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Extrait de La Vie Divine 

Chapitre sept -

L'ego et les dualités

Page 69 - 70

Prudence

Premier paragraphe de ma citation :

Cependant, nous devons tout d’abord nous efforcer de remettre l’individu en rapport avec l’harmonie de la totalité. Nous devons donc comprendre — sinon le problème resterait insoluble — que les termes par lesquels notre conscience actuelle traduit les valeurs de l’univers, bien qu’ils aient une justification pratique pour les besoins de l’expérience et du progrès humains, ne sont pas les seuls termes qui puissent les exprimer, ni des formulations complètes, correctes et définitives.

De même qu’il peut y avoir des organes sensoriels ou certaines formations disposant de capacités sensorielles qui voient le monde physique autrement, et peut-être mieux parce que plus complètement, de même peut-il y avoir d’autres façons, mentales et supramentales, d’envisager l’univers qui dépassent les nôtres.

Il y a des états de conscience où la Mort n’est qu’un changement dans la Vie immortelle, la douleur un violent reflux de l’océan du délice universel, la limitation un retour de l’Infini sur lui- même, le mal un cercle que le bien décrit autour de sa propre perfection ; et tout cela n’existe pas seulement dans une conception abstraite, mais dans une vision concrète et dans une expérience constante et tangible.

Parvenir à de tels états de conscience est peut-être pour l’individu l’une des étapes les plus importantes et les plus indispensables de son progrès vers sa propre perfection.

Prudence

Et Sri Aurobindo de poursuivre : 

 

Il est certain que les valeurs pratiques provenant des sens et du mental sensoriel dualiste doivent être reconnues dans leur propre domaine et acceptées comme la norme pour les expériences de la vie ordinaire, jusqu’à ce qu’une harmonie plus vaste soit prête, en laquelle elles pourront entrer et se transformer, sans perdre le contact avec les réalités qu’elles représentent.

Élargir les facultés sensorielles, sans posséder la connaissance qui peut donner aux anciennes valeurs sensorielles leur juste interprétation du point de vue nouveau, pourrait provoquer des désordres et des incapacités graves, rendant l’individu inapte à la vie pratique et à l’usage ordonné et discipliné de la raison.

De même, un élargissement de notre conscience mentale, passant de l’expérience des dualités de l’ego à une unité sans règles, avec une certaine forme de conscience globale, pourrait facilement susciter une confusion et une incapacité à mener une vie active parmi les hommes, au sein de l’ordre établi des relativités de ce monde.

Telle est sans doute la raison profonde de l’injonction de la Gîtâ, qui impose à l’homme de connaissance de ne pas ébranler les bases de la vie et de la pensée des ignorants ;car, stimulés par son exemple, mais incapables de comprendre le principe de son action, ils perdraient leur propre système de valeurs sans pouvoir atteindre à une base plus élevée.

Lien vers le PDF

Commentaire personnel :

Cet extrait m'a intéressé car je me suis demandé si ces mises en gardes pouvaient aussi s'appliquer aux lanceurs d'alertes.

La violente résistance dans les esprits à laquelle font face ceux qui tentent d'informer est peut-être le signe d'un sentiment de danger que ressent celui dont les croyances intérieures menacent de s'effondrer quand il est confronté à des idées... nouvelles. 

C'est peut-être un élément à prendre davantage en compte. 

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