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Publié par pascalemmanuel

Un témoignage qui sera peut-être utile. Dans La vie sans mort que j'ai partagé récemment, Satprem raconte avoir été étonné de découvrir qu'à partir du moment où il voulait descendre, sa conscience était attirée vers le haut.

Je m'étais toujours étonné de cette conscience supramentale que l'on allait chercher «là-haut», et de ce plan supramental qui se trouvait «là-haut», et j'avais souvent demandé à Mère : «Mais pourquoi là-haut, et comment là-haut ? Ça devrait plutôt se trouver en bas, en descendant, non en montant ?»

Et je ne comprenais pas, en effet, comment la Koundalini ou la conscience mentale ou la conscience vitale ou la conscience «spirituelle» – enfin tout ce que l'on connaît comme conscience – pouvait établir le contact avec le Supramental ? Il me semblait illogique que ce soit le Mental, même dans ses couches les plus hautes, qui fasse le lien avec le Supramental – autant demander au vieux poisson de faire le lien avec le lézard sans sortir de sa conscience supérieure et spirituelle de poisson !

Et Mère n'avait jamais répondu clairement à ma question ; elle me disait toujours (comme Sri Aurobindo) qu'il fallait aller chercher d'abord le Supramental là-haut – ce qu'elle ne me disait pas, c'est qu'il fallait aller le chercher là-haut avec la conscience matérielle, corporelle ! A-t-on jamais vu la conscience corporelle monter !... Eh bien, c'est un fait : elle monte. On a même l'impression, en dessous, qu'on va mourir. Mère avait bien dit : «C'est le corps qui fait le pont», mais a-t-on jamais vu un corps monter là-haut pour chercher le Supramental ?... Eh bien, la contradiction est résolue (pour moi).

Dans un autre passage un peu plus loin Satprem nous dit que c'est la puissance de ce Supramental "en haut" qui donne la force de descendre et de transformer ce qui est en bas, dans les profondeurs de l'être...

Et puis, dans de très nombreux passages, Mère nous dit que sa conscience n'est plus dans son corps mais rassemblée depuis très longtemps au-dessus de sa tête...

Et dans de nombreux passages aussi, il est question de l’ascension de la montagne de la vérité de l'être, d'être au sommet de son être, de l'aspiration qui monte comme une flèche et bute contre un couvercle en haut...

 

Ainsi en méditation, il m'arrive souvent de me concentrer au sommet de la tête et au-dessus, avec cette idée d'ouverture vers le haut. Pour autant, il est aussi fortement invité à se concentrer dans les profondeurs du cœur, vers l'être psychique et il existe sans doute bien d'autres concentrations possibles selon les circonstances.

Écouter...

Confronté à cette question de savoir ce qui dans l'instant doit est le plus nécessaire, la première réponse qui m'est venu est d'apprendre à écouter le Divin,  une écoute humble. Du fond du cœur ou d'en haut, il doit y avoir, à chaque instant, dans chaque situation, une réponse, une indication, que l'on est capable de ressentir.

Quelle est la vraie manière et la mauvaise manière d’être humble ?

C'est très simple, quand on dit aux gens : "Soyez humbles", ils pensent tout de suite à "être humble vis-à-vis des autres hommes", et cette humilité-là est mauvaise. La vraie humilité, c'est l'humilité vis-à-vis du Divin, c'est-à-dire le sens précis, exact, VIVANT, que l'on n'est rien, que l'on ne peut rien, que l'on ne comprend rien sans le Divin, que même si l'on est un être exceptionnellement intelligent et capable, ce n'est RIEN en comparaison de la Conscience divine - et ça, on doit le garder toujours, parce que toujours on a la vraie attitude de réceptivité, une réceptivité humble qui n'oppose pas de prétention personnelle au Divin. Entretien de Mère du 13 mai 1953

Agrostis nebulosa – Agrostide brouillard – Humilité – Adorable dans sa simplicité.

L’humilité, une parfaite humilité, est la condition de toute réalisation. Le mental est tellement outrecuidant. Il s’imagine tout comprendre, tout savoir. Et s’il agit par idéal pour servir une cause qui lui paraît noble, il est encore plus sûr de lui-même, plus incorrigible, et il est presque impossible de lui faire voir qu’il peut y avoir quelque chose de plus haut encore derrière ses nobles conceptions, son grand idéal altruiste ou autre. Le seul remède, c’est l’humilité.

Je ne parle pas de l’humilité de certaines religions, ni de ce Dieu qui rabaisse ses créatures et n’aime les voir qu’à genoux. Quand j’étais enfant, cette sorte d’humilité me révoltait et je refusais de croire à un Dieu qui veut rabaisser sa créature.

Il ne s’agit pas de cette humilité-là, mais de reconnaître que l’on ne sait pas, que l’on ne sait rien, qu’il peut y avoir autre chose que ce qui nous paraît actuellement le plus vrai, le plus noble, le plus désintéressé.

La vraie humilité qui consiste à se référer constamment au Seigneur, à tout jeter en Lui.

Quand je reçois un coup (et il y a beaucoup de coups dans ma sâdhanâ), ma réaction immédiate, spontanée, comme un ressort, c’est de me jeter en Lui et de dire : «Toi, Seigneur.» Sans cette humilité-là, je n’aurais rien pu réaliser. Et quand je dis «je», c’est pour me faire comprendre, mais en fait «je», cela veut dire le Seigneur à travers ce corps, son instrument.

Quand on commence à vivre cette humilité-là, c’est que l’on approche de la réalisation, c’est la condition, le commencement. Agenda du 21 décembre 1957

*

Écouter son cœur...

Voilà une parole que nous avons tous entendu des dizaines de fois. Et alors ? Et alors quand tant de gens nous invitent à aller dans une direction, le goût pour le chemin le moins fréquenté que je n'y ai jamais prêté beaucoup d'attention. Faut dire que j'ai souvent supposé que ce conseil nous invitait à nous tourner vers notre affectif, nos sentiments, nos émotions... toute une zone très confuse me semblant bien peu apte à nous guider.

Et puis tout de même, après des années, je commence à me dire qu'il doit y avoir quelque vérité dans se conseil d'écouter son cœur et pour le moment, première découverte, je m'étonne encore beaucoup que le cœur semble être la source du courage. Ne dis-t-on pas avoir le cœur à l’ouvrage ? Déjà, nous voilà assez loin de la soupe des élans romantiques. Comment est-ce possible ? Qu'elle est cette Force qui donne au cœur son courage ?

Une deuxième découverte, toute récente, me laisse encore plus perplexe. Parmi tout ce qu'à pu dire Satprem, certaines de ses paroles m'ont davantage marqué que d'autre, à commencer par celle-ci publiée dans l'Agenda du 11 décembre 1971 : nous envoyons des fusées sur la lune, mais nous ne connaissons pas notre propre cœur. J'ai toujours trouvé que c'était une parole magnifique que j'ai adopté et fait mienne. Pourtant, je m'aperçois n'en avoir tiré aucune conséquence. C'est resté comme une belle parole de sagesse, puissante et poétique, sans plus.

Mais normalement, à partir du moment où l'on fait ce constat, est-ce qu'il ne devrait pas y avoir une DÉCISION, claire, nette, volontaire, déterminée... de tout faire pour connaître son cœur ?  C'est comme si j'avais toujours été d'accord sur le constat sans jamais en tirer vraiment de conséquence. Et je ne m'en étais jamais vraiment rendu compte, ça me sidère. Comment est-ce possible d'entendre une parole pareille et de ne pas prendre la décision de descendre dans son cœur ? ? ? Je ne comprends pas...

Finalement... 😃 cela ressemble à l'attitude des français vis-à-vis de l'Union Européenne. L'immense majorité a compris L'ARNAQUE de la "construction européenne" (oxymore) et l'immense majorité n'en tire pas la conséquence pratique et continue de voter et de soutenir des partis favorable à l'UE. Ou de s'en balancer, ce qui est sans doute encore pire car cela revient à laisser un criminel en liberté. Sur le plan purement politique, il n'y a peut-être rien d'aussi con... Voilà qui rappelle la citation d'Einstein.

Qu'est-ce que c'est, un cœur ? Qu'est-ce qu'il y a dedans ? C'est curieux, il semblerait que je commence enfin à me poser sérieusement la question. Qu'est-ce que c'est que cette énergie du cœur ? Et vraiment, les réponses que je reçois par le corps, par la sensation, par l'expérience, ne relèvent pas des affections, des émotions, des sentiments...

Mon impression alors que j'étais tourné interrogatif vers l'énergie du cœur était de faire face à une masse solide. Qu'est-ce que c'est que ça ?

Étant entendu que je ne m'intéresse pas aux réponses livresques. La seule réponse, c'est l'expérience que nous en avons. Pour autant, puisqu'il est si souvent question du Divin caché dans le cœur, c'est sans sans doute en écoutant son cœur qu'il nous est le plus facile de nous relier à Sa présence...

*

L'impossible et le Possible...

En intériorisation, ces questions et d'autres émergent à la conscience et je vois bien à quel point tout est formidablement subtil et qu'il est pratiquement impossible d'avoir les réponses claires, nettes et catégoriques que nous aimons, celles que nous pouvons ranger dans une petite boite bien étiquetée.

Par contre, c'est curieux, en même temps que je ressentais cette sorte d'Impossibilité multiple, sur tant de sujets, de vraiment savoir, comprendre, il y avait un sentiment de certitude que la seule chose Possible était de se donner au Divin, oui, ça c'était possible et c'était suffisant parce que je voyais que le don de soi au divin amenait la réalisation du Divin. Et cela me paraissait... infaillible.

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