de précis. Restez confisant et tranquille.

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