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Publié par pascalemmanuel

Dans cet entretien avec Louis Fouché, Jean-Dominique Michel revient sur son dernier livre Autopsie d'un désastre, avant la publication prochaine de la suite avec La fabrication du désastre, sensée nous montrer que tout ce que nous avons subis ne fut pas le fruit du hasard ou de l'incompétence mais obéissait à in intention délibérée. Cela promet d'être chaud...

Maintenant, j'attire l'attention sur cette vidéo parce que la fin assez savoureuse m'a rappelé cette note de Mère publiée dans l'Agenda du 3 août 1968 :

"Depuis des millénaires, nous avons développé des moyens extérieurs, des instruments extérieurs, des techniques de vivre extérieures – et finalement ces moyens et ces techniques nous écrasent. Le signe de l'humanité nouvelle est un renversement de point de vue et la compréhension que les moyens intérieurs, la connaissance intérieure et la technique intérieure peuvent changer le monde et le maîtriser sans l'écraser.

Auroville est le lieu où s'élabore cette nouvelle manière de vivre, c'est un centre d'évolution accélérée où l'homme doit commencer à changer son monde par le pouvoir de l'esprit intérieur."

Certes, à l'origine cette note était sensée concerner Auroville, maintenant, 56 ans se sont écoulés et cela me semble très adapté à notre situation. En tout cas, je suis friand de ces petits signes qui montrent le lien entre telle parole et tel événement. Jean-Dominique Michel nous propose clairement un moyen intérieur. Je l'ai souvent écouté et c'est la première fois que je l'entends proposer une telle chose.

J'ai plusieurs fois rappelé cette parole de Mère, lorsque la France sera touchée spirituellement, le résultat sera exceptionnel, en concluant qu'il serait donc utile de prier pour cela.

Prier pour la France - Article du 2 janvier 2022

Et nous voilà avec Jean-Dominique Michel qui nous appelle à prier... et à rire. Voilà qui ne manque pas de saveur. Je vais lui envoyer un message pour le remercier. Cela rejoint aussi en partie cet article du 12 octobre 2020.

Agenda du 30 août 1969

[...]

Qu'est-ce que tu apportes ?

Satprem : J'ai eu hier une longue conversation intéressante avec un garçon de dix-neuf ans qui a fait la «révolution du mois de mai» à Paris et qui était parmi les leaders communistes des étudiants...

Il a lu ce petit texte que j'ai écrit, que j'ai appelé «Le Grand Sens», où j'essaye de dire le vrai sens des choses, qui n'est ni dans la violence ni dans la non-violence, qui est «autre chose». Il est communiste mais ça l'a beaucoup bouleversé, ça l'a profondément touché et il a tout remis en question. Alors j'ai essayé de lui expliquer ce que tu m'as dit une fois : cette idée d'une révolution silencieuse, immobile1; des centaines de milliers d'étudiants qui refusent, qui ne bougent pas, qui disent: nous ne voulons plus des diplômes, nous ne voulons plus de la structure actuelle de la société, nous ne voulons plus être ingénieurs ni médecins ni rien – nous voulons autre chose2.

1. Voir Agenda IX du 22 mai 1968.

2. Trois jours avant, nous avions aussi rencontré un certain agrégé de mathématiques – quelque chose bougeait dans l'air.

Il a compris ?

Oui, il a compris, c'est entré, c'était comme une espèce de révélation.

Ah ! Il y a eu beaucoup de violences en France ?

Oui, cette révolution, qui au départ était animée vraiment par une force divine, elle a été pourrie tout de suite par la violence. Alors je lui ai expliqué : si vous voulez l'avenir, eh bien, il faut employer les moyens de l'avenir. Et les moyens de l'avenir, ce ne sont pas les pistolets : ce sont des moyens intérieurs – la puissance intérieure. Vous voulez autre chose, eh bien, appelez cette autre chose.

Oui.

Et elle vous répondra... C'était très amusant, toutes ses structures étaient volatilisées... dans la simplicité.

C'est cela.

Devant la simplicité de la chose.

Oui, c'est cela.

La suite de cet Agenda dépasse notre sujet, Mère y évoque une très belle expérience, pleine de douceur, de légereté et de joie, alors le voici.

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