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Introduction : les prolongations

Beaucoup de vidéos des réseaux sociaux ont insisté sur l'importance de la période du 14 au 21 décembre. Or, dans sa vidéo sur la prochaine pleine lune du 29 au 30, Yann nous dit que non seulement, les effets de ce moment avec le Soleil caché dans l'obscurité sera encore amplifié au moment de la pleine lune mais aussi que les effets se feront sentir jusqu'au 21 janvier environ.

J'ai retranscrit une bonne partie de sa vidéo dans l'article ci-dessous :

C'est une excellente bonne nouvelle ; ainsi nous aurons plus de temps pour nous consacrer plus entièrement, plus profondément, plus parfaitement à ce processus. Nous sommes dans un processus, délicat et complexe et cette idée que nous devrions tout faire au moment précis de l'éclipse, de la nouvelle lune, du solstice ou de la pleine lune est une idée fausse.

Ces moments sont forts, comme des pics, mais l'énergie est ronde, c'est une onde, avec une progression, une apogée et une diminution. Plus que des moments, c'est toute la période qui est importante et ça, c'est une chance pour nous. 

D'ailleurs, par rapport à mon précédent article Mieux vaut en rire, aujourd'hui, le vécu est très différente et en deux méditations assez profondes, plusieurs choses se sont passées. Cela montre que dans ce processus, nous pouvons passer par différentes phases, et toutes ne seront pas nécessairement agréables. 

De mes deux dernières méditations, voici quelques points qui m'ont le plus marqués...

1) Du... "par amour..."

La veille, en essayant de traverser la Nuit par le bas, j'essayais en quelque sorte de le faire à partir d'une conscience calme, tranquille, impassible, neutre... sans grand résultat.

Cette fois-ci, il m'est venu de suivre le sentiment d'amour. De m'appuyer sur le sentiment d'amour. Chercher ce Soleil caché dans l'obscurité, ce Nouveau pouvoir, ce Pouvoir de Vérité, la Vérité de l'être... par amour. 

Ce par amour semble avoir changé beaucoup de choses. Je suis resté longtemps concentré sur ce petit filet d'amour. Yann, dans sa vidéo expliquait bien qu'il fallait que notre amour s'engage, que notre amour coule vers ce "Soleil noir". C'est cela que j'essayais de faire, c'est l'idée que j'essayais de mettre en pratique, sur laquelle je me concentrais.

Parfois, le coeur s'ouvrait et j'étais en contact avec cet amour et cela devenait clair et évident et chaud et vibrant que c'est ça que je voulais, ça que j'aimais...

Et puis parfois, le coeur semblait se refermer et ce qui dans le coeur paraissait si lumineux devenait presque un vague souvenir, ce qui semblait devenir un torrent devenait un maigre petit ruisseau presque asséché. Déjà ce phénomène m'a un peu surpris.

Qu'importe l'intensité, j'ai continué de tourner tout l'amour possible vers la source véritable de mon être.

Un amour que j'ai pris garde à vouloir... sans attente. C'est un autre mot qui venait pendant ma méditation. Je ne me souviens plus. Ah ! Voilà, un amour désintéressé. Un amour qui se donne sans calcul ni rien chercher... 

2) ...au délice ? 

Et à un moment donné j'ai senti quelque chose s'élever à partir de la zone du sacrum, une sorte d'énergie liquide chaude, tout doucement et c'était délicieux. Tout doucement cela semblait monter dans des fils. Des méridiens ? Des circuits énergétiques ? Des nerfs ? Des veines ? Des fibres musculaires ?

En tout cas, c'était si délicieux que j'ai pensé à ce puits de miel sous le roc dont parle le Véda. Une recherche dans l'index de L'Agenda pour écrire cet article me permet de retrouver ce passage de L'Agenda du  30 octobre 1961 :

"Ô Feu, ô divinité universelle, Tu es le nœud ombilical de toutes les terres et de leurs habitants, Tu diriges tous les hommes nés et Tu les portes comme un pilier» (1.59), «Ô Flamme, Tu fondes le mortel dans une suprême immortalité... Tu crées la félicité divine et la joie humaine.» (1.31.7) Car la Joie est le cœur du monde, elle est au fond des choses, elle est «le puits de miel couvert par le roc.» (II.24.4)"

Je ne me souvenais plus du tout de ce texte de Satprem, jamais publié, ébauche de L'Aventure de la Conscience, qu'il avait appelé La Transformation du Monde. Je vous invite à le lire, c'est magnifique. 

Prolongations

Je sentais donc ce pur délice monter dans les fibres de mon être, tout doucement, irradier d'une chaleur douce à partir du bas du dos et se répandre dans les lombaires, l'intérieur du ventre, grimper le long de la colonne sur les côtés, jusque dans le bas la cage thoracique, s'insinuer dans le diaphragme, entre les côtes... 

3) En passant par la soumission totale au Divin...

Deux jours auparavant j'avais lu ces deux extraits et je sentais bien que cela me travaillait à l'intérieur, surtout ce  haut mystère de soumission absolue... qui revenait avec insistance pendant ma méditation. J'étais dans cette vibration-là, de soumission totale, par amour, sans douter ni poser de question, ni rien demander... 

Sri Aurobindo considère que le message de la Bhagavad-Gîtâ est à la base du grand mouvement spirituel qui a mené et qui mènera de plus en plus l'humanité à sa libération, c'est-à-dire à son évasion hors du mensonge et de l'ignorance, vers la vérité. Depuis l'époque de son apparition, la Bhagavad-Gîtâ a eu une immense action spirituelle ; mais avec l'interprétation nouvelle que Sri Aurobindo en a donnée, son influence a considérablement grandi et elle est devenue décisive.

Mère

Le plus grand évangile des œuvres spirituelles qui fut jamais donné à l'espèce humaine, le plus parfait système de Karma Yoga que l'homme ait connu dans le passé, se trouve dans la Bhagavad-Gîtâ. Ce célèbre épisode du Mahabharata trace les grandes lignes fondamentales du Karma Yoga pour tous les temps, avec une maitrise incomparable et l'œil infaillible d'une sure expérience.

Et cependant, son secret d’identité dynamique (et pas seulement statique) avec la Présence intérieure, son haut mystère de soumission absolue au divin Guide, Seigneur et Habitant de notre nature, est le secret central...

Cette soumission est le moyen indispensable du changement supramental, et de plus, c'est par ce changement supramental que l’identité dynamique devient possible.

Quelles sont donc les bases du Karma Yoga tracées par la Gîtâ ? Son principe-clef, sa méthode spirituelle, peut se ramener à l'union des deux états ou pouvoirs de conscience les plus hauts et les plus vastes : l'égalité et l'unité. Le fond de sa méthode est une acceptation sans réserve du Divin dans notre vie autant que dans notre moi intérieur et notre esprit.

Sri Aurobindo - La Synthèse des Yoga

4) Volonté de transparence

Pendant cette méditation, un dernier aspect revenait avec insistance, cette parole de Mère : ne pas faire d'ombre au Divin. Une volonté de transparence. 

À l'intérieur de ma conscience, parfois, des choses semblaient se lever, émerger, apparaître et elles semblaient avoir une forme, une consistance, une masse... et représenter un obstacle, quelque chose faisant obstacle à la lumière divine.

Chaque fois qu'une telle sensation apparaissait, aussitôt j'offrais tout. 

Dans des pratiques de qi gong très relâchées, très concentrées il m'est souvent arrivé d'avoir une impression d'espace à l'intérieur du corps.

Le plus souvent, cela me faisait penser à un ciel étoilé. Parfois, c'était plutôt un ciel clair. Là, dans cette clarté intérieure, il y avait un petit plus, une sensation que cela brillait un peu, comme une lumière de diamant pourrait irradier.

Pas étincelant, éblouissant mais un peu plus qu'une simple clarté. 

5) Trois points intérieurs

Autre chose me revient en mémoire. À un moment donné, peut-être dans cette méditation ou celle d'après, je ne me souviens plus. J'ai eu la vision de trois points lumineux, blancs, à l'intérieur du corps, sur l'axe du méridien central, entre le périnée et le sommet de la tête.

Il y avait un point au milieu de l'abdomen, un autre au milieu de la poitrine et un autre au milieu de la tête. 

En qi gong, nous parlons des trois Dan Tian mais là, j'ai spontanément pensé au yoga de la triple voie des oeuvres, de l'amour et de la connaissance de Sri Aurobindo.

En bas, c'était le centre de la volonté, le Zhi en médecine chinoise, la volonté qui vient des reins, avoir les reins solide, la source de l'action. Au milieu, c'était le centre de l'amour et en haut le centre de la connaissance. Et tous ces centres de forces, de forces différentes certes mais de forces : la force de comprendre, la force d'aimer, la force d'agir, se jetaient tous dans le Divin.

Je ne sais plus si c'est... se jetaient, ou se donnaient ou ou se soumettaient... mais il avait une perception claire que ces trois points, au minimum, se tournaient, se reliaient à la Présence divine cachée dedans...

S'ils pouvaient tous s'unir dans la Présence divine, ce serait un résultat FORMIDABLE.... 

Je crois que cette expérience est venu en conclusion de cette méditation.

Et puis je me suis allongé et endormi. Et je ne sais plus. Le lendemain, à l'occasion d'une autre méditation, il s'est passé autre chose. 

6) Aucune différence

La grande idée de l'unité continue de faire son chemin. Beaucoup de sages au travers de l'histoire en ont parlé. Toute la pensée chinoise, me semble t-il, en reliant la terre, l'homme, le ciel participe de cette union du microcosme et du macrocosme. L'astrologie aussi participe de ce mouvement. Mère nous a carrément dit que toute division dans l'être était un mensonge. Avec tout ça, il s'est passé quelque chose dans ma dernière méditation.

Sauf que... je raconte tout cela après. Pour expliquer, faire le lien avec ce que j'ai vécu, mais au moment de ma méditation, je ne pensais pas du tout à tout ça.

Une fois assis sur mon coussin, je me suis dit : "Bon ! Il se passe des événements importants au niveau cosmique, mettons-nous en résonance avec ça, avec ce qui se passe en ce moment." 

Et c'est là qu'une idée à jailli de l'intérieur, avec force. Cela disait et répétait : "Il n'y a AUCUNE différence....entre ce qu'il se passe à l'extérieur au niveau des astres et ce qu'il se passe à l'intérieur de toi".

La formulation exacte de la fin n'avait pas beaucoup d'importance ; par contre ce "aucune différence" était très clair et très puissant. Comme un ordre. 

Je n'ai posé aucune question et n'ai ressenti aucun doute  juste un point quelque part dans la conscience, je ne sais plus où, qui comprenait - ressentait ce "aucune différence" non comme un état de fait mais comme un processus, un processus d'alignement...entre l'erreur où je suis et la vérité où je vais. Quelque chose comme ça.

Alors, je me suis placé sous l'influence de ce "aucune différence" entre l'action en train de se dérouler au niveau cosmique, dans les astres, et l'action intérieure en train de se dérouler en moi, dans ma conscience, dans ma nature...

Alors un travail énergétique a commencé, indescriptible.

Indescriptible ! ? Ce n'était ni douloureux ni reconnu comme l'extase. Indescriptible comme  des types de sensations jamais ressenties.

Pourtant, j'ai une certaine habitude pour décrire la vie intérieure. Indescriptible. Je ne peux rien dire. Pourtant, au moment de le vivre, cela paraissant simple, naturel, enfin quoi, cela ne faisait pas de manière ni de tralala. 

Jamais je n'aurais imaginé qu'insister, me concentrer sur cette idée d'aucune différence pouvait enclencher une telle chose. Les mots sont des cadeaux et peuvent contenir la puissance du Verbe.

D'un côté, attention à ce que nous disons et de l'autre, à Noël, le temps est d'offrir des cadeaux, d'ouvrir nos cadeaux... 

7) Vers La naissance sacrée ?

Un dernier point encore non évoqué. Noël, c'est la naissance sacrée. Isabelle Padovani en parle dans sa vidéo. Qu'en est-il de la naissance sacrée en nous ? Notre divinité intérieure va elle naître ? Est-elle prête ? Ou plutôt, sommes-nous prêt à l'accueillir ? Elle est là, cette Présence divine en nous, elle existe, c'est un fait, une certitude, mais va t-elle naître au grand jour si j'ose dire, ou va t-elle encore restée cachée ? Jusqu'où ira le dévoilement ? Où en sommes-nous de ce lent-processus, de cette longue gestation ? C'est un grand - grand mystère.

Conclusion 

Nous avons à suivre notre propre chemin, notre aventure ne fait que commencer... 

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