Morceaux choisis

L'Appel

Ce matin, je me réveille avec une drôle d'idée : me souvenir de l'Appel. Effort de la conscience pour se rappeler.

La vieille maxime est célèbre : il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus. Ça, c'était pour l'ancien monde, désormais, nous sommes tous appelés à... à quoi ? J'essayais de me souvenir.

Même sur le plan tout à fait terre à terre, certains savent tout de suite à quoi ils sont appelés et ils le font et ne se pose pas trente six mille questions.

Je ne me souviens de rien.

Quand notre âme s'incarne, elle a un but. Elle se dit que dans cette vie, elle va réalisé ça ou ça, elle vient pour quelque chose. Je me suis réveillé avec l'idée de me souvenir.

Je ne me souviens de rien. Et vous ? 

Fidélités contradictoires

En méditation, est venu l'idée de me réconcilier avec le Christ, de laisser l'énergie christique s'infiltrer. Quelque chose comme ça. 

Il semblerait que j'ai une longue histoire avec le Christ. 

Et depuis que j'ai découvert, c'est comme si je m'interdisais d'être relié à cette énergie, à cette conscience, comme si le fait d'avoir compris et senti qu'il y avait quelque chose de résolument nouveau avec Mère et Sri Aurobindo, quelque chose de formidablement révolutionnaire, que je n'avais plus le droit d'éprouver de l'amour pour le Christ.

C'est stupide ! Comme si Mère et Sri Aurobindo allait nous empêcher d'aimer ce que nous aimons ! Mais nous sommes remplis d'idées fausses, de croyances erronées etc. 

Alors j'ai laissé venir et en fait de descente de je ne sais quoi, la sensation immédiate était une sensation d'éclosion à l'intérieur du corps, en mille endroits, surtout sur la partie gauche du corps. 

Cela donnait l'impression de milliers de fleurs en train d'éclore. Des tous petits points dans le corps qui s'ouvrent, pas tous d'un seul coup, les uns après les autres, et cela se répandait, répandait... 

Sans émotion particulière puisque je n'étais pas dans cette zone là, simplement doux, agréable, puissant, irrésistible, mais très tranquille... 

Et puis ces mouvements d'éclosion se sont arrêtés et il n'y avait plus rien de particulier, une sensation de quelque chose de répandu dans la partie droite du corps, calme, stable, tranquille... 

Bulles d'atmosphères

La conscience se promène dans le corps, incapable de se poser sur quelque chose en particulier. Comme une visite. Chaque partie du corps semble avoir une atmosphère particulière.

Chaque lieu en ce monde a une atmosphère particulière. C'est subtil.

Et bien, l'atmosphère de cette épaule droite est différente de celle du ventre, différente de celle du dos etc. 

Les sensations nous trompent nous as dit Mère, j'y pense souvent. Par contre, il y a peut-être une perception vraie des choses, ou plus vraie en tout cas. Moins prisonnières des apparences. Oublions les os, les muscles et la chair et tout ça. À l'intérieur du corps, il y a... des espaces.

Presque, cela pourrait donner l'impression de bulles d'air, de bulles d'atmosphères. 

J'appuie sur un point sensible avec mon doigt et je sens que toute une histoire pourrait se dérouler si j'étais plus conscient.

Je me souviens d'un ami et c'est tout une atmosphère qui m'envahit, qui surgit dans la conscience, comme s'il y avait un nuage fluide qui rassemblait toute mon histoire avec lui...

Cette impression de bulles, d'atmosphères, dans le corps revient assez souvent.

Corps énergétique

Et parfois, c'est un impression de fils, d'un réseau extrêmement complexe. Souvent, en méditation, il y a ces sensations de fils.

D'ailleurs, les muscles sont composés de fibres. Et puis il y a les connexions entre les neurones, les vaisseaux sanguins, les nerfs, et que sais-je encore.

Et sur le plan énergétique nous avons les méridiens principaux de la médecine chinoise les méridiens extraordinaires, les méridiens tendino musculaires, les méridiens transverses, les milliers de nadis de la médecine ayurvédique.

De toutes mes fibres dit l'expression populaire. 

Sentiment de ne pas savoir grand chose de mon propre corps. Ou plutôt, je sais qu'il est bien plus qu'un amas de chair et de sang et qu'après m'être si souvent promené dans...mon corps, je ne peux plus être purement matérialiste. 

Regarder, voir, sentir, vivre, être

Je regarde souvent. Quand il se passe quelque chose en méditation, souvent, je regarde. Je me concentre dessus. Et réellement je regarde.

Quelque fois, à force de regarder, j'ai l'impression de rentrer dans la chose. Au départ, je regarde, mais je ne vois rien du tout et en un instant, et d'un seul coup, je vois. 

Et parfois, plus je regarde la chose, plus elle devient dure. Alors je comprends qu'il faut que j'arrête. 

Parfois, je regarde et je ne vois pas, alors cela m'énerve et j'arrête de regarder et aussitôt, je vois. Une image apparaît.

Il me semble que mes professeurs d'aïkido répétait souvent : voir sans regarder.

Je commence à me rendre compte de quelque chose, de la différence entre regarder quelque chose et vivre quelque chose.

En méditation, quand je regarde quelque chose, un phénomène intérieur, cela se passe en moi, donc nécessairement, en même temps je le regarde et en même temps, je le vis. Et pourtant, cela fait une sorte de distance. 

Alors, je commence à me dire qu'au lieu de me concentrer pour regarder la chose, la voir, je ferais mieux de la sentir, de la ressentir. 

Bref, je me sens dans une sorte de ligne d'étude sur la relation entre le regard et la vision, et qui irait en progressant sur le fait de ressentir, vivre jusqu'à être la chose... vous savez, cette drôle d'idée, incompréhensible,  qu'il n'y a aucune différence entre l'auteur de l'action, l'observateur de l'action et l'action elle-même.

Défi inattendu 

Une autre prise de conscience, sur un tout autre sujet. Comme je comprends bien les pointillistes, ces choses qui arrivent par petites touches, le chemin qui se fait en pointillé. 

Et comme je comprends bien Mère qui disait que le plus court chemin entre deux points n'était pas la ligne droite. 

Enfin comprendre, une compréhension approximative, une compréhension d'instinct. 

Bref ! 

Deux témoignages de commerçant m'ont assez bouleversé. Je ne pensais pas ressentir autant de chagrin.

Le premier, un chef d'entreprise qui est en train de faire faillite et à qui la banque demande d'hypothéquer ses biens personnels. 

Le second, une femme responsable d'un syndicat de petits commerçant qui se déclarait... au bord du suicide, qui n'en pouvait plus.

Tous les deux étaient dans une profonde détresse. Rien que d'y penser, cela me tord les boyaux et les larmes jaillissent.

Il faut vraiment que les gens fassent le deuil de cette idée saugrenue que le gouvernement leur veut du bien et qu'ils comprennent enfin que nous avons affaire à un racket organisé et à une vaste entreprise de démolition et de destruction de la France et du peuple français.

Et c'est la même chose dans de nombreux pays.

Peut-être avez-vous vu ces deux témoignages si bouleversants ? Ils sont dans cette vidéo entre 21 mn 52 et 24 mn 22. Mais toute la vidéo est édifiante. D'ailleurs, il y a beaucoup de lanceurs d'alertes qui font des compilations de l'actualité, et celui de la chaîne Vivre Sainement est particulièrement percutant. Abonnez-vous à sa chaîne et faite le connaître. 

Alors que j'offrais ma peine et leur peine au Divin, que je priais le Divin pour que toute cette maltraitance s'arrête, je cherchais comment prier pour la France.

Je me suis souvenu de Mère qui expliquait que pour la Nouvelle Conscience, la terre était une toute petite chose, que la Conscience du surhomme descendue en 1969 prenait délicatement la terre comme une petite boule dans sa main pour tout doucement l'aider, la soulever, la transformer. 

L'Amour Divin gouvernant le monde 

C'est imprécis dans ma mémoire, mais qu'importe, cela a suffit pour me donner le sentiment de prendre la France dans mon coeur, tout entière, de réveiller cet amour de la France... 

Dans un Carnet d'une Apocalypse Satprem sa vision d'un bébé qui se faisait maltraiter, et ce bébé, symboliquement, c'était la France.

Je voyais aussi poindre ma grande colère contre les bobos gauchos spirituels qui ne comprennent pas que la France est un principe spirituel, que les nations sont des échelons indispensables à l'accomplissement de l'oeuvre divine, que les frontières sont aussi vitales à notre survie collective que notre peau pour notre vie individuelle. 

J'étais avec cette volonté de prendre la France dans mon coeur et de l'offrir au Divin, j'étais avec ma douleur et une si profonde inquiétude pour les temps à venir...

Il y avait quelque chose de très maternel, que l'Amour de la Mère divine se penche sur tous ces gens qui sont dans un si grand désarroi, dans une profonde détresse, au bord du désespoir...

C'était si aigu que cela m'a rappelé la prière du Christ sur sa croix, Père-Père pourquoi m'as-tu abandonné ? 

Que tous ces gens reçoivent l'Aide divine dont ils ont tant besoin, et qu'eux aussi, tournent leur coeur vers le Divin... 

Dans un coin de la conscience trainait aussi l'idée que l'archange Michaël est sensé être le protecteur du... royaume de France. 

Et derrière toute cette prière est apparu quelque chose d'un peu inattendu, cela parlait de la confiance dans le Divin, quelque chose qui me rappelait que le Divin voyait très bien ce qu'il se passe et ça, je l'avais oublié.

ll voit ce qui est en train de se passer. Il le voit même mieux que moi et mieux que quiconque. et Cela me soulageait, cela me faisait du bien de me le dire, de me le rappeler. Il voit. 

Alors, une question s'est présenté : est-ce que j'ai confiance en le Divin ou non ? Est-ce que je Lui fais confiance ? 

Derrière, je sentais comme un défi à remporter. Cela promet une certaine bagarre intérieure contre nombre de petites résistances. 

Si je Lui fais confiance, je devrais pouvoir lâcher toute inquiétude, non ? 

Mince ! Cela paraît si évident. Et pourtant, je ne m'étais jamais posé la question de cette façon. Est-ce que nous Lui faisons vraiment confiance ? 

Non seulement pour notre vie personnelle mais pour nos amis, notre pays et le monde ? 

Prenons les choses dans notre coeur et offrons les au Divin.

Confiance intégrale dans le Divin