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Publié par pascalemmanuel

Sri Aurobindo-Mère ont parlé de l'immortalité, et néanmoins, sauf erreur de ma part 😊, nous devrions néanmoins tous faire une nouvelle fois l'expérience de la mort. 

Ils ont beaucoup écrit sur le sujet et il y a différents aspects et plusieurs étapes.

À un niveau élevé, il s'agit de trouver la conscience immortelle en nous, de s'identifier à elle, et ainsi de faire l'expérience de cette immortalité-là, qui n'est pas encore celle du corps physique. 

Et puis, dans cadre du processus de transformation de l'espèce humaine vers sa divinisation progressive, Mère a parlé d'une grande expérience de "mourir à la mort" qui serait une sorte d'étape intermédiaire qui nous permettrait d'utiliser le pouvoir de la volonté consciente pour prolonger notre vie. 

Même si tout cela concerne peu de monde et que c'est pour plus tard, j'ai toujours trouvé intéressant que Mère nous donne quelques aperçus des possibilités futures, ce sont des graines semées dans la conscience collective. 

Et toute personne avisée prend soin des semences et les garde précieusement dans un coin de sa conscience pour le moment où le temps sera venu.

En attendant, commençons par le début et la première chose à savoir et que la façon de mourir est d'une grande importance pour notre incarnation future. 

Je me souviens d'un passage où Mère explique que la puissance de notre dernière idée est capable de créer notre réalité future. Si nous croyons que l'enfer existe, nous pourrions bien nous y retrouver, car les mondes subtils sont très sensibles à nos suggestions mentales.

Et voici qu'une recherche tout à fait fortuite m'a mis en contact avec L'Agenda du 16 octobre 1962 que j'ai trouvé très intéressant :

Je pense que c'est ça qui doit arriver pour ceux qui sont... ceux qui sont morts en état de grâce – c'est vrai, cette chose, qu'il y a des gens qui meurent bien et d'autres qui ne meurent pas bien. Et que tout dépend de l'état de conscience dans lequel on est.

Si on meurt en s'abstrayant de la vie physique, de la conscience physique ordinaire et en s'unissant ou bien à la grande Force universelle ou à la Présence divine, alors toutes ces petites choses... Ce n'est pas que l'on n'est pas conscient – on est très conscient –, on est très conscient de ce que les autres font, très conscient de tout, mais... ça n'a pas d'importance.

Seulement ceux qui meurent en étant attachés aux gens et attachés aux choses, ce doit être un tourment infernal.

Infernal.

Mais est-ce qu'il vaut mieux se faire enterrer ou se faire brûler dans ce cas-là ?

Tu m'aurais posé cette question il y a une semaine, je t'aurais dit sans hésitation : « Il faut se faire enterrer », en recommandant aux gens de ne pas le faire trop vite ! d'attendre le signe extérieur de la décomposition.

Maintenant, à cause de ça, je ne peux plus dire. Je ne peux plus dire.

Il me semble que je suis en train d'apprendre beaucoup de choses, justement sur cette transition qu'on appelle la mort. Ça commence à devenir de plus en plus mince et de plus en plus irréel. C'est très intéressant.

(silence)

On peut être dans l'état de conscience où le corps n'est plus qu'un fardeau, parce qu'il n'est pas responsif, ou qu'il est trop détérioré, qu'il n'y a plus rien à en faire, ou que l'on n'a pas été créé pour essayer de le rendre immortel (ça, c'est une chose très exceptionnelle). Dans la grande masse humaine, beaucoup de corps ne sont plus bons à rien, et dans ce cas-là, ce peut très bien être un soulagement qu'on vous sépare de lui brusquement au lieu d'avoir à attendre une lente décomposition. Alors... je me suis dit encore une fois: « Un jugement hâtif et téméraire – le jugement de l'Ignorance. »

Je ne peux pas dire. Il faut que chacun le SENTE et le dise lui-même s'il est suffisamment conscient.

Mais chaque fois que je demande à mon corps ce que lui voudrait, toutes les cellules disent : « Non-non ! nous sommes immortelles, nous voulons être immortelles. Nous ne sommes pas fatiguées, nous sommes prêtes à lutter pendant des siècles s'il le faut; nous avons été créées pour l'immortalité et nous voulons l'immortalité. »

C'est très intéressant.

C'est très intéressant. Et justement, Pavitra m'a dit ces jours-ci qu'on est en train d'étudier très sérieusement et d'une façon très approfondie les causes du vieillissement et de la déchéance, et qu'on est en train d'arriver à des découvertes tout à fait intéressantes : c'est que la cellule est immortelle. Et que c'est seulement un concours de circonstances qui fait qu'il y a ce vieillissement ; les recherches tendent à cette conclusion que c'est seulement une mauvaise habitude – ce qui paraît être vrai. C'est-à-dire que si on vit dans la Conscience-de-Vérité, cette Matière n'est pas contraire à cette Conscience.

Et justement, je m'aperçois de cela (je ne crois pas que ce soit une chose unique, exceptionnelle), que plus on va vers la cellule même, plus la cellule dit : « Mais moi, je suis immortelle ! » Mais il faut qu'elle soit consciente.

Ça se fait presque automatiquement: les cellules du cerveau sont très conscientes ; les cellules des mains, des bras du musicien sont très conscientes; les cellules de l'athlète ou du gymnaste dans le corps tout entier sont merveilleusement conscientes. Alors ces cellules, étant conscientes, deviennent conscientes de leur principe d'immortalité et disent : « Mais pourquoi ! Non, mais je ne veux pas vieillir ! » Elles ne veulent pas vieillir. C'est très intéressant.

Alors toutes ces idées que j'avais sur la mort, toutes les choses que j'ai dites de la mort, presque toutes les choses que j'ai faites consciemment (1) – oh ! je me suis aperçue : « Ça encore, ça appartient au passé, et au passé d'Ignorance. » Là aussi, j'aurai probablement d'autres choses à dire plus tard.

Si jamais je dis.

Dès qu'on parle, la grande majorité de la connaissance échappe. Ça devient ce que Sri Aurobindo appelle une « représentation », une image – ce n'est pas la chose.

(1). Pour les gens qui étaient morts.

Gomphrena globosa – Amarantine – Immortalité

Le 20 octobre 1962, Satprem reviendra sur le sujet et demandera à Mère : Je voudrais bien savoir... À propos de ces gens qu'on brûle ou enterre, tu disais: «Il y a une semaine, je t'aurais dit sans hésitation: il faut se faire enterrer... Maintenant, à cause de «ça», je ne peux plus dire. » À quelle expérience fais-tu allusion ?

À cause de ce que je commence à savoir.

Ce que tu es en train d'apprendre te ferait dire que ce n'est pas nécessairement d'être enterré qui est le mieux ?

Oui. Ça dépend des cas, ça dépend des pays, ça dépend de toutes sortes de choses. En Europe, il y a des gens qui demandent à se faire brûler parce qu'ils ont peur d'être enterrés vivants. Ici, ceux dont on est convaincu qu'ils sont conscients, on les enterre au lieu de les brûler. 

Au fond, c'est tout à fait un cas individuel.

Mais c'est seulement un petit commencement de connaissance. Ça viendra plus tard.

🪷

Si j'ai bien compris, si le corps de la personne est rempli de conscience, il est sans doute préférable de l'enterrer, même si en la matière, Mère n'affirme rien de façon catégorique.   

Ainsi, cela va sans dire et cela va mieux en le disant, je ne suis pas certain que les gens savent l'importance de ces choses. Beaucoup ne veulent pas penser à ces choses et quand la bise fut venue se trouvent fort dépourvus 😊... 

Lorsque le moment est venu de quitter son corps, c'est plus que jamais le moment de s'unir avec la Présence divine. Pour les gens qui ont nié toute leur vie, la réalité des choses spirituelles, c'est leur ultime chance pour que le passage se passe aussi bien que possible.

Finalement, mourir n'est pas trop le problème, c'est la façon. Jusqu'à la dernière seconde de notre existence, nous pouvons utiliser notre conscience.

Voilà, je ne vais pas trop approfondir le sujet mais je me suis dit que ce minimum pouvait être utile.

La nuit porte conseil :

Quelques heures plus tard, je me réveille avec une autre conclusion, disons plus martiale. Nous pouvons en rester là. Par contre, si pour nous, la sempiternelle loi de la vie "vieillir, souffrir et mourir", ça commence à bien faire, alors nous pouvons pouvons marcher dans les pas de Mère et regarder la chose de plus près. 

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