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Publié par pascalemmanuel

La triple transformation, psychique, spirituelle et supramentale nous emmène très loin et puisque Sri Aurobindo nous a dit que nous étions avant tout des êtres mentaux et qu'il était périlleux de commencer par la transformation du vital, il est eut-être plus simple de commencer par regarder de plus près en quoi consiste la transformation du mental et la méditation.

Rappelons au passage que le mental est aussi lié au vital et au physique par les couches mentales-vitales et mentales-physiques. Ainsi, il est possible qu'une purification-transformation du mental puisse avoir une répercussion positive sur les autres parties de l'être. Et lorsque Satprem décrit la voie de la descente, il est question de calmer, purifier, traverser les couche intellectuelles, puis émotionnelles et enfin sensorielles avant d'arriver au mental des cellules et à la conscience des cellules.

Les Lettres sur le yoga de Sri Aurobindo suivent ces étapes avec la transformation du mental, du vital, du physique et enfin du subconscient et de l'inconscient. Nous y retrouvons aussi de façon plus simple, plus pratique et plus directe ce que Sri Aurobindo explique dans plusieurs de ses ouvrages.

Commençons par un conseil tout à fait général, très utile pour la suite :

C'est au sommet de la tête ou au-dessus que la concentration yoguique doit se placer lorsqu'on lit ou qu'on réfléchit.

Transformation du mental – pages 102 à 131

Transformation du mental – Extraits

Il n'y a aucune raison que l'on ne puisse pas recevoir par le mental pensant, de même que l'on reçoit par le vital, par l'être émotif et par le corps. Le mental pensant est tout aussi capable de recevoir que les autres parties, et puisqu'il doit être transformé comme le reste, il faut le dresser à recevoir, sans quoi aucune transformation ne pourrait se faire en lui. C'est l'activité ordinaire, non éclairée, de l'intellect qui fait obstacle à l'expérience spirituelle, de même que l'activité ordinaire non régénérée du vital ou la conscience obscure et stupidement récalcitrante du corps y font obstacle.

Parmi les fonctionnements faux de l'intellect, le sâdhak doit être particulièrement en garde contre deux choses :

d'abord, l'erreur de prendre les idées et les impressions mentales ou les conclusions intellectuelles pour une réalisation ;

ensuite, l'agitation purement mentale qui trouble la précision spontanée de l'expérience psychique et spirituelle et ne laisse pas de place à la descente de la vraie connaissance illuminatrice ou bien la déforme dès qu'elle touche le plan mental humain, ou même avant qu'elle ne le touche complètement.

Il y a aussi, bien entendu, les vices habituels de l'intellect :

son penchant à douter stérilement au lieu de recevoir dans la lumière et de discerner dans un calme éclairé ;

son arrogance à vouloir juger des choses hors de sa portée, inconnues de lui, trop profondes pour lui, d'après les critères qu'il a tirés de sa propre expérience limitée ;

ses efforts pour expliquer le supraphysique par le physique ou son insistance à vouloir la preuve des choses supérieures et occultes par les normes de la matière et du mental dans la matière ;

et bien d'autres défauts encore, trop nombreux pour être énumérés ici.

Toujours, l'intellect substitue ses propres représentations, constructions et opinions à la connaissance véritable. Mais si l'intellect s'est soumis, s'il est ouvert, tranquille, réceptif, il n'y a aucune raison qu'il ne soit pas un moyen de recevoir la Lumière ou une aide à l'expérience des états spirituels et à la plénitude d'un changement intérieur.

Déjà, si nous prenons conscience de ces imperfections et trouvions comment les corriger, ce serait un bon début. Voyons la suite.

Le tourbillon de l'activité mentale (intellectuelle) doit aussi être réduit au silence, de même que l'activité vitale du désir, afin que le calme et la paix puissent être complets. La Connaissance doit venir – mais d'en haut. Dans ce calme, les activités mentales ordinaires de même que les activités vitales ordinaires deviennent des mouvements de surface, et le moi intérieur silencieux n'a pas de relation avec eux. Telle est la libération nécessaire pour que la connaissance véritable et la vraie activité de vie puissent remplacer ou transformer les activités de l'Ignorance.

*

Ce que vous dites est parfaitement exact. La faculté de voir la Vérité ne dépend pas de l'intellect, petit ou grand. Il s'agit d'être en contact avec la Vérité, et d'avoir un mental silencieux et tranquille pour la recevoir. Les intellects les plus puissants peuvent commettre les pires erreurs et confondre Vérité et Mensonge, s'ils ne sont pas en contact avec la Vérité ou n'en ont pas l'expérience directe.

*

Au cours de la sâdhanâ, l'intellect doit se transformer et devenir le mental supérieur qui est lui-même une voie d'accès à la vraie connaissance.

*

Le mental n'enregistre pas les choses telles qu'elles sont, mais telles qu'elles lui apparaissent. Il saisit certaines parties et en omet d'autres ; ensuite la mémoire et l'imagination s'entremêlent et en donnent une représentation toute différente.

*

AncreLa paix est la base, mais elle doit se laisser pénétrer par l'action d'une certaine Lumière d'en haut qui révèle chaque chose dans ses justes proportions par rapport à l'ensemble ; car le mental, même dans ses meilleurs moments, est incomplet et généralement partial dans ses perceptions, s'il n'est pas guidé par cette Lumière supérieure.

*

AncreDans la sphère de l'Esprit, il n'existe que les Vérités éternelles ; là, tout est éternellement soi-même, il n'y a pas d'évolution, rien n'est irréalisé, rien n'essaie de s'accomplir. Il n'y a par conséquent rien qui ressemble à des possibilités.

Dans la vie, au contraire, tout est un jeu de possibilités ; rien n'est réalisé, tout cherche à se réaliser ; ce qui ne cherche pas encore à se réaliser attend, derrière le voile, la possibilité de le faire. Rien n'est réalisé dans sa forme la plus élevée, dans sa vérité ou dans sa plénitude, mais tout est possible. Toutes ces possibilités dérivent des vérités qui sont au-dessus : possibilité de connaissance, possibilité d'amour, possibilité de joie, etc.

L'intellect, la volonté, etc. sont des intermédiaires qui essaient d'amener dans la vie ce qu'ils ont pu saisir des vérités supérieures cachées ou s'efforcent d'élever la vie jusqu'à elles pour que les possibilités de la vie ici-bas deviennent les réalités complètes qui existent déjà là-haut.

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Si l'on a la foi et l'ouverture, c'est suffisant. D'ailleurs il y a deux genres de compréhension : la compréhension par l'intellect et la compréhension dans la conscience. Il est bon d'avoir la première, si elle est exacte, mais ce n'est pas indispensable. La compréhension par la conscience apparaît si l'on a la foi et l'ouverture, bien que parfois elle ne vienne que peu à peu, à mesure que l'on gravit les degrés de l'expérience. Mais j'ai vu des gens sans instruction ou sans intellectualité comprendre ainsi à la perfection le déroulement de leur yoga, alors que des intellectuels commettaient de graves erreurs : par exemple ils prenaient la tranquillité neutre du mental pour la paix spirituelle et refusaient d'en sortir pour aller plus loin.

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Oui, chez ceux qui ont une tournure d'esprit très intellectuelle, le mental actif peut faire obstacle au mouvement spirituel profond et silencieux. Ensuite, lorsque le mental se transforme en pensée supérieure (intuitive ou surmentale), il devient au contraire une grande force.

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Le mental pensant doit apprendre à devenir entièrement silencieux. À cette seule condition la vraie connaissance peut venir.

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AncreC'est bien ; la cessation de la pensée et des autres vibrations est l'apogée du silence intérieur. Ce silence une fois obtenu il est plus facile à la vraie connaissance de descendre pour se substituer à la pensée mentale.

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Il faut réfréner un peu l'impatience du mental. La connaissance est progressive ; si le mental cherche à atteindre d'un bond le sommet, il risque de faire une construction hâtive qu'il sera ensuite obligé de démolir. La connaissance et l'expérience doivent venir par degrés, pas à pas.

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Le mental a toujours une certaine hâte à s'emparer rapidement de ce qui se présente à lui comme la Vérité suprême. C'est inévitable, mais plus on aura tranquillisé son mental, moins il déformera les choses.

*

Cette difficulté est constante dans le mental. Il doit apprendre à rester silencieux et à laisser venir la connaissance, sans essayer de s'en saisir pour jouer avec.

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Cette tendance du mental et du vital à vouloir s'emparer de l'expérience est toujours l'un des obstacles majeurs.

*

On doit laisser à l'expérience tout le temps de se développer ou d'avoir tout son effet. Il ne faut pas l'interrompre, sauf en cas de nécessité ou, bien entendu, si ce n'est pas une bonne expérience.

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Durant l'expérience, le mental doit être tranquille. Quand l'expérience est terminée, il peut redevenir actif. S'il est actif pendant l'expérience, celle-ci peut cesser complètement.

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Il ne faut pas penser à une expérience et s'interroger à son sujet pendant son déroulement ; par là même elle cesse ou diminue d'intensité. Laissez l'expérience se dérouler entièrement, si elle ressemble en quelque manière à cette "nouvelle force de vie", à la paix, à la Force, ou à autre chose de bénéfique. Lorsqu'elle est terminée, on peut y penser, non quand elle est en cours. Car ces expériences sont spirituelles et non mentales, et le mental doit être tranquille, il ne doit pas s'interposer.

Sadhana par la méditation – pages 121 à 140

Sadhana par la méditation – Extraits

Vos questions couvrent la totalité d'un domaine très vaste. Il est donc nécessaire d'y répondre assez brièvement, en abordant seulement quelques-uns des principaux points.

 1. Que signifie exactement méditation ?  

L'anglais se sert de deux mots pour exprimer l'idée indienne de dhyâna : "méditation" et "contemplation".

Le mot méditation désigne à proprement parler la concentration du mental sur une séquence d'idées unique qui développe un seul sujet.

La contemplation consiste à regarder mentalement un objet unique, une image unique, une idée unique, afin que la connaissance de l'objet, de l'image ou de l'idée puisse émerger naturellement dans le mental par la force de la concentration.

Toutes deux sont des formes de dhyâna, car le principe de dhyâna est la concentration mentale, que ce soit en pensée, en vision ou en connaissance.

Il y a d'autres formes de dhyâna. Vivékânanda, dans l'un de ses ouvrages, conseille de se retirer de ses pensées, de les laisser se produire à leur guise dans le mental, et simplement de les observer et de regarder ce qu'elles sont. C'est ce que l'on peut appeler se concentrer dans l'observation de soi-même.

Cette forme de concentration conduit à une autre qui élimine du mental toute pensée pour le laisser comme une sorte de vide pur et vigilant où la connaissance divine peut venir s'imprimer sans être brouillée par les pensées inférieures du mental humain ordinaire, avec la clarté d'une écriture à la craie blanche sur un tableau noir. Vous verrez que la Guîtâ parle de ce rejet de toute pensée mentale comme de l'une des "Rhodes de yoga, et c'est même la méthode qu'elle semble Préférer.

On peut l'appeler dhyâna de libération, puisqu'elle libère le mental de l'esclavage du processus mécanique de la pensée et lui permet de penser ou de ne pas penser, comme il lui plaît et quand il lui plaît, de choisir ses propres pensées, ou encore d'aller au-delà de la pensée vers la pure perception de la Vérité appelée, dans notre philosophie, vijnâna.

Parmi ces procédés, la méditation est le plus aisé pour le mental humain, mais le plus étroit dans ses résultats ; la contemplation est plus difficile, mais elle a plus d'ampleur ; l'observation de soi et la libération des chaînes de la Pensée est le plus difficile de tous, mais le plus vaste et le plus fructueux.

Chacun peut choisir l'un ou l'autre selon ses tendances et ses capacités. La méthode parfaite consisterait à les utiliser tous, chacun à sa place et selon son objectif particulier ; mais pour pouvoir s'en servir il faudrait s'appliquer au yoga avec une foi inébranlable, une ferme patience et une grande énergie de la Volonté.

Nerium oleander – Laurier rose clair – Contemplation du Divin

Uniquement préoccupée de sa joyeuse contemplation.

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 2. Sur quels objets ou quelles idées faut-il méditer ?  

Sur tout ce qui s'accorde le mieux avec votre nature et vos aspirations les plus élevées. Mais si vous me demandez de répondre dans l'absolu, alors je dois dire que le Brahman est toujours le meilleur sujet de méditation ou de contemplation, et que l'idée sur laquelle le mental doit se fixer est celle de Dieu en tous, tous en Dieu et tous comme Dieu. Peu importe au fond qu'il s'agisse du Dieu personnel, du Dieu impersonnel ou, subjectivement, du Moi unique. C'est cette idée que j'ai trouvée la meilleure, parce qu'elle est la plus haute et embrasse toutes les autres vérités, vérités de ce monde ou des autres, ou vérités au-delà de toute existence phénoménale : "Tout ceci est le Brahman."

Dans la troisième livraison de l'Ârya, à la fin du deuxième chapitre de l'analyse de l'Îsha Oupanishad, vous trouverez une description de cette vision du Tout 1 qui pourra vous aider à comprendre ce que je veux dire.

1. L'Oupanishad nous enseigne comment percevoir le Brahman dans l'univers et dans notre propre existence.

Il nous faut percevoir le Brahman comme englobant à la fois le Stable et le Mouvant. Nous devons le voir en l'Esprit éternel et immuable, et dans toutes les manifestations changeantes de l'univers et de la relativité.

Il nous faut percevoir toutes choses dans l'Espace et le Temps, ce qui est éloigné comme ce qui est proche, le Passé immémorial, le Présent immédiat, l'Avenir infini, avec tout ce qu'ils contiennent et chaque événement, comme l'unique Brahman.

Il nous faut percevoir le Brahman comme ce qui dépasse, contient et soutient toutes choses individuelles autant que l'univers entier, transcendant le Temps, l'Espace et la Causalité. Il nous faut également Le percevoir comme étant ce qui vit dans l'univers et le possède avec tout ce qu'il contient.

Tel est le Brahman transcendantal, universel et individuel, le Seigneur, l'Esprit en quoi tout est et qui est en toute chose, objet de toute connaissance. Sa réalisation est la condition nécessaire pour atteindre à la perfection, et elle est le chemin de l'Immortalité (Édition du Centenaire, volume XII, p. 86).

 3. Quelles conditions intérieures et extérieures sont essentielles à la méditation ?  

Il n'y a pas de conditions extérieures essentielles ; cependant la solitude et l'isolement au moment de la méditation, ainsi que l'immobilité du corps, peuvent être une aide et sont parfois presque indispensables au débutant. Mais on ne doit pas se laisser entraver par les conditions extérieures. L'habitude de méditer une fois prise, on devrait acquérir la capacité de le faire en toutes circonstances : allongé, assis, en marchant, seul, en compagnie, dans le silence ou dans le bruit, etc.

La première condition intérieure nécessaire est la concentration de la volonté contre les obstacles à la méditation : vagabondage du mental, oubli, sommeil, impatience physique et nerveuse, agitation, etc.  

La deuxième est une pureté et un calme croissants de la conscience intérieure (chitta) d'où s'élèvent la pensée et l'émotion :  absence de réactions perturbatrices comme la colère, le chagrin, la dépression, l'inquiétude au sujet des incidents de ce monde, etc. Perfection mentale et perfection morale sont toujours étroitement liées.

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La concentration consiste à rassembler la conscience et à la centraliser en un point ou à l'orienter vers un objet unique, par exemple le Divin ; elle peut aussi être un état de recueillement dans l'être tout entier, non en un point.

Dans la méditation, il n'est pas indispensable de se rassembler ainsi ; on peut simplement rester dans la tranquillité mentale et penser à un seul sujet ou observer ce qui vient dans la conscience et s'en occuper.

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Se concentrer, c'est fixer la conscience en un seul endroit ou sur un seul objet en la maintenant unifiée. La méditation peut être diffuse : on peut par exemple penser au Divin, recevoir des impressions et exercer sa discrimination, regarder ce qui se passe dans la nature et agir sur ce que l'on y voit, etc.

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Quand, dans notre yoga, nous parlons de concentration, nous voulons dire que la conscience est fixée dans un état particulier, par exemple : la paix, ou dans un mouvement particulier, par exemple : l'aspiration, la volonté, la recherche du contact avec la Mère, l'invocation du nom de la Mère ; nous parlons de méditation quand le mental intérieur regarde les choses pour en acquérir la connaissance juste.

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Ces conseils pratiques sont d'une grande aide. Ainsi, pour résumer, nous pouvons simplement nous intérioriser pour observer et offrir tout ce qui se présente à la conscience ou nous concentrer sur l'aspect qui nous convient le mieux : le Divin, la Mère divine, la Conscience psychique, spirituelle, divine, supramentale, la Volonté divine, la Vérité, la Réalité...

Et placer notre attention au sommet de la tête ou au-dessus, dans le centre de la poitrine, dans un autre centre énergétique.

Cette idée d'établir le contact, la jonction avec ce sur quoi nous sommes concentrés est un aspect très important. Voici d'autres Lettres sur le yoga :

 

Le sommet de la tête est le lieu de passage entre la conscience corporelle, avec tout ce qu'elle contient de mental et de vie, et l'être supérieur au-dessus du corps. C'est là que les deux consciences commencent à se rejoindre.

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Le yoga ordinaire ne va pas au-delà du mental spiritualisé — les gens sentent au sommet de la tête la jonction avec le Brahman, mais ils ignorent l'existence d'une conscience au-dessus de la tête.

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C'est toute la conscience – mentale, vitale et aussi physique – qui doit s'élever et rejoindre la conscience supérieure et, une fois que la jonction est faite, la conscience supérieure doit descendre en eux. Le psychique est derrière tout cela et le soutient.

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Ce yoga exige une ascension complète de toute la conscience inférieure ou ordinaire et sa jonction avec la conscience spirituelle au-dessus, et une descente complète de la conscience spirituelle (finalement, de la conscience supramentale) dans le mental, la vie et le corps afin de les transformer.

L'autre point important dans ces quelques lettres, est de rester aussi tranquille que possible, sans intervenir ni commentaires, afin de laisser se dérouler l'expérience...

Si nous apprenons à mettre en pratique ces quelques conseils, certainement des expériences vont venir. Imaginions que quelques-uns parmi nous trouvent comment établir une jonction stable avec le Divin, sous une forme ou une autre, les conséquences seront absolument désastreuses... pour l'ignorance, l'inconscience et le mensonge.

Se concentrer au sommet de la tête est une chose, apparemment insuffisante. S'y concentrer avec l'Idée-Volonté d'établir le contact et la jonction avec le Divin, avec la Mère divine semble changer sensiblement la donne.  🙂

À suivre...

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