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Un peu secoué par la lecture de ce Yoga de l'Amour divin...

À la fois, cette voie m'apparait la plus facile des trois voies, la moins technique disons, il suffit d'aimer, et pourtant la plus exigeante...

Secoué, ému, bouleversé, troublé... face à quelque chose qu'intimement je comprends très bien et pourtant ne comprend pas, ne sait plus quoi dire. 

Ces 8 petits chapitres de ce Yoga de l'Amour divin sont magnifiques...

La route vers le Divin

Je n'ai pas cherché à tout comprendre au mot à mot. Il me semble même que c'est le corps qui recevait, buvait, s'imprégnait de mes lectures.

Pourtant, même mentalement parlant, sur le plan psychologique, j'ai appris des choses. Et la première, que j'étais un peu à côté de la plaque. Dire que je pensais aimer le Divin.

Non que je ne l'aimais pas. Si je mène la vie que je mène, si je m'intéresse à ces choses depuis tant de temps, c'est qu'il y a au fond de moi une recherche, c'est évident.

Et pourtant, en lisant ces pages sur la dévotion, la félicité, l'ânanda du Brahman... j'ai bien vu que je n'étais pas encore vraiment rentré dans l'expérience. Ou pour le dire autrement, ce n'est pas se faire violence que reconnaître que nous avons des pensées erronées sur cette voie, comme sur les autres, et que Sri Aurobindo nous permet d'en rectifier quelques-unes. 

Mais plutôt que de m'en attrister, pour une fois, je suis reconnaissant et m'en réjouis car les indications que Sri Aurobindo aide à mieux s'aligner sur cette voie, à y revenir.... 

C'est comme si, je marchais vers cet Amour que nous cherchons tous, mais en aveugle, en faisant bien des tours et des circonvolutions, en empruntant des chemins tortueux, un peu perdu, et que ce livre nous remettait sur la voie directe de l'Amour...

C'est ça, une sensation d'accès au Divin beaucoup plus directe, et beaucoup plus concrète aussi. Ce n'est plus de la philosophie, de la spiritualité...mais une rencontre, même si pour le moment, c'est encore une rencontre.... de loin, pas encore une franche plongée dans l'expérience... 

Et puis, ici et là, des paroles de Sri Aurobindo touchaient directement mon ressenti, mon questionnement, vite oubliés : comme nous sommes pudiques et craintifs et sur la défensive, et démunis... dès qu'il s'agit  de sentiments profonds, d'amour.

En m'abandonnant à cette voie, c'est un peu la sensation que je pourrais... perdre le contrôle. C'est terriblement attirant et assez angoissant. Que le Divin prenne les rennes de mon existence et advienne que pourra est-on tenté de dire... et l'on s'aperçoit que... ce n'est pas si simple.

Je me demande si notre plus grande peur n'est pas la peur de l'Amour lui-même... 

D'ailleurs, quelques jours auparavant, je me disais que j'avais perdu l'amour, le fil d'amour, et ce livre pourrait bien m'aider à le retrouver et devenir pendant quelques temps mon livre de chevet, pour m'en imprégner encore. 

Je partage ces choses, très personnelles, mais rien n'est vraiment personnel, tout le monde est concerné. Quelle personne sur terre pourrait dire : non-non, l'amour, cela ne me concerne pas, ça ne me touche pas, j'ai tout ce qu'il me faut, je suis comblé... 

Dans les extraits publiés dans les articles précédents, j'étais un peu embêté tant, le chapitre entier coulait d'une même source. Comment retirer un morceau de lumière à la lumière ? Mais que faire ? 

Pourtant, j'avais déjà lu ce yoga et il ne m'avait pas fait du tout cet effet : le sentiment de réalité de l'Être divin est devenu beaucoup plus fort. Et encore, je n'ai fait que lire, sans prendre le temps de vraiment méditer, m'intérioriser. Maintenant, il faut laisser reposer, décanter... 

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