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Publié par pascalemmanuel

Depuis quelques jours, je ressens le besoin de reprendre l'étude du mantra... à la base.

Professeur Xi serait content 🙂, dans un stage de qi gong, il avait dit qu'après 20 ans de pratique, on devait être capable de tout reprendre depuis le début. Cela m'avait beaucoup frappé. Dans, votre désir est votre ordre, l'animateur raconte l'importance de toujours travailler les bases...

En fait, je me suis dit que chaque mot du mantra devait représenter UNE expérience.

1) Avec OM, ÉVOCATION ou INVOCATION du Divin, du Suprême, il doit normalement se passer quelque chose ? On devrait Le sentir, cela devrait être aussi concret que lorsqu'on appelle un ami au téléphone. Non ? Cela me parait bizarre de ne rien sentir. Besoin de ne répéter que le OM est de voir ce qui se passe...

2) Avec NAMO, SOUMISSION, DON DE SOI, de même, il devrait se passer quelque chose.... Pourquoi est-ce que ce n'est pas clair ? Cela devrait être clair.

Agenda du 7 octobre 1956

Complete surrender (abdication complète)... Ce n’est pas donner ce qui est petit à quelque chose de plus grand, ce n’est pas perdre sa volonté dans la volonté divine : c’est annuler sa volonté en quelque chose qui est d’une autre nature.

Ce qui vient à la place de cette volonté humaine ?

Une conscience et une vision. Et on est rempli de joie et...

J’ai été autrement (bien que l’on disait que j’étais non interfering, que je n’intervenais pas). J’agissais pour me défendre, et encore. Même cela, j’ai compris très vite que c’était une réaction d’ignorance et que si l’on restait dans la vraie conscience, les choses s’arrangeaient d’elles-mêmes.

Une conscience qui voit et qui éclaire.

*

Agenda du 20 juin 1970

Satprem : Mais il y a le fait que ma dernière expérience dans les hôpitaux, m'a laissé une empreinte terrible. Ça a mis sur moi quelque chose qui n'était pas là avant. Je crois qu'il faut surtout balayer ces suggestions.

Oui, c'est ça, c'est surtout ça.

Si tu peux arriver à mettre dans le corps – DANS le corps –, le COMPLET «surrender», c'est-à-dire qu'il ne COMPTE QUE sur l'intervention du Suprême, tu comprends ; que le CORPS – le corps – Lui dise : «Voilà (Mère ouvre les mains), voilà...» vis-à-vis du Suprême, avec la connaissance qu'il est là ; qu'il est là dans l'atmosphère, dans les cellules, dans tout, et... (geste mains ouvertes) et c'est tout. Ça, c'est très efficace. Parce que je sais, n'est-ce pas, ce corps-ci a beaucoup de difficultés, et c'est son seul remède. Il n'en connaît pas d'autres. Et c'est le seul qui soit vraiment efficace (même geste mains ouvertes, les yeux clos).

Quand on apprend à le faire, même les douleurs s'en vont en quelques minutes.

Et tu essayes.

Il ne faut surtout pas, tu sais, penser, se souvenir des choses... Ça, c'est très mauvais, très mauvais. (Voilà qui rejoint un autre Agenda dans lequel Mère dit qu'il est très important que le corps oublie qu'il a été malade.)

3) Avec BHAGAVATÉ Mère a donné trois interprétations, alors c'est plus nuancé.

- Le 11 octobre 1960, Elle dit que c'est IDENTIFICATION

- Le 19 février 1965, C'est sensiblement différent apparemment, cela devient ASPIRATION

- Et puis le 14 mars 1973, cela devient : rends moi Divin. Qu'est-ce que cela veut dire, rends-moi Divin ? Cela pourrait vouloir renvoyer à l'idée de TRANSFORMATION car l'expression implique de fait quelque chose de dynamique.

Alors on peut bidouiller une alchimie et se dire que notre aspiration à l'identification entraîne une transformation, ou sentir ce qui résonne le mieux pour nous, ce qui vibre le plus, ou le moins. Pour moi, c'est avec cette idée de l'identification que je semble avoir le plus de difficultés, et c'est pourtant celle qui m'attire le plus, l'Unité, UN avec le Divin, se fondre...

En tout cas, avec ce son plus encore qu'avec les deux autres, il devrait se passer quelque chose car c'est le son de la rencontre. On a appelé le Divin, on a fait sa soumission, c'est le son de Sa réponse. Cela devrait pouvoir s'observer, se ressentir...

Le 10 mai 1922 je répertoriais ces différences avec les extraits des Agendas en question (voir ci-dessous), surtout pour relire les explications que Mère donne le 19 janvier 1965.

Pour ma part, cela fait des années que je pratique ce mantra et la perspective d'aujourd'hui, c'est le besoin d'expérimenter mieux. D'ailleurs, il y a deux points des explications de Mère que j'avais complètement oublié :

- le premier son OM est progressif, il peut se développer comme on charge une batterie, indéfiniment, et gagner en force, en puissance,

- le troisième son, bhagavaté, a aussi une dimension collective qui toute la manifestation.

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