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Publié par pascalemmanuel

Prières et Méditations – Le 22 février 1914

 

Lorsque j’étais enfant — vers l’âge de treize ans et pendant un an environ — tous les soirs dès que j’étais couchée, il me semblait que je sortais de mon corps et que je m’élevais tout droit au-dessus de la maison, puis de la ville, très haut. Je me voyais alors vêtue d’une magnifique robe dorée, plus longue que moi ; et à mesure que je montais, cette robe s’allongeait en s’étendant circulairement autour de moi pour former comme un toit immense au-dessus de la ville.

 

Alors je voyais de tous côtés sortir des hommes, des femmes, des enfants, des vieillards, des malades, des malheureux ; ils s’assemblaient sous la robe étendue, implorant secours, racontant leurs misères, leurs souffrances, leurs peines. En réponse, la robe, souple et vivante, s’allongeait vers eux individuellement, et dès qu’ils l’avaient touchée, ils étaient consolés ou guéris, et rentraient dans leurs corps plus heureux et plus forts qu’avant d’en être sortis.

 

Rien ne me paraissait plus beau, rien ne me rendait plus heureuse; et toutes mes activités de la journée me semblaient ternes et grises, sans vie réelle, à côté de cette activité de la nuit qui était pour moi la vie véritable. Souvent pendant que je m’élevais ainsi, je voyais à ma gauche un vieillard silencieux et immobile, qui me regardait avec une bienveillante affection et m’encourageait de sa présence. Ce vieillard, vêtu d’une longue robe d’un violet sombre, était la personnification — je l’ai su plus tard —, de celui que l’on appelle l’Homme de Douleur.

 

Maintenant l’expérience profonde, la réalité presque inexprimable, se traduit dans mon cerveau par d’autres notions que je puis définir ainsi :

 

Bien des fois dans la journée et dans la nuit il me semble que je suis, ou plutôt que ma conscience est concentrée tout entière dans mon cœur, qui n’est plus un organe, ni même un sentiment, mais l’Amour divin, impersonnel, éternel ; étant cet Amour, je me sens vivre au centre de toute chose sur toute la terre, et en même temps il me semble m’étendre en des bras immenses, infinis, et envelopper d’une tendresse sans limite tous les êtres serrés, groupés, blottis sur ma poitrine plus vaste que l’univers …

 

Les mots sont pauvres et malhabiles, ô divin Maître, et les traductions mentales sont toujours enfantines … Mais mon aspiration vers Toi est constante, et à dire vrai, c’est bien souvent Toi-même et Toi seul qui vis en ce corps, imparfait moyen de Te manifester.

 

Que tous les êtres soient heureux dans la paix de Ton illumination !

Mère vers 1895 - 1896 (17 - 18 ans)
Mère vers 1895 - 1896 (17 - 18 ans)

Mère vers 1895 - 1896 (17 - 18 ans)

Au moment de partager cet article sur tweeter, je découvre ceci :

 

"Concentre-toi sur ton Cœur, imagine-le rayonnant, battant au rythme de l'Univers et il s'ouvrira comme la fleur du matin libérant tous les parfums de l'Âme."

Sagesse Amérindienne

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