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Je me souviens d'une colère avec un paquet de gâteaux que j'envoie valser dans l'appartement, une autre quelques années auparavant après une soirée bien arrosée, un autre peut-être avec un ami à Strasbourg, mais c'est flou... et c'est à peu près tout ce dont je me souviens. Je doute que beaucoup de personnes me connaissant me définissent comme un coléreux. Il me semble que je suis plutôt doux, à l'écoute...

En fait, parce que tout est dedans. J'ai souvent remarqué, entre autres petits signes, un point de côté, à droite, au niveau du diaphragme, la zone du Foie, l'organe le plus sensible à la colère dans la médecine chinoise. 

Un jour, à l'issue d'un repas au restaurant avec un ami, le patron nous a demandé s'il pouvait nous dire l'avenir, quelque chose comme ça, dans le marc de café. Cela devait être un restaurant turc. Quand il a retourné ma tasse, il m'a dit qu'il était étonné que je n'ai pas encore eut un ulcère à l'estomac. Vous auriez vu ma tronche à ce moment-là 😁, je comprenais très bien ce qu'il voulait dire. Tout est dedans, et ça ronge. 

Quand nous voulons travailler un truc, il semble envahir toute la conscience, c'est normal, c'est parce que nous focalisons dessus. 

Pendant des années, ma foi, avec ces colères rentrées, comme il y avait rarement de manifestations extérieures, je me disais que cela allait, que je gérais, et bon an mal an je faisais avec. Etc.

Et puis, pas très à l'aise avec les émotions, je préférais ne pas trop aller regarder dans cette direction. 

Mais là, il semblerait que je sois arrivé à un point où il est vraiment important que je règle cela, cela prend des proportions un peu trop importantes. 

Par colère, j'entends aussi toutes les émotions sentiments annexes, toutes les déceptions, rancunes, agacements, irritations, frustrations. En montant dans l'intensité, cela peut aller vers les sentiments d'impuissance, de rage, de détresse , de révolte ou de haine... avec, cerises sur le gâteau, la culpabilité et la honte d'être traversé par des émotions si violentes.

Bien sûr, nous vivons en société, il faut se tenir, et nous mettons un voile pudique sur les cocktails explosifs qui someillent dans notre psychisme. 

J'en suis venu à me dire que ce package perturbait beaucoup mes relations et n'était pas sans rapport au fait que je préfère être seul. Parce que, dans la relation à l'autre, l'émotionnel peut vite monter dans les tours et... me faire perdre le contrôle.

Vivre seul est plus simple. Sauf que, même seul, je commence à comprendre qu'il faut vraiment que je fasse quelque chose.

Je ne sais pas si c'est vrai, mais en regardant tout cet amalgame, cela me donnait l'impression qu'il y avait des trucs très anciens qui s'étaient accumulés là, et goûte à goûte, la moindre contrariété de la vie venait s'y ajouter. 

Et en ce moment, avec l'actualité du monde, toute cette partie est violemment stimulée. Quand j'ai entendu Ronald Bernard témoigner à la Cour de Londres qu'après avoir été battu dans sa famille qu'il a été placé dans une institution catholique sensée protégée les enfants et qu'il a été violé pendant deux ans. Et il ajoutait que c'était pareil pour tous les enfants, qu'ils y passaient tous. Une institution catholique ! Sur plusieurs années, c'est probablement des dizaines de milliers d'enfants qui sont concernés. Et des informations comme celles-ci, il y en a des centaines et elles viennent toutes alimenter, nourrir, entretenir, ou révéler, nos colères, nos sentiments de révoltes.

C'est peut-être d'ailleurs, leur plus grand intérêt, nous montrer que nous avons cela en nous et nous obliger d'y trouver une solution. Comment pouvons-nous réagir autrement que par la colère, la rage, quand nous apprenons que des bébés sont sacrifiés ? Des bébés !

Une réponse semble approcher. Je la sens roder autour de moi. Je ne sais pas trop comment la mettre en pratique mais cela me dit qu'il faut trouver l'attitude, la position, qui fait que c'est le Divin en nous qui reçois l'information. 

Quoiqu'il en soit, je comprends enfin que je ne peux pas garder toutes ces colères en moi. Ce n'est pas trop possible de rester ad vitam eternam en guerre contre le monde entier, et contre soi-même, ni très satisfaisant de se venger sur les politiques et ces 10 000 personnes qui possèdent à elles seules plus de richesses que tout le reste de l'humanité.

Encore que, le jour où ces gens seront condamnés par des tribunaux militaires, dans l'instant, je ne suis pas certain que je déclinerais la proposition de faire partie  du peloton d'exécution. 

En attendant, je vais donc entrer dans un processus de transformation de tout ça. Tout de suite, j'ai su et j'ai été OK et en paix avec le fait que cela allait prendre un certain temps. 

La colère est un poison

Une vidéo de Sadhguru a provoqué un déclic. Il explique simplement que la colère est un poison, que cela nous empoisonne très concrètement. Il a même évoqué des études scientifiques avec des prises de sang.

Cela m'a beaucoup parlé. La colère est un poison. 

J'ai accepté cela comme une vérité aussi parce que cela confirme cette vieille sensation de quelque chose qui me ronge de l'intérieur. 

Alors j'ai commencé à faire quelques recherches sur internet. 

Staphysagria en homéopathie

Haute dilution à 30 ch, je prends le remède en conscience. Pendant que les granules fondent, je me met en repos, en observation silencieuse, en connexion avec les hautes fréquences. Mon travail, si j'ose dire, ma participation, c'est de me mettre dans un état très relax à l'intérieur, très tranquille pour que "mon système" se mette en harmonie avec la fréquence de Staphysagria. 

Holly en fleur de Bach

La sensation est très différente, plus forte et plus immédiate. C'est normal. 30 ch est une dilution élevée et le travail est nécessairement beaucoup plus subtil. 

Pour l'instant, c'est tout frais, je ne l'ai pris que deux fois. Mais les deux fois, ce fut la même sensation de base. Immédiatement, cela me regonfle, me redonne de l'énergie. Tout à fait la sensation d'un ballon que l'on regonfle.

La première fois, j'ai voulu tester tout de suite à peine sorti du magasin bio, alors, dans la rue, je n'ai pas pu observer mieux.

Par contre, la deuxième fois, j'étais tranquille à la maison et j'ai observé beaucoup mieux. Toujours cette sensation immédiate d'être regonflé, que cela redonne de l'énergie, que cela fait du bien. Et puis, un travail à commencé.

La zone du foie, elle aussi semblait être regonflée. Et alors, c'est comme s'il y avait un ballon d'énergie subtile autour du foie et qu'il s'est déplacé au milieu, dans la zone de l'estomac et il a commencé à monter. Dans la poitrine, cela m'a gêné, cela m'empêchait de respirer, me rappelait mes crises d'asthmes de l'enfance.

Et puis cela a continué à monter dans la tête, cela me piquait les yeux. En médecine chinoise, les yeux sont liés au Foie et quand nous sommes en colère, nos yeux peuvent devenir rouges, irrités. J'ai d'ailleurs souvent cette sensation de sable dans les yeux. Je comprenais que "cela" cherchait à sortir par le sommet de la tête. 

Puisque cela me piquait beaucoup les yeux, j'ai décidé de les ouvrir - j'étais en méditation - et de regarder les photos de Sri Aurobindo devant moi. 

Un jour, il y a quelques années, j'avais passé un beau moment à simplement regarder les photos de Mère.

Regarder une photo, c'est nous mettre en relation avec la personne, surtout si nous avons de l'amour pour elle.

Je regardais Sri Aurobindo avec les yeux ouverts, le coeur ouvert, pour qu'il m'aide, que sa vibration entre dans mes yeux. 

Et puis, une drôle de sensation est venue, l'impression qu'il me demandait de fermer les yeux et me renvoyait à moi-même. Un peu plus tard, j'ai de nouveau ouvert les yeux et à nouveau, je n'ai pas réussi à les garder ouvert, avec cette même sensation qu'il m'invitait à rester avec moi-même, à regarder dedans.

C'est drôle, il n'y avait aucun mot mais c'était assez clair de sensation.

Alors je regardais cette zone du foie, le lieu du stockage des mémoires de colères, tout en gardant une sensation globale du corps. 

Alors une sensation que j'ai eut plusieurs fois en méditation depuis quelques mois, peut-être depuis la chambre intérieure quand le Matrimandir était encore ouvert.

La sensation d'un aimant au-dessus de ma tête et que ça tire... les énergies usées, les fausses croyances, ce genre de choses.  Là, c'est comme si cela tirait tout ce qui pouvait être lié et relié à ces colères rentrées, ces frustrations, toute cette famille d'émotions - sentiments.

C'est un travail très délicat qui ressemble à arracher des mauvaises herbes dans un champ de fleurs. Il faut que l'aimant attire à lui la cellule qui a été contaminée par la colère et laisser tranquille la cellule qui est juste à côté. Cela donne un peu cette sensation. Que c'est un travail très délicat et pourtant, d'au-dessus de la tête, clairement, ça tire. 

Et dans le corps, cela s'accroche dans le foie, dans le dos, dans la hanche etc. Toutes sortes d'endroits. 

Sensations et compréhension...

Ces sensations n'avaient pas de sens psychologique apparent. Pourtant, l'invitation de Sri Aurobindo, si j'ai bien compris, était que je regarde tout ça, que je pose l'attention sur le problème. Et il est venu des choses.

Sur le moment c'était très vivant, assez émouvant. Maintenant, j'ai déjà un peu oublié.

Du père...

D'abord, des choses par rapport à mon père. Encore une fois. Déjà, il y avait eut ce flash il y a quelques semaines entre père réel et père idéal.

Besoin d'attention...

Alors est venu quelque chose de très émouvant, cela ne me rappelait rien de personnel et pourtant j'étais très ému. Cela me disait qu'un enfant qui fait une colère, parfois, veut se faire remarquer, qu'on lui prête attention...

Il y avait dans ce... prêter attention.... tellement de chagrin, une telle attente... 

Autorité des profs....

Je ne me souviens plus comment les différents aspects se sont enchaînés, comment l'histoire se déroulait dans ma conscience.

À un moment donné, cet aspect s'est présenté. Souvent, j'ai ressenti une colère noire envers mes professeurs. Y compris mes professeurs de qi gong et autres disciplines de ce genre. 

J'ai beau reconnaître leur compétence, leur qualité, il y a toujours quand je pense à eux, quelque chose, un point dans ma conscience qui ressent une colère noire contre eux...

Un rejet de l'autorité qu'ils représentent ? Un rejet de tout enseignement ? Ce sentiment peut-être assez fort, ce ressentiment plutôt, trouve peut-être son origine dans l'enfance. Je ne sais pas, ce n'est pas très clair.

J'ai bien reçu une fessée en maternelle et j'ai le souvenir de l'institutrice du CM1 qui donnait parfois des coups de règles sur les doigts mais cela ne me semble pas avoir été assez répétitif ni suffisamment violent pour profondément me marquer, en tout cas, pas plus que cela. Autant dire qu'un gamin sera traumatisé toute sa vie par ce que, un jour, il a reçu une claque.  C'est fâcheux mais cela me semble un peu léger. Bref, je ne sais pas pourquoi les professeurs suscitent assez rapidement un tel rejet. 

Une question de place, de position...

Quelle place nous accorde les profs, ceux qui savent quelque chose ? J'en ai rencontré de très bons, qui savaient beaucoup de choses. Mais quant à la place laissé aux élèves, quant à l'attention qu'ils prêtent aux élèves, c'est une autre histoire. Souvent, ils ne parlent que d'eux. Et la moindre de nos questions est à nouveau l'occasion pour qu'ils parlent d'eux. En terme d'attention à l'autre, y'a pas grand chose. 

Alors est venu une réponse par la sensation. C'était la sensation que je me déployais, mes énergies se répandaient, c'était très agréable. 

Sur le plan psychologique, la sensation m'expliquait que c'était moi qui choisissait, avec les profs, de me recroqueviller, de me faire tout petit, de me considérer moins qu'eux, ce genre de trucs, et que c'était possiblement ça, ce genre d'attitude-là, en tout cas en partie, qui me mettait dans une colère noire, une grande rancœur et qu'il fallait rectifier tout ça.

Et la suite ?

D'après ce que j'ai trouvé sur internet, il est souvent conseillé d'écrire une lettre avec l'énumération de toutes ces colères, puis de la brûler, de la déchirer. Mère évoque ce rituel quelque part. Peut-être Paroles d'autrefois, je ne sais plus. 

Je vais tester aussi, en conscience, les huiles essentielles de mandarine, lavande vraie, petit grain bigarade. 

La troisième méthode du Zhi Neng Qi Gong propose un travail profond sur les émotions. 

Et ce matin, en tirant au sort une carte du jeu des fleurs de Mère, je tombe sur :

Prière vitale :

le vital implore pour sa purification. 

C'est assez de circonstance non ? 

La suite ?

Je vais continuer de poser la conscience sur la purification de toutes ces colères rentrées, je vais m'accorder du temps pour faire les choses bien, en douceur, et en utilisant toutes les méthodes possibles, tout ce qui peut m'aider.

Par exemple, faire un nettoyage du Foie à la prochaine Nouvelle lune, et aussi faire plus attention avec les actualités qui pourraient mettre de l'huile sur le feu et me mettre la rate au court bouillon....quitte à me mettre à la diète.  

Voilà, je vais m'occuper de ça, en priorité, et le reste attendra. 

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