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Publié par pascalemmanuel

La perception des choses serait-elle en train de changer ? Je ne saurais dire s'il s'agit d'un changement de pallier, c'est juste une hypothèse pour mettre un peu d'ordre dans quelques micro-expériences. 

 

C'est toujours la première fois...

J'ai découvert le mantra il y a 20 ans, et il me paraît tout à fait nouveau. De même, des paroles maintes fois entendues me paraissent nouvelles comme si je les découvrais pour la première fois, c'est curieux...

 

Eveille-toi et veux ! 

Cette note de L'Agenda du 22 novembre 1963 m'avait toujours laissé perplexe, comme si j'étais passé à côté, sans comprendre, sans trouver comment la prendre, sans que cela me touche vraiment. Maintenant, cette parole me fait une forte impression, comme si elle éveillait quelque chose dedans. Et puis il y a aussi cet Agenda d'avril 1954, j'ai réalisé tout récemment seulement que le don de soi à la volonté divine n'avait pas encore enclenché cette paix dont Mère fait mention. 

On peut dire que tout ce qui arrive dans le monde est le résultat de la Volonté Divine, et aussi que cette volonté doit être exprimée et manifestée dans un monde qui la contredit ou la déforme ; ce sont deux attitudes ayant respectivement la conséquence pratique de se soumettre avec paix et joie à tout ce qui arrive, ou au contraire de lutter sans répit pour faire triompher ce qui doit être. Il faut savoir s'élever au-dessus des deux attitudes et les combiner pour vivre la vérité.

 

La joie malgré tout...

Le mental n'est pas nécessairement très content, il s'agace de son manque de sagacité et voudrait mieux comprendre. Le centre émotif, lui aussi est rarement satisfait. Quant au vital, il voudrait surtout faire toutes sortes de bêtises. Et pourtant, et pourtant, dans la conscience du corps, on dirait dans la substance, ou dans les cellules, il y a souvent la perception d'une joie, une joie qui ne ressemble pas aux joies vitales, parfois même un enthousiasme dans l'aspiration du don de soi au Divin. C'est très discret, ça ne fait pas de façon et ne cherche pas à s'imposer. Pour le percevoir, il est nécessaire de détourner son attention du tintamarre psycho-mental. 

 

Immangeable...

Une parole de la pensée indienne nous dit que tout est nourriture. Nourritures spirituelles, intellectuelles, affectives, énergétiques, alimentaires. Il se passe quelque chose avec l'actualité, j'ignore ce que c'est. L'actualité me parait une nourriture empoisonnée, immangeable... Avant, lorsqu'il s'agissait d'informations très glauques, par exemple à propos des crimes contre les enfants, j'ai pu ressentir des choses comme cela. C'est différent. Ce n'est même pas vraiment un dégoût. Que l'actualité vienne des mondialistes ou des résistants, elle me paraît aussi indigeste, c'est curieux. 

 

Vers une concentration exclusive ?

La vidéo de Sadhguru sur la voie du milieu a été suffisamment drôle et impertinente pour laisser une marque indélébile. C'était il y a plusieurs mois et je me souviens très bien de son humour : la voie du milieu est un moyen très efficace pour arriver nulle part. 

Il y a encore des distractions mais l'aspiration intérieure semble plus pressante, plus régulière, plus intense. J'ai beau tourner autour du pot et tourner et retourner tout ça dans ma tête, je ne vois rien d'autre à faire, tout le reste de la vie humaine...  

Ce passage ci-dessous des Carnets d'une Apocalypse du 26 mai 1982 n'est pas encore réalisé, loin sans faut, mais il est possible que cela le devienne un jour la seule nécessité de mon être, un besoin de me consacrer encore plus profondément à cette œuvre évolutive, et advienne que pourra.  

Ce qui n'était encore qu'une «idée» ou une conjecture (la transformation) est devenu le seul fait pressant et impératif. Je ne sais pas comment me débrouiller là-dedans, je sais seulement qu'il y a une aspiration impérieuse, inévitable, irréversible pourrais-je dire, et que c'est devenu une sorte de nécessité physique, de besoin dans le noir, et que je ne pourrais plus faire autre chose. Je ne connais aucune direction, je ne sais pas où je vais, mais en quelque sorte cela importe peu, ce qui importe c'est cette exclusive concentration et ce déroulement d'un besoin presque physique qui contient ou doit contenir sa propre direction inéluctable. C'est une sorte d'éveil de l'aspiration dans la conscience physique et ça se meut selon sa propre loi inconnue (pour moi). 

Origanum majorana – Marjolaine – Nouvelle naissance – Naissance à la Conscience véritable, celle de la Présence divine en nous.

De la métaphore de la grossesse à l'équation impossible...

Il est une idée fréquente que les expériences de Mère, de Satprem, c'est très bien, mais que cela concerne Mère et Satprem que c'est à chacun de faire son expérience. Il y a une vérité derrière, c'est évident. Pour autant, une métaphore m'est venue.

Chaque femme enceinte fera son  expérience de la grossesse d'une façon personnelle et très intime et son expérience ne sera pas l'expérience d'une autre femme. Par contre, l'expérience de mettre au monde un nouvel être est une expérience universelle et codifiée, cela ne se fait pas n'importe comment, il y a des étapes, un processus, une méthode, des phénomènes qui arrivent à leur temps... 

Et bien, le processus de transformation, c'est la même chose. Nous le vivons chacun de façon individuel, mais certaines étapes, certaines expériences commencent à être mieux balisées.

Alors, cela fait longtemps que je me suis mis en tête de trouver une sorte d'équation de la formule de transformation. Après tout, ce sont souvent le même type d'expériences qui reviennent. Par exemple, des énergies qui descendent dans le corps jusqu'à qu'il semble être plein à craquer comme un bibendum, dans une densité massive, (remplissage), ou alors parfois, ces énergies rentrent dans un mouvement de pétrissage.

Il y a aussi  des phénomènes d'aimantation des énergies par le haut comme si tout le corps était vidé par le sommet de la tête, de ces mémoires, des ses énergies. Parfois, le corps commence par être vidé, laissé comme une coquille vide, avant d'être à nouveau rempli.  

Dans d'autres expériences, les énergies montent, sont aspirées vers le haut et semblent redescendre, changées, transformées, purifiées. Souvent le processus est accompagné par des phénomènes d'élargissement de la conscience.

L'immobilité est en soi un phénomène extrêmement fréquent. Parfois, il semble que cela soit la base, le début et au contraire, à certains moments, l'expérience se termine par une immobilité massive qui ressemble à une sorte de transe, de relaxation profonde. 

Et puis, à certains moments, on on sent qu'un travail se fait sur tel ou tel centre énergétique, sans trop bien comprendre ni quoi ni comment.

Si nous laissons de côté les visions et que l'on se focalise sur les expériences proprement dites, encore que ces visions sont des actions sur un plan subtil, les expériences de Satprem se ressemblent beaucoup. 

Il a eu aussi toutes les expériences du Délice divin, de la Présence divine, de l'Amour Divin, du Pouvoir divin foudroyant qu'il vivait dans le corps, dans les cellules, et de celles-ci, je n'en dis rien parce que... cela parait si extraordinaire, si intense que  tout ce que je peux imaginer me semble être à côté de la plaque. Alors je préfère rester avec qui est plus facile à appréhender. 

Satprem a souvent répété aussi que le procédé de la transformation lui apparaissait mécanique. Et Mère parlait de quelque chose qui relevait à la fois d'un truc de de la grâce, les deux ensembles. Pour énigmatique qu'elle soit, l'expression est frappante... 

Mais l’effort ne sert pas à grand-chose, mon petit, c’est... (long silence) c’est... on peut appeler ça une grâce, ou on peut appeler ça un «truc» – deux choses très différentes, et pourtant ça tient des deux. Agenda du 8 novembre 1960

Alors, pour reprendre ma métaphore de la femme enceinte, une hygiène de vie déplorable, la drogue, se drogue, des conditions très difficiles, ses croyances, un état d'esprit négatif, toutes sortes de choses peuvent avoir des conséquences fâcheuses sur la grossesses, même si le processus général se déroule à peu près de façon habituelle.

De même, le fait d'être ouvert, réceptif, paisible etc. sont insuffisants pour que cela enclenche un soi le processus de transformation, cela apporte seulement une atmosphère favorable préalable. 

En réfléchissant à la formule de la transformation, il m'est revenu ce passage de L'Agenda du 19 novembre 1969 : 

Stabilité et changement

Inertie et transformation

Éternité et progrès

Unité = puissance et repos combinés.


Et  la fameuse formule de Sri Aurobindo, son équation, il y a donc bien une formule...

Maintenant, j'ai attrapé le truc de toute la maudite histoire — comme un vrai Einstein, j'ai la formule mathématique de toute l'affaire (inintelligible pour quiconque sauf pour moi, comme dans le cas d'Einstein) et je l'élabore chiffre par chiffre. (Correspondance avec Nirodbaran, 16 août 1935)

*

J'ai expérimenté jour et nuit pendant des années et des années, plus scrupuleusement  qu'un savant ne vérifie sa théorie ou sa méthode sur le plan physique.

*

Sri Aurobindo : Quand vous arrivez au Supramental, vous vous apercevez que ce n'est pas du tout une abstraction. C'est plus intensément concret que la Matière, quelque chose de très formidable dans son caractère concret. (...) Devant le Supramental, la Matière se réduit à une ombre.

Disciple : A quoi ressemble ce caractère concret ?

Sri Aurobindo : C'est une impression de solidité, de masse. C'est peut-être cela que signifie le Véda quand il dit : "Agni est vaste de lumière, et concret de corps". On pourrait dire que le Supramental est plus fluide qu'un gaz et plus dur que du diamant. (Evening Talks, 2 août 1926)

 

Et puis, quelque chose s'est passé, tout à coup ma laborieuse tentative m'est apparu vaine et dérisoire, alors j'ai lâché prise et je me suis rappelé l'aphorisme 62 :

J’ai entendu un sot débiter avec autorité d’absolues sottises et me suis demandé ce que Dieu voulait dire par là ; puis j’ai réfléchi et j’ai vu un masque déformé de la vérité et de la sagesse.

Un sourire est venu et la seule formule fut ce que nous connaissons déjà : aspirer, éveiller l'aspiration dans la conscience du corps, apprendre à nous tourner vers le Divin, à nous en remettre et nous abandonner à la volonté divine, nous laisser porter par la Mère divine etc... Cultiver ces choses dans toutes les parties de notre être, aussi constamment et intégralement, que possible, et le reste appartient au Divin. 

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M
Merci Pascal<br /> <br /> Tres interessant<br /> <br /> Bonne semaine
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