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Publié par pascalemmanuel

À part les expériences célèbres de mort imminente, avec le traditionnel tunnel de lumière, l'immersion dans un amour inconditionnel, etc. nous ne savons pas grand chose de la mort. Cet agenda du 24 juin 1961 nous en dit un peu plus et évoque la mission particulière de Mère à ce sujet, et c'est infiniment touchant. Peut-être parce que l'on sent très bien la tendresse de Mère, sa délicatesse pour ses enfants dans ce moment de passage. Et puis, elle dédramatise complètement la chose, ça fait du bien. 

J’ai reçu ton mot et cela ne m’a pas étonnée, parce qu’il y a bien à peu près un mois, j’ai reçu comme un S.O.S. de ta maman, et elle me disait que ton père déclinait très vite. J’ai fait ce que j’ai pu, surtout pour apporter un peu de tranquillité, de calme, de paix intérieure. Mais je n’ai pas fait... N’est-ce pas, il y a deux possibilités toujours quand les gens sont comme cela, tout à fait malades : ou que cela aille vite, ou bien les faire durer très longtemps. Quand je n’ai pas d’indications extérieures ou intérieures, je mets seulement, toujours, la conscience sur eux pour que ce soit le mieux qui arrive (naturellement le mieux au point de vue de l’âme).

Tu ne sais pas si ton papa a exprimé un vœu ?

D’après la lettre de ma mère, il dit qu’il ne tient plus beaucoup à vivre, que ses jours sont tellement misérables...

Mais il n’a pas demandé à s’en aller encore ? Il souffre beaucoup ?

Il souffre.

(Mère reste silencieuse un moment, puis dit :)

J’ai un nombre considérable d’expériences dans ce domaine depuis des années, et ma première action est toujours la même : envoyer la Paix (mais cela, je le fais dans tous les cas et pour tout le monde), mettre la Force, le Pouvoir du Seigneur pour que ce soit la meilleure chose qui arrive.

Il y a des gens qui sont très malades (malades au point qu’il n’y a pas d’espoir, qu’ils ne peuvent pas guérir, que la fin va venir), mais qui sentent (ce doit être que leur âme a encore quelques expériences à faire) et ils s’accrochent, ils ne veulent pas s’en aller. Dans ce cas-là, je mets la Force de façon à ce que ça dure aussi longtemps que possible. Dans d’autres cas au contraire, ils sont fatigués de souffrir, ou bien l’âme a fini son expérience et désire être libérée. Dans ce cas-là, si je suis sûre de cela, que ce sont eux qui expriment le désir de partir, en quelques heures c’est fini – je dis cela avec certitude parce que j’ai un nombre considérable d’expériences. Il y a une certaine force, n’est-ce pas, qui va, et puis qui fait le nécessaire.

Pour ton père, je n’ai rien fait de cela, ni pour prolonger (parce que, quand les gens souffrent, ce n’est pas très charitable de prolonger indéfiniment), ni pour finir, parce que je ne savais pas – on ne peut pas le faire sans savoir le vœu conscient de la personne.

Et pour ta maman, elle doit avoir pensé à moi parce que, autrement, elle ne serait pas venue de cette façon-là : elle serait venue à travers toi (ça, les choses qui viennent à travers toi, c’est différent) : c’est venu direct. Alors j’ai pensé qu’elle a dû, pour une raison quelconque, se souvenir de moi, je ne sais pas. Et j’ai regardé, et c’est venu comme cela, je me suis dit : «Tiens, pourquoi ne viendrait-elle pas ici quand elle sera toute seule ?» Et cela aussi, je n’ai rien fait ni d’un côté ni de l’autre.

C’est drôle, depuis trois ou quatre jours cette pensée m’est venue aussi : pourquoi ne viendrait-elle pas ici ?

Ce n’est pas venu de moi, tu comprends, ce n’est pas du tout parti d’une construction que j’ai faite: c’est venu du dehors. Je me suis dit : pourquoi ne viendrait-elle pas ici ?

La même pensée m’est venue trois ou quatre fois.

Alors c’est qu’elle y pense – peut-être pas consciemment mais dans son subconscient. Cela s’est passé il y a quelque temps. J’ai même parlé à Sujata et j’ai dit qu’on l’appelait de là-bas. Elle t’a dit cela ?

Non.

Que ta maman tirait.

Elle m’a fait écrire par Z.

Je n’ai rien fait ni d’un côté ni de l’autre, comme je le l’ai dit. Alors ne fais rien. Tu comprends, les gens qui sont très malades, de temps en temps quelque chose sort et le dit. Mais il faut être là, l’entendre.

(silence)

Ces jours-ci, il y a eu une expérience comme cela, tout récemment ; c’était la mère de A qui était malade (vieille et sérieusement malade). A la voyait décliner et il m’a écrit : «Si le moment est venu, faites que cela aille vite et qu’elle ne souffre pas.» Alors j’ai vu très clairement qu’il y avait encore, en elle, quelque chose qui ne voulait pas s’en aller ; et en mettant la Force sur elle pour que ce soit le mieux qui arrive, tout d’un coup elle était sur le point de guérir ! parce que cela a dû coïncider avec cette espèce d’aspiration intérieure – plus de fièvre, elle était bien. Et A préparait son départ pour revenir ici, il disait : «Ce n’est plus la peine que je reste si elle guérit !»

Et le soir même, ça a basculé dans l’autre sens : il m’a envoyé un télégramme. Entre-temps (c’était le soir), j’étais montée là-haut pour «marcher» ; tout d’un coup est venue La Volonté (ça, c’est une chose très-très rare), La Volonté : «Maintenant, ça doit finir, assez, c’est assez comme cela» – en une demi-heure elle était morte.

Ces choses-là sont très intéressantes.

Cela doit faire partie du travail pour lequel je suis venue sur la terre. Parce que avant même de rencontrer Théon, avant de rien savoir, j’avais des expériences la nuit, des espèces d’activités de la nuit, où je m’occupais des gens qui quittaient leur corps – et avec une connaissance (pourtant je ne savais pas, je ne cherchais pas à savoir ni rien) : je savais exactement ce qu’il fallait faire et je le faisais. J’avais une vingtaine d’années.

Dès que j’ai trouvé l’enseignement de Théon (même avant de le rencontrer, lui), que j’ai lu, que j’ai compris toutes sortes de choses que je ne savais pas, j’ai commencé à travailler tout à fait systématiquement : toutes les nuits, à la même heure, je faisais un travail qui consistait à construire entre l’atmosphère purement terrestre et l’atmosphère psychique une sorte de voie de protection à travers le vital, pour que les gens n’aient pas à passer par là (pour ceux qui sont conscients et qui n’ont pas la connaissance, c’est vraiment très difficile: c’est infernal). C’est infernal. Alors j’avais préparé cela (c’était peut-être en 1902-1903 ou 4, je ne me souviens pas exactement), mais alors pendant des mois et des mois et des mois, je faisais ce travail. Là, il s’est passé toutes sortes de choses, toutes sortes, ex-tra-or-di-naires. Extraordinaires. Je pourrais raconter de longues histoires...

Alors, quand je suis allée à Tlemcen, j’ai raconté cela à Madame Théon. Elle m’a dit : «Oui, cela fait partie du travail que vous êtes venue faire sur la terre: tous les gens qui ont un petit peu d’être psychique éveillé et qui peuvent voir votre Lumière iront à votre Lumière au moment de mourir, quel que soit l’endroit où ils meurent, et vous les aiderez à passer là-bas.» Et ça, c’est un travail constant. Constant. Mais alors cela m’a donné un nombre considérable d’expériences sur ce qui arrive aux gens quand ils quittent leur corps. J’ai eu toutes sortes d’expériences, d’exemples de tous genres : c’est vraiment très intéressant.

Ces temps derniers, ça s’est augmenté, précisé.

Il y a ici un garçon, V, qui s’intéresse spécialement à ce qui arrive au moment de la mort (cela semble être une des raisons pour lesquelles il s’est réincarné). C’est un garçon conscient, un voyant remarquable, et il a un pouvoir. Et avec lui, il s’est produit (comment dire ?) des corrélations d’expériences tout à fait intéressantes au sujet des gens, ici, quand ils s’en vont. Vraiment très intéressant, et d’une précision extraordinaire : il me faisait dire quelque chose, moi je lui répondais, et quand le désincarné venait la nuit, il lui disait : «Mère a fait ceci et a dit de faire cela», et l’autre le faisait. Et nous ne parlions pas – avec une précision !

C’est dans le sommeil que cela se passait ?

Pour lui, c’est peut-être dans le sommeil qu’il fait ce travail. C’est quelquefois en méditation, ou c’est une espèce de transe dans laquelle il entre – cela dépend des cas.

Je vais te donner un exemple concret, comme cela tu comprendras. Quand I a été tué, j’ai fait un certain travail pour rassembler tous ses états d’être et ses activités qui avaient été dispersés par la violence de l’accident (1)  – c’était terrible, il était dans un étal de dispersion affreux. Pendant deux jours ou deux jours et demi, ils ont lutté avec l’espoir de le faire revivre, mais c’était impossible.

(1) I a été renversé par un camion.

Pendant ces deux jours-là, je rassemblais toute-toute sa conscience, et je la rassemblais au-dessus de son corps, au point même que, au bout d’un certain nombre d’heures quand c’est venu et que ça s’est formé au-dessus de son corps, les docteurs ont cru qu’il allait être sauvé tellement il y avait une vitalité, une vie qui rentrait dans le corps. Mais ça n’a pas pu durer (une partie du cerveau était sortie, ce n’était pas possible).

Bon, et alors quand vraiment, non seulement son âme mais son être mental, son être vital, tout ça, a été bien rassemblé et organisé là, au-dessus du corps, et qu’ils (2) se sont aperçus que le corps était devenu tout à fait inutilisable, ça a été fini – on a laissé tomber le corps et c’était fini.

(2) Ils = les différentes parties de l’être de I (âme, mental, vital).

Moi je gardais I près de moi, parce que déjà j’avais eu l’idée de le remettre immédiatement dans un autre corps – parce que l’âme n’était pas satisfaite, elle n’avait pas fini son expérience (il y avait tout un concours de circonstances) et elle voulait continuer à vivre sur terre. Alors, à ce moment-là, la nuit, son être intérieur allait trouver V, se lamentant, disant qu’il était mort et qu’il ne voulait pas mourir, qu’il avait perdu son corps et qu’il voulait continuer à vivre. V était très embarrassé. Il m’a fait prévenir le matin en me disant : voilà ce qui est arrivé. Je lui ai fait répondre ce que je faisais, que je gardais I dans mon atmosphère, qu’il reste bien tranquille, qu’il ne s’agite pas et que je le remettrai dans un corps aussitôt que possible – que j’avais déjà quelque chose en vue. Le soir même, I est allé le trouver encore avec la même plainte ; alors V lui a dit très clairement : «Voilà ce que Mère dit, voilà ce qu’elle va faire; allez, restez tranquille et ne vous tourmentez pas.» Et il a vu à sa figure que I avait compris (l’être intérieur prenait son apparence physique naturellement) : sa figure se détendait, il était content.

Il est parti et il n’est jamais plus revenu. C’est-à-dire qu’il est resté tranquille avec moi, jusqu’au moment où j’ai pu le mettre dans l’enfant de C.

Cette corrélation dans le travail est très intéressante parce que cela a un effet tout à fait pratique : V a pu lui communiquer exactement, et à travers lui, I a mieux compris que de moi directement (parce que, moi, je fais le travail, mais je n’ai pas le temps de m’occuper de tous les détails, n’est-ce pas, de raconter à chacun ce qu’il faut faire).

L’autre jour, je te disais comme c’est ennuyeux que l’on soit tout le temps dans des plans différents, mais avec ce garçon, ça marche très bien sur ce plan-là – sur ce point-là, tout petit point précis de ce qui se passe au moment où on quitte son corps. Comme cela on peut faire du travail intéressant.

On est happé par la zone vitale quand on quitte son corps ?

Non, cela dépend. Cela dépend de la façon dont ils meurent, absolument : de la façon dont ils quittent leur corps, de ce qui est autour d’eux, de l’atmosphère qu’on leur fait. S’ils m’appellent, alors ça va bien.

Il n’y a eu que très-très peu, un nombre tout à fait minime de cas où des gens ont appelé (pas très sincèrement) et que leur appel n’a pas eu beaucoup d’effet. Mais même ceux-là ont une protection. Il y avait une femme ici, une vieille femme qui n’était pas très sincère (elle n’habitait pas ici : elle venait en visite) et la dernière fois qu’elle est venue en visite, elle est tombée malade et elle est morte. Et alors j’ai vu : elle était toute dispersée dans tous ses désirs, tous ses souvenirs, tous ses attachements... et ça a été projeté ici et là, dans toutes sortes de choses (une partie d’elle-même était à chercher-chercher où aller et quoi faire), enfin c’était assez lamentable. Après, on m’a dit : «Mais comment se fait-il ? Elle appelait tout le temps.» J’ai répondu que je n’avais pas entendu son appel, ce ne devait pas être très sincère, seulement une formule. (3)

(3) Parmi les feuillets de Mère, nous avons retrouvé la note suivante qui montre que cet état de dispersion après la mort est assez fréquent (il s’agit d’une personne qui n’habitait pas à l’Ashram, mais qui était la mère d’un disciple) : «Elle a quitté son corps sans être du tout préparée au changement de condition, elle s’est trouvée désorientée et un peu dispersée. Il faudra un peu de temps avant qu’elle se remette de cette dispersion et que l’on puisse faire quelque chose d’utile pour elle.»

Mais c’est très rare qu’ils n’obtiennent pas la réponse.

Il y a la sœur de M qui est morte il n’y a pas très longtemps (psychologiquement, elle était dans un état épouvantable, elle n’avait pas de foi), eh bien, juste quand je savais qu’elle était en train de passer, ce jour-là, je me souviens, j’étais là-haut et j’étais en communication, une sorte de conversation avec Sri Aurobindo (ça arrive très souvent), dans le cabinet de toilette, et je lui ai dit : «Mais des gens comme cela, qu’est-ce qui leur arrive quand ils sont à l’Ashram et qu’ils meurent à l’Ashram ?» Il m’a répondu : «Regarde.»

Et j’ai vu, sur elle (je l’ai vue, n’est-ce pas, qui était en train de s’en aller), sur son front, juste comme ça, devant elle, le symbole de Sri Aurobindo dans une sorte de lumière dorée solide (pas très lumineux mais très concret): c’était là, comme cela. Et avec ce signe, n’est-ce pas, l’état psychologique n’avait plus d’importance: rien ne la touchait. Elle est partie tranquille-tranquille. Alors Sri Aurobindo m’a dit : «Tous ceux qui ont vécu à l’Ashram et qui y meurent, automatiquement ils ont la même protection, quel que soit leur état intérieur.» (4)

Je ne peux pas dire que j’ai été étonnée, mais j’ai admiré la puissance du pouvoir pour que, simplement, le fait d’avoir été ici et d’être mort ici, soit suffisant à vous aider dans cette transition de la façon maximum.

(4) Note personnelle : Seulement ceux qui ont vécu à l'Ashram ? Je n'en sais rien évidemment, mais serait-il surprenant que cette protection s'étendent à ceux qui ont vécu ou vivent à Auroville et à ceux de par le monde qui se consacrent à ce travail ?

Et puis, il y a cette histoire avec le symbole de Sri Aurobindo sur le front, celui de Mère marche sans doute aussi bien. Une méditation-visualisation-concentration avec ces symboles enclencherait peut-être une expérience, si c'est fait avec sincérité, du fond du cœur...

Mission de Mère avec la mortMission de Mère avec la mort

Mais il y a toutes sortes de cas. Par exemple, N.D, voilà un homme qui toute sa vie a vécu avec l’idée de servir Sri Aurobindo : il est mort en serrant ma photo sur sa poitrine. C’était un homme consacré, très conscient, d’un dévouement à toute épreuve, et toutes les parties de son être étaient bien organisées autour de l’être psychique. Le jour où il devait quitter son corps, il y avait la petite M qui était en train de méditer près du Samâdhi quand, tout d’un coup, elle a eu une vision : elle a vu toutes les fleurs de l’arbre près du Samâdhi (ces fleurs jaunes que j’ai appelées «service») qui se rassemblaient comme cela, pour faire un grand bouquet, et qui montaient-montaient tout droit. Et dans sa vision, ces fleurs étaient liées à l’image de N.D. Alors elle a couru vite chez eux : il était mort.

Je n’ai su que plus tard cette vision, mais de mon côté, quand il est parti, j’ai vu aussi tout son être qui était rassemblé, bien uni, bien homogène, dans une grande aspiration, et qui montait-mon-tait, tout droit, sans se disperser, sans dévier, jusqu’à la frontière de ce que Sri Aurobindo a appelé «l’hémisphère supérieur», là où Sri Aurobindo préside dans son action supramentale sur la terre. Et il s’est fondu dans cette lumière.

Quelque temps avant son attaque cardiaque, il disait à ses enfants : the gown is old, it must he thrown away [le vêtement est vieux, il faut le jeter].

(silence)

Mais les gens sont tellement ignorants ! Ils font toute une histoire avec la mort, comme si c’était la fin, ce mot de «mort» est tellement absurde ! Je vois, c’est simplement comme quand on passe d’une maison dans une autre ou d’une chambre à l’autre : on fait un pas, comme cela, comme pour franchir le seuil, et puis on est de l’autre cote, et puis on revient.

Je t’ai raconté cette expérience que j’ai eue le jour où je me suis retrouvée tout d’un coup dans la maison de Sri Aurobindo, dans le physique subtil ? (5) Eh bien, c’est comme si j’avais fait un pas, et je suis entrée dans un monde beaucoup plus concret que le monde physique – plus concret parce que les choses contiennent plus de vérité. Là, j’ai passé un bon moment avec Sri Aurobindo, et puis, quand ça a été fini, j’ai fait un autre pas et je me suis retrouvée ici... un peu abrutie. J’ai mis pas mal de temps à m’y reconnaître parce que c’était ce monde-ci qui me semblait irréel, pas l’autre.

(5)  Expérience du 24 juillet 1959.

Mais c’est simplement cela : on fait un pas, et puis on entre dans une autre chambre. Et quand on vit dans son âme, il y a une continuité, parce que l’âme se souvient, elle garde toute la mémoire ; elle se souvient de tous les faits, même extérieurs, de tous les mouvements extérieurs auxquels elle a été associée. Alors c’est un mouvement continu, sans interruption, ici et là, d’une chambre à une autre, d’une maison à une autre, d’une vie à l’autre.

Les gens sont si ignorants ! C’est cela qui est irritant pour ceux qui sont passés de l’autre côté ; les gens ne comprennent pas, ils les envoient promener : «Mais qu’est-ce qu’il veut ? Pourquoi est-ce qu’il vient m’embêter ? – il est MORT» !

Gomphrena globosa – Amarantine – Immortalité – Les formes sont en perpétuelle transformatior Identifie-toi à la Conscience Immortelle et tu le deviendras.

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Immortalité signifie la conscience qui est au-delà de la naissance et de la mort, au-delà de la chaîne des causes et des effets, au-delà de tout esclavage et de toute limitation, libre, pleine de félicité, existante-en-soi dans l'être conscient, la conscience du Seigneur, du suprême Pourousha, de Satchidânanda. Sri Aurobindo – Isha Upanishad

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Essentiellement, l'immortalité ne signifie pas tout simplement une espèce de survie personnelle après la mort physique ; nous sommes immortels de par l'éternité de notre existence en soi qui est sans commencement ni fin, par-delà toute la succession de naissances et de morts physiques par lesquelles nous passons, par-delà les alternances de notre existence en ce monde et les autres ; l'existence intemporelle de l'esprit est notre vraie immortalité. Sri Aurobindo – La vie divine

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Aphorisme 313 — Chacun d’entre nous a encore un million de vies à passer sur la terre. Pourquoi donc cette hâte et cette clameur et cette impatience ?

Aphorisme 314 — Vite, avance à grands pas, car le but est loin ; ne te repose pas indûment, car ton Maître t’attend à la fin du voyage.

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Quelques jours plus tard

Quelque chose m'est venu, peut-être utile. Lorsque les gens ont la possibilité de se préparent à partir, de mettre leurs affaire en ordre, très peu sans doute ont entendu parler de la nécessité de rassembler tout son être. Cette indication donnée par Mère a pu passer inaperçu ; je voulais donc attirer l'attention sur ce point.

Tout est une question, dans ce yoga, moins de connaissances que de savoir faire. Il est sans doute utile de nous exercer dès maintenant...

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