Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par pascalemmanuel

Transforme ta raison en une intuition ordonnée ; que tout en toi soit lumière. Tel est ton but. (Aperçus et Pensées)

L'intuition est toujours un rayon, l'extrême pointe ou le bond d'une lumière supérieure. (La vie divine)

Pour nous, une humanité nouvelle signifie l'apparition et le développement d'un type ou d'une race d'êtres mentaux dont le principe de mentalité ne sera plus un mental dans l'Ignorance qui tend vers la connaissance et qui, même dans sa connaissance, reste lié à l'Ignorance, ni un type d'être qui tend vers la Lumière sans en être le possesseur naturel, qui est ouvert à la Lumière sans être l'habitant de la Lumière, qui n'est pas encore un instrument perfectionné, pas encore conscient de la vérité et délivré de l'Ignorance. Cette humanité nouvelle, au contraire, posséderait déjà ce que nous pourrions appeler un "mental de Lumière", un mental capable de vivre dans la vérité, capable d'être conscient de la vérité et de manifester une connaissance directe dans sa vie au lieu d'une connaissance indirecte. (La manifestation supramentale)

Les trois vidéos de Sraddhalu nous donnent de précieuses indications sur le mental intuitif et la façon de développer notre intuition. (Je n'ai pas encore regardé les 4 vidéos précédentes et la suivante qui conclut cette série sur les plans de conscience.)

Cette première vidéo commence par une explication assez formidable de l'apport absolument unique de Sri Aurobindo par rapport aux autres voies spirituelles traditionnelles.

Pour les voies traditionnelles, il s'agit d'une ascension et d'une libération, un aller simple vers l'Absolu, et nulle part, sauf un peu dans le tantrisme, il n'y a cette idée d'une descente des plans de conscience supérieurs pour transformer notre nature mentale, émotionnelle, vitale, physique en vue d'une divinisation progressive de l'humanité.

Et puis cette description méticuleuse des plans de conscience au-dessus de notre mental ordinaire, intellectuel, avec le mental supérieur, le mental illuminé, le mental intuitif et le surmental n'existe que dans le yoga intégral de Sri Aurobindo. Sraddhalu nous explique, qu'avant Sri Aurobindo, il y avait dans la conscience collective, comme un gouffre entre la conscience divine tout en haut et notre conscience intellectuelle, un gouffre. Un gouffre sans doute à peu près infranchissable pour la plupart des êtres humais ordinaires. La construction dans la conscience de ces échelons intermédiaires, est un formidable espoir car cela rend tout le processus de connexion et de transformation beaucoup plus facile et accessible.

Piètre résumé des propos de Sraddhalu 🙂... découvrez plutôt par vous-mêmes.

Autre intérêt majeur de cette série sur l’intuition est de revenir sur les 4 méthodes pour développer l'intuition proposées par Sri Aurobindo dans le chapitre 20 du Yoga de la Perfection de soi. Chapitre assez court qu'il nous invite à lire.

Il évoque par ailleurs une autre méthode basée sur une autre parole de Sri Aurobindo qui nous dit que la connaissance est la révélation de ce que nous savons déjà. Sraddhalu nous propose, lorsque nous apprenons quelque chose de nouveau, n'importe quoi, de prendre un moment pour nous intérioriser et de chercher en nous, "ce qui savait déjà", ce que nous venons d'apprendre.

Douce Mère,

Comment est-ce qu’on doit lire tes livres, et les livres de Sri Aurobindo, pour qu’ils entrent dans notre conscience, au lieu de les comprendre seulement avec le mental ?

Lire mes livres n’est pas très difficile parce qu’ils sont écrits dans le langage le plus simple, presque le langage parlé. Pour en tirer profit, il suffit de les lire avec attention et concentration et une attitude de bonne volonté intérieure avec le désir de recevoir et de vivre ce qui est enseigné.

Lire ce que Sri Aurobindo écrit est plus difficile parce que l’expression est hautement intellectuelle et le langage est beaucoup plus littéraire et philosophique. Le cerveau a besoin d’une préparation pour pouvoir vraiment comprendre et généralement cette préparation prend du temps, à moins qu’on ne soit spécialement doué d’une faculté intuitive innée.

En tout cas, je conseille toujours de lire peu à la fois, en gardant le mental aussi tranquille que l’on peut, sans faire des efforts pour comprendre, mais en gardant la tête aussi silencieuse que possible, et en laissant entrer profondément la force contenue dans ce que l’on lit. Cette force reçue dans le calme et le silence fera son œuvre de lumière et créera, au besoin, dans le cerveau les cellules nécessaires à la compréhension. Ainsi, quand on relit la même chose quelques mois après on s’aperçoit que la pensée exprimée est devenue beaucoup plus claire et proche, et même parfois tout à fait familière.

Il est préférable de lire régulièrement, un peu tous les jours, et à heure fixe si possible ; cela facilite la réceptivité cérébrale.

(Quelques réponses de la Mère – Tome 1 – Le 2 novembre 1959)

Chapitre 20 – Le mental intuitif (pages 302 à 316)

Canna X generalis – Balisier

Fleurs jaune clair ou jaune foncé, avec quelques taches rouges vers le centre.

Centre mental intuitif

L'activité d'une perception correcte.

*

Pour approfondir le sujet, ou l'aborder par la façon de dire de Mère, j'ai regardé dans le sommaire des Entretiens :

Entretien 23 juin 1929

Les inspirations provenant du mental intuitif et l’action du supramental

 

Entretien 25 décembre 1950

Passer de l’activité mentale ordinaire à l’intuition en ligne directe

Différence entre la méditation et la concentration

 

Entretien du 8 février 1951

L’intuition   : un miracle mental

 

Entretien du 8 décembre 1954

L’intuition, première manifestation de la connaissance par identité

S’identifier avec le Divin, seule manière de savoir

 

20 juins 1956

L’intuition et la lumière de l’amour

«   L’oracle intérieur   »

Le contact intérieur avec l’être psychique

 

Entretien du 5 décembre 1956

«   Intuition ordonnée   »

 

23 juillet 1958

Les différents genres d’intuition

«   Faire le miroir   »

Le pouvoir de concentration   : clef de toutes les réalisations

La recherche des passages sur ce que Mère a pu dire sur l'intuition m'a amené aussi sur les pages 95 à 99 de ses Commentaires sur le Dhammapada du 27 juin 1958.

Et pour finir ce tour d'horizon, voici le passage assez formidable, déjà cité, publié dans Paroles d'autrefois qui aurait tout aussi bien pu s'appeler Paroles d'avenir. Le texte censé s'adresser aux femmes du Japon contient pour autant des informations qui nous concerne tous. Au demeurant, quelle drôle d'idée d'avoir des éditeurs d'avoir opté pour une version bilingue.

Extrait :

À présent l’homme gouverne sa vie par la raison ; toutes les activités du mental sont d’usage courant pour lui ; ses moyens de connaissance sont l’observation et la déduction ; c’est par et à travers le raisonnement qu’il prend ses décisions et choisit son chemin, ou croit le faire, dans la vie.

La nouvelle espèce sera gouvernée par l’intuition, c’est-à-dire par la perception directe de la Loi divine au-dedans. À l’heure actuelle quelques êtres humains connaissent l’intuition et en font l’expérience, tout comme, sans aucun doute, certains grands gorilles des forêts ont des lueurs de raisonnement.

Dans l’humanité, les quelques individus qui ont cultivé leur moi intérieur, qui ont concentré leurs énergies sur la découverte de la véritable loi de leur être, possèdent plus ou moins la faculté d’intuition. Quand le mental est parfaitement silencieux, pur comme un miroir bien poli, immobile comme un étang par un jour sans brise, alors d’en haut comme la lumière des étoiles tombe sur les eaux immobiles, la lumière du supramental, de la vérité intérieure brille sur le mental calmé et donne naissance à l’intuition. Ceux qui ont l’habitude d’écouter cette voix sortie du Silence en font de plus en plus le motif déterminant de leur action ; et là où les autres, les hommes ordinaires, errent dans les dédales du raisonnement, eux vont droit leur chemin, guidés dans les méandres de la vie par l’intuition, cet instinct supérieur, comme par une main forte et infaillible.

Cette faculté qui est exceptionnelle, presque anormale de nos jours, sera certainement tout à fait banale et naturelle dans la nouvelle espèce, dans l’homme de demain, mais son exercice constant sera probablement préjudiciable aux facultés de raisonnement. Tout comme l’homme ne possède plus l’extrême habileté physique du singe, de même le surhomme perdra l’extrême habileté mentale de l’homme1 , cette faculté de se tromper lui-même et de tromper les autres.

1. Dans une version antérieure, ce paragraphe se termine comme suit   : ... peut-être tout le pouvoir du raisonnement, et même son organe, pourraient devenir inutiles, disparaître petit à petit, comme la queue du singe, qui n’avait plus d’utilité pour l’homme, a disparu de son corps physique.

[…]

Par conséquent, les individus qui, dans l’ère nouvelle, contribueront le plus à l’avenir de l’humanité, seront ceux qui reconnaîtront que la destinée et par conséquent le besoin majeur de l’être humain résident dans l’évolution spirituelle, une évolution ou une conversion du type actuel d’humanité en une humanité spiritualisée, tout comme l’homme animal s’est largement converti en une humanité hautement mentalisée.

Ces individus seront comparativement indifférents à une croyance ou à une forme de religion particulière, et laisseront les hommes recourir aux croyances et aux formes vers lesquelles ils sont naturellement attirés. Ils ne tiendront pour essentielle que la foi en la conversion spirituelle.

En particulier, ils ne commettront pas l’erreur de penser que ce changement peut être effectué par un mécanisme et des institutions extérieures ; ils sauront et n’oublieront jamais qu’il doit être vécu par chaque homme intérieurement, faute de quoi il ne pourra jamais devenir une réalité.

[…]

(Passage d’une version antérieure   […] :

Mais comme nous avons déjà vu que la substitution de la connaissance intuitive à la raison mentale sera l’un des traits caractéristiques de l’être futur, quelle pourra être de la même manière, la norme de vie morale et sociale de l’espèce nouvelle ? Du point de vue éthique, pour l’individu de l’espèce nouvelle, il n’y aura certainement plus de restrictions ni d’obligations, de règles de conduite ni de conventions.)

Actuellement, dans la vie humaine, tout le problème moral se concentre sur le conflit entre la volonté vitale et ses impulsions et le pouvoir mental et ses décrets. Quand la volonté vitale est soumise au pouvoir mental, alors la vie de l’individu ou de la société devient morale. Mais ce n’est que quand tous deux, volonté vitale et pouvoir mental, sont également soumis à quelque chose de plus haut, au supramental, que la vie humaine est dépassée, que la vraie vie spirituelle commence, la vie du surhomme ; car sa loi viendra du dedans, elle sera la loi divine brillant au centre de chaque être et gouvernant la vie du dedans, la loi divine multiple dans sa manifestation mais une dans son origine. Et à cause de son unité, cette loi est la loi de l’ordre suprême et de la suprême harmonie.

Ainsi l’individu, qui ne sera plus guidé par des motifs, des lois ou des coutumes égoïstes, abandonnera tous les objectifs de l’ego. Sa règle sera le désintéressement parfait. Agir dans l’intention d’obtenir un profit personnel, dans ce monde ou dans l’au-delà, deviendra une impossibilité inconcevable. Car chaque acte sera accompli dans une obéissance complète, simple, joyeuse à la loi divine qui l’inspirera, sans aucune recherche de récompense ni de résultat, puisque la suprême récompense viendra du délice même d’agir sous cette inspiration, de s’identifier en conscience et en volonté avec le principe divin à l’intérieur de soi.

(Texte intégral - page 175 à 200)

En conclusion, j'ai voulu rassembler en un seul article, la plupart des informations trouvées sur ce sujet, cela nous évitera à chaque fois d'avoir à les rechercher. Nous pouvons garder cet article et y revenir quand nous le souhaitons. 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article