Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par pascalemmanuel

Il suffit de recevoir la vibration de paix, d'ordre et d'harmonie, il suffit de se laisser porter par le Divin, il suffit d'ajouter la vibration de joie, il suffit de traverser la trame, il suffit de se donner au Divin, il suffit d'être, il suffit d'un tout petit basculement dans la conscience, il suffit d'un tout petit changement d'attitude... 

Ici et là dans les oeuvres de Sri Aurobindo-Mère-Satprem... nous sommes en présence de telles paroles qui reposent sur une même expérience mainte fois renouvelée, sous des aspects apparemment différent... 

Et effectivement, quand on touche ça, que ce soit par le fruit de notre effort, de notre concentration, ou par l'opération du Saint-Esprit 😊, un moment de grâce qui nous est donné et se manifeste dans notre conscience, cela paraît d'une facilité déconcertante...

C'est sans doute pour cela que Mère a pu avoir l'expérience de l'inutilité du but, que cela ne reposait pas sur un effort, une discipline personnelle, qu'il était même inutile d'essayer... etc. J'ai déjà évoqué cela dans un article précédent...

Revoir l'article

Ces choses doivent être comprises et bien comprises, parce que, pendant un moment, je me suis dit que, s'il est inutile d'avoir un but, de faire des efforts etc... autant regarder des séries TV, aller se promener, faire n'importe quoi en attendant que ça passe et pendant une semaine ou deux, cela m'a cassé la baraque 😊 et je ne savais plus quoi faire, plus rien n'avait de sens...

Une première réponse possible m'est tombé dessus avec une parole qui me rappelait que dans le domaine physique, tout est une question de procédé. Un procédé physique, énergétique, occulte... tout ce qu'on veut, mais il y a un procédé. Et ce n'est qu'au niveau supramental que tous les procédés deviennent à la fois utiles et inutiles, par n'importe quelle méthode disait Sri Aurobindo.

Cela dépend donc de notre état de conscience, du moment où l'on se trouve, à certain moment un procédé est utile et à d'autre, il suffit d'être, de se laisser porter, etc...

Et puis, il y a un autre aspect de la réponse. Parce que, même s'ils ont parlé de ces moments "favorables" où tout semble facile, autant ils ont tous vécus des moments pour le moins délicats.

Le Labeur d'un Dieu, un magnifique poème de quelques pages, nous donne un aperçu vibrant et poignant des terribles épreuves traversées par Sri Aurobindo.

Lien vers le PDF

De même, les dernières années de Mère furent pour le moins... compliquées. À ce propos, quelque chose m'a interpelé, je ne m'en étais pas vraiment rendu compte.

Mère est née en 1878. La première descente des forces supramentales a eu lieu en 1956, Mère avait 78 ans. Le premier grand tournant de son yoga du corps, de son yoga des cellules a eu lieu en 1962, à 84 ans, et le second en 1968 à 90 ans et Elle a quitté son corps en 1973 à 95 ans. 

Et dire qu'il y en a qui pensent qu'elle était vieille ! Entamer une pareille aventure à cet âge... c'est tout le contraire de la vieillesse. Puissions nous aussi, a 90 ans, avoir encore cet enthousiasme, cette aspiration, cette volonté de transformation... 

C'est aussi une réponse magistrale à tous ceux qui pensent qu'à 90 ans, on est finit...  

Comme quoi, notre corps peut tomber en lambeaux, si la conscience est là, ça va ; d'ailleurs le corps de Mère montrait toute l'apparence extérieure de la décomposition alors que dedans, elle faisait fasse à toutes les obstructions du vieux monde et taillait la route de l'Avenir...

Quant à Satprem, les 15 tomes de ses Carnets d'une Apocalypse, de 1973 à 1995, en attendant la publications des derniers, jusqu'à son départ en 2007, témoignent que... ce n'est pas toujours si facile que ça.

Dès qu'on essaye de descendre dans la carcasse corporelle, c'est-à-dire y mettre un peu de conscience, un peu d'harmonie, un peu de lumière...  il semblerait que tout grince, tout coince, tout résiste, tout se crispe...

Il suffit de s'asseoir...

Tout de même, après m'être coltiné un certain nombres de difficultés, il y a quand même une sorte de "plus facile" ou de "moins difficile" qui apparait. 

Après avoir essayé des tas de trucs, le plus facile me semble de s'asseoir et d'observer ce qui s'élève dans la conscience...

Quand on voit toutes les pensées qui se lèvent, toutes les émotions, tous les sentiments, toutes les sensations, tout cet univers intérieur qui est très riche, très complexe, très vivant... le sentiment de solitude devient quelque chose... d'un peu curieux. 

Déjà, si nous arrivons à mettre un peu d'ordre dans tout notre chaos intérieur, un semblant d'organisation autour de notre centre divin, c'est déjà énorme, une grande conquête, un magnifique progrès... 

S'asseoir, observer, accueillir... sans commentaire, sans jugement, dans une parfaite neutralité, impartialité... cela ne paraît pas si compliqué. Encore que, après plus de vingt ans, c'est vrai que je peut être très lent et très bouché 😊, je me suis aperçu tout récemment de quelque chose.

Quand il apparait une sensation désagréable, instinctivement, spontanément, il y a une volonté inconsciente non pas de l'accueillir tel que c'est mais de repousser, de faire tout son possible pour que cette sensation désagréable cesse. Alors on se détend, on prie, on essaye d'imposer la vibration du mantra, on projette de la lumière... bref, on n'accepte pas vraiment et on essaye des trucs.

Certes, il y a une vérité dans ces attitudes, quelque chose qui semble naturel, légitime. Mais la découverte un peu étrange que j'ai faite est que si on n'essaye même plus de lutter contre la sensation désagréable, qu'on l'accepte vraiment, parfois elle disparait en quelques secondes... 

Le pouvoir de l'acceptation de... ce qui est. Être tout simplement en contact avec... ce qui est. Sans rien chercher. Et y rester. Sans se barrer dans les pensées ou les états émotionnels...

Offrir nos difficultés au Divin, au Seigneur suprême...

Une autre méthode, la plus facile que j'ai expérimenté et qui ne cesse de me surprendre est très proche de la précédente. C'est cette découverte que l'on peut offrir nos difficultés au Divin. Et là encore, c'est très curieux, parfois cela disparaît presque instantanément... avec la joie en plus. 

Disons qu'avec la méthode précédente d'acceptation simple, la chose disparait... tout simplement et qu'avec l'offrande au Divin, cela semble remplacé par une vibration de joie. Il y a quelque chose dedans qui se met à pétiller, un émerveillement... 

Parfois cela ne marche pas, en ce sens que la sensation désagréable reste, que la difficulté reste, mais parfois, cela s'en va très facilement, sans effort. Cela doit dépendre de notre sincérité ou de notre foi... 

Si on observe le phénomène intérieur d'une façon objective, presque scientifique, neutre en tout cas, c'est très étonnant, incompréhensible... comme de minuscules miracles. 

Et pour donner un exemple, hier encore, sur des difficultés très concrètes, très physiques avec une sensation très désagréable au niveau de la partie intérieure du pied droit, en quelque seconde c'était finit.

Une sorte de relation a trois...

Cela me semble, la façon la plus  simple d'avancer sur ce chemin de la transformation. 

Il y a toute une série de phénomènes mentaux, émotionnels, énergétiques, corporels...

Il y a le Divin, la conscience divine, l'Univers, la Source, la Présence divine... 

Et il y a notre conscience qui observe, ressent tous les phénomènes et cherche à les mettre en contact avec les vibrations divines, à les offrir au Divin... ou qui appelle la Force divine, la Lumière divine et s'efforce de la laisser couler, s'écouler dans tout le corps...

Passages...

Et si nous persévérons, si nous prenons un peu le temps, généralement nous nous apercevons que notre état de conscience change : le jeu des pensées et des émotions se calme et nous entrons dans une conscience plus profonde, cela commence à devenir et là, toutes sortes d'expériences peuvent venir...

Un calme, un silence, une stabilité, une immobilité commence à s'installer... hier, il y avait la sensation d'entrer dans une autre conscience, de toucher un autre état de conscience, un peu plus élevé ou un peu plus profond que la conscience ordinaire, en tout cas différent de l'état plus ou moins agité habituel... 

Alors je me suis dit que toutes ces choses qui émergent à la conscience (pensées, émotions, sensations), sont comme des obstacles, des impuretés entre notre conscience et la conscience divine, des éléments perturbateurs, des agitateurs... qui constituent la croûte de la trame à traverser. Finalement, quand ces choses se calment, peut-être que l'on passe d'une relation à trois à une relation à deux, seul avec le Divin ou seul avec soi-même, selon le point de vue... En tout cas, cela devient plus respirable. 

Ou alors, l'obstacle, ce ne sont peut-être pas ces choses, mais notre réaction à ces choses, d'où l'importance décisive de savoir les éprouver de façon neutre, impartiale, indifférente...

Callistephus chinensis – Marguerite - Transparence

Hier, une fois que la nature superficielle se fut calmée, je me suis demandé comment laisser passer la Lumière. Par ce que, sur le plan physique, concret, matériel... l'idée même de transparence évoquée si souvent par Mère ou Satprem parait absurde. Pourtant, il y a les témoignages de corps devenant de plus en plus... translucides. 

Pourtant, une fois passée la première étape de pour tranquilliser le mental, l'émotionnel... les perceptions de la conscience deviennent plus claires et il apparait clairement cette sensation que certains endroits dans le corps laissent passer la lumière alors que d'autres semblent encore agglomérés, cristallisés, opaques...

Cela donne l'impression qu'à certains endroits dans le corps, il n'y a rien, le vide, que de l'énergie, de l'air, de l'espace et qu'à d'autres, il y a des morceaux... Hier j'observais une fois de plus ça avec un étonnement incrédule...

En conclusion, parfois, d'une façon très facile, sans effort, il suffit de se détendre et de sourire et nous avons une expérience. Oui, nous l'avons sur un point et à un moment... le truc, c'est que le processus de transformation doit être total et intégral, sur tous les points du corps et à tous les moments... c'est pour cela que ce n'est pas toujours facile et que cela prend des années. Je trouvais utile de le rappeler pour éviter que nous culpabilisions quand cela rame un peu, pour que nous chassions cette impression fausse de n'arriver à rien...

Consciemment ou non, toute la vie est yoga disait Sri Aurobindo et assurément, la vie nous emmène quelque part... 

Si nous écoutons les médias ou même lea plupart des informateurs, la vie nous emmène vers le chaos, vers le Nouvel Ordre Mondial, vers une tyrannie nazitaire... 

Si nous écoutons Sri Aurobindo-Mère, nous commençons à comprendre que derrière ces apparences, il y a un autre but, radieux, lumineux, solaire...

C'est un choix...

Viola tricolor – Pensées tournées vers le Divin

Il suffit de penser au Divin...

Je publie trop vite, c'est un défaut que je devrais corriger car souvent quelques heures plus tard, j'ai déjà quelque chose à modifier, compléter. Dans la recherche du plus simple, il est possible aussi de dire : il suffit de penser au Divin, y penser avec sa tête, avec son coeur, avec son corps.

La pensée est créatrice... 

Tout ce qui peut nous donner le sentiment d'une communion... avec ce qui est plus grand que nous, la nature, l'âme... 

À ce propos, une drôle de réflexion m'a traversé ces jours-ci. Je me suis rappelé que le Diable était prêt à donner le pouvoir, la richesse, la renommée... en échange de notre âme. Et je me suis dit : mais quelle est donc cette chose si admirable que le diable soit prêt a payer apparemment un si lourd salaire ? C'est le signe que notre âme est un prix bien plus précieux que toutes ces choses, mais qu'est-ce que c'est, en fait, en vrai ? Besoin de savoir, d'avoir l'expérience... 

Le Divin, c'est cette Présence, cette Force, cette Intelligence, cette Lumière, cette Joie, cet Amour, cette Immensité... que l'on peut rencontrer dans les centres énergétiques. Sri Aurobindo invitait à se concentrer dans celui du coeur ou de la tête et Sadhguru déclare qu'il est possible de le rencontrer dans n'importe quel centre du corps et il dit qu'il y en a 112 !

Il disent aussi qu'il est possible de le rencontrer aussi au-dessus de la tête, d'ailleurs Mère raconte plusieurs fois que sa conscience n'était plus dans son corps mais qu'elle s'était installée là, au-dessus de la tête. Elle parle aussi de la relation entre le centre au-dessus et le centre du coeur, selon le travail à faire, les circonstances. 

Il est possible de le rencontrer dans "l'atmosphère" tout autour de soi comme si nous baignions dans un océan de... conscience infinie...

Il est même possible de le rencontrer en toute chose, les animaux, les végétaux, les minéraux... objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ? 

Episcia cupreata – La volonté manifestée dans la vie

Il suffit de vouloir...

Encore plus simple. Je publiais récemment un passage de L'Agenda dans lequel Mère expliquait que dans le monde supramental, le monde de vérité, la conscience et la volonté ont plus de pouvoir au point que, par exemple, pour se déplacer, il suffise à la volonté de dire : je veux aller là, pour qu'on y soit.

À noter aussi que cette volonté n'a rien a voir avec nos caprices égoïstes, il s'agit de vouloir des choses vraies, en accord avec la volonté divine qui selon Mère, est une sorte de vision créatrice toute-puissante : le divin voit ce qui doit être fait et cela se fait automatiquement... 

Le premier point est donc de s'entendre sur les mots et de se dire que cette volonté n'est sans doute pas ce que nous appelons généralement la volonté. Je me trompe peut-être mais mon sentiment est que cette volonté ressemble à ce que nous appelons le pouvoir de l'intention. 

Pour donner un exemple tout à fait modeste, je posais récemment dans une méditation une intention de calme et aussitôt je percevais un mouvement de calme se diffuser dans les énergies. Et à ce moment il m'est revenu l'image des chevaux dans le Véda. On dit qu'ils représentent des énergies.

Et je me suis dit que nous pouvions les laisser aller à leurs guises et qu'elles pouvaient nous entraîner à des vies tout à fait dissolues ou inertes et qu'elles avaient besoin d'un conducteur, d'un guide... et je trouvais que la volonté, le fait de poser une intention, un ordre, remplissait très bien ce rôle. 

Puisque l'utilisation de la volonté consciente est l'une des caractéristiques du monde de vérité à venir, autant s'y préparer, s'exercer, s'entrainer...

Éveille-toi et veux disait Mère...

La volonté fait partie de la conscience et devrait, chez les êtres humains, être le principal moyen de maîtriser les activités de la nature.

Sri Aurobindo – Lettres sur le Yoga

*

Quand je parle de la Volonté divine, j'entends . . . quelque chose qui est descendu ici-bas dans un monde d'Ignorance en évolution et qui se tient derrière les choses, faisant pression sur l'Obscurité avec sa Lumière, conduisant les choses, pour le moment, vers le mieux possible dans les conditions d'un monde d'Ignorance, et finalement les préparant à la descente d'un pouvoir divin plus grand dont l'omnipotence sera, non pas limitée et modifiée par les lois du monde tel qu'il est, mais en pleine action et, par conséquent, amènera le règne de la lumière, de la paix, de l'harmonie, de la joie, de l'amour, de la beauté et de l'Ânanda, car telle est la Nature divine.

Sri Aurobindo – Lettres sur le Yoga

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article