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Publié par pascalemmanuel

J'ai 53 ans et cela fait sans doute 40 ans que j'ai régulièrement des difficultés pour m'endormir. Stoïque, prenant plutôt les choses comme elles viennent je n'ai jamais pris de somnifères, d'autant que l'atmosphère nocturne a souvent été propices pour faire mes dissertations de français, et plus tard, mes pratiques. Je n'ai jamais aimé ce mouvement de glisser petit à petit dans le sommeil... 

Bon, mes histoires n'ont pour seul intérêt que j'ai fais l'expérience de quelque chose qui peut donner quelques idées pour notre pratique. 

Se rassembler...

Une façon habituelle de m'intérioriser, depuis longtemps, ressemble souvent au mouvement de l'huître, on ferme les écoutilles, on se tourne vers l'intérieur et on descend dedans. Ce mouvement de rassemblement de la conscience à l'intérieur a parfois amené des expériences intéressantes mais son plus grand intérêt reste peut-être de développer la sensibilité intérieure..

Cette nuit-là, j'observais l'incapacité du mental à se mettre au repos et j'essayais vainement de faire descendre le silence dans ma tête. 

Se répandre...

Et tout à coup, je me suis dit, puisque je ne parviens pas à faire venir le silence à moi, c'est moi qui vais me déplacer dans le silence. Les plans de conscience silencieux existent déjà, à défaut de les faire descendre, si nous pouvons y monter et nous y élargir. 

J'ai donc suivi cette piste et alors, le mouvement de conscience ressemblait au fait de se détendre et de se répandre dans un espace de silence déjà présent et enveloppant tout autour de moi. C'était assez facile et pour le mental, bien plus confortable. 

Mise en pratique des Carnets de 1982 dans lequel Satprem découvre l'importance de sur cette façon de faire... 

Silence en un point précis...

Et à un autre moment, l'insomnie m'a permis d'expérimenter autre chose. Je n'avais donc jamais vraiment réussi à faire descendre le silence dans ma tête. Par contre, dans ma tête, j'avais la claire perception de cette petite partie qui causait tout le temps, et j'ai trouvé plus facile, et assez efficace, d'appeler le silence, juste dans ce petit point. Cela s'est calmé assez rapidement.

Modifier l'intensité du mantra...

Mère a expliqué dans un texte qu'avant de dormir nous pouvions faire le chiffon, nous détendre complètement, physiquement, vitalement, mentalement, et puis lancer et le mantra, et tout doucement, passer de la vibration du mantra à la vibration du sommeil.

J'ai souvent essayé sans jamais l'ombre d'un succès. Me relaxer précisément quand le mantra commence à vibrer m'a toujours paru de... la science fiction. Jamais compris qu'une pratique pareille puisse marcher.

Et là, pour une fois, j'ai eu l'idée de modifier l'intensité du mantra. Il ne s'agit pas de le faire à voix haute plus ou moins forte car je le prononce pratiquement toujours en silence. Mais même en silence, nous pouvons le chuchoter, et j'ai observé qu'il était possible de le faire de façon intérieure, presque de façon inaudible, et alors, l'effet du mantra semble changé. 

Depuis que j'ai relu que Mère s'était servi du mantra et du japa de façon différente, j'observe davantage différentes possibilités. En le faisant tout doucement, presque sur le ton d'une berceuse, il semble passer d'un effet dynamisant à un effet relaxant. Je n'avais jamais pensé à faire ce genre d'études. 

Mantra chenille...

Cela fait 20 ans que je connais ce mantra et je n'en reviens pas de voir comment la pratique à changé depuis quelques temps...

Satprem raconte par exemple qu'il utilise le mantra comme un marteau pilon ; dans des moments de forte intensité, j'ai eu aussi cette impression. Au quotidien, j'ai l'impression plus douce d'une sorte de chenille. 

Concentré dans tel ou tel endroit du corps, l'action du mantra ressemble à celle d'une chenille qui transforme des impuretés, apaise des tensions, dissous de la substance pour la rendre pure, transparente... dans une action toujours douce, délicate, subtile, sur de touts petits espaces intérieurs... 

C'est vraiment intéressant à observer, comme si la substance de la conscience interne, ici et là, avait changé, était en train de changer, une impression de coton moelleux, c'est curieux... 

Deux citations pour finir... 

La première, donnée par une amie, qui ne se souvient plus si c'est de Sri Aurobindo ou de Mère. De toute façon, ils représentent les deux faces d'une même conscience, c'est pourquoi j'écrit souvent leurs noms avec un trait d'union de Sri Aurobindo-Mère.

"On n'a pas besoin de développer l'amour. En tant qu'âme à l'état pur on vit déjà totalement l'amour. Le défi est de vivre cet amour au contact des matériaux physiques émotionnels et mentals les plus denses et ainsi les transformer. Les formes et les structures ne sont pas le but, ce sont les moyens de se confronter à la matière dense".

 

Le second est un court échange entre Mère et un disciple à propos d'une photo de Mère. Cette photo a été prise le 4 mai 1967, j'ignore s'il s'agit de celle-ci dont il est question. 

Adoration et obéissance

Question : Qu'est-ce-que c'est ?

Réponse : Mère, c'est une de tes photos.

Ah ! Une photo de moi, tu veux que je la signe ?

Oui Mère, mais pourquoi Mère, toi, tu fais le pranam ? Comment ? A qui ?

Ne vois-tu pas que je salue la Vérité ? C'est ça la posture qu'il faut. C'est l'attitude d'adoration et d'humilité. J'attends avec patience le jour où la Vérité sera le seul guide. Et c'est si important, cette attitude. Si la terre veut que la Vérité Divine soit établie dans son entièreté, c'est cette attitude qu'elle doit prendre. C'est la seule chose qui peut sauver la terre.

Rester dans cette attitude et aspirer vers le haut. La terre doit apprendre à saluer dans cette attitude vis-à-vis de la Vérité. C'est l'adoration aussi bien que l'obéissance. C'est ça qu'elle doit apprendre, ça représente beaucoup plus, c'est une chose sublime et profonde.

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